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Histoire et civilisations : histoire et archéologie des mondes anciens et médiévaux, de l'art

Les thèses se rapportant au secteur de recherche "Histoire et civilisations : histoire et archéologie des mondes anciens et médiévaux, de l'art"

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  • Voir consiste à ne pas voir. La sculpture du portail et la théologie apophatique au XIème siècle (Saint-Denis, Moissac, Aulnay)    - Vernerey Élise  -  11 décembre 2020

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    Intimement liés au Moyen Âge, le décor de l'église et la théologie ont pour visée l'appréhension par l'homme des réalités divines. Au carrefour de la philosophie et de l'histoire de l'art, cette recherche a pour objet l'étude des mécanismes communs à la théologie apophatique et à la relation entre l'homme et les images sculptées du portail au XIIe siècle. L'analyse des décors du portail central de Saint-Denis, du porche de Saint-Pierre de Moissac et du portail méridional de Saint-Pierre d'Aulnay rend nécessaire celle de leurs présupposés théologiques respectifs. Les modes négatif et aporétique, prônés par la théologie, permettent de concevoir les images de la façade de ces églises comme les déclencheurs d'une élévation spirituelle anagogique chez leur regardeur. Grâce à la sollicitation visuelle d'une distanciation face à l'artefact, mais aussi face à la prétention humaine de connaître son prototype divin, les décors servent l'homme dans un travail de purification et de restauration qu'il opère sur sa propre personne. Ainsi, les images du portail peuvent être pensées comme la figuration d'un cheminement mental abstractif, donné en exemple à l'homme. La technique de la sculpture est une soustraction de la pierre faisant apparaître l'idée. Elle fait écho au procédé de retranchement théologique, hérité des théories néoplatoniciennes. Passage et séparation, le portail de l'église rend possible l'expérimentation de ce parcours intérieur. Conduit à outrepasser par la négation les conditions terrestres et celles de son intellect, le fidèle est préparé au mystère de l'union liturgique au sein de l'édifice sacré : il renonce à comprendre le Dieu ineffable et accepte de s'en émerveiller.

  • Le colonne del ciborio della Basilica di San Marco a Venezia    - Villano Maria Aimé  -  15 mai 2020

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    Le sujet de cette thèse est l'étude d'une œuvre d'art, les colonnes sculptées du ciborium de San Marco à Venise. En partant d'une analyse de toutes les parts que composent aujourd'hui l'oeuvre (parts sculptées, inscriptions, architecture du ciborium), le but principal est-ce de tracer la complexe biographie d'un objet que, comme beaucoup d'autres à San Marco et dans l'Occident chrétien, ont été décontextualisés. Au-delà des questions classiques posées par l'histoire de l'art comme discipline (où ? quand ? par qui ?) l'objet décontextualisé ouvre les portes à une série d'interrogations dont les réponses peuvent nous dire beaucoup sur la mentalité médiévale en rapport aux concepts de conquête, pillage, appropriation et prestige. L'emplacement de quatre colonnes avec la vie de la Vierge et de Christ, arrachées à l'environnent pour lequel elles avait été créés, sur le tombeau du évangéliste, c'est-à-dire dans le lieu le plus sacre et le plus signifiant -pas seulement de la basilique de San Marco mais de la ville entière-, ne peut que être le résultat d'une décision précise et raisonnée. Les élégantes inscriptions en lettres capitales, gravées avec soin et destinées au publique restreint qui avait accès à la zone derrière l'iconostase, témoignent aussi la grande importance attribué aux colonnes. Qui était-il le fauteur de ce déplacement ? quand ont elles était déplacées et d'où ? quelle message symbolique ou politique véhiculait la réutilisation d' œuvres d'art enlevées de lieux prestigieux ? Au même temps le fil invisible de l'histoire nous ramène vers le moment de la création de ces quatre objets, à la fin de l'antiquité, qui, à cause de la complexité des parts sculptées, devaient appartenir à une église importante. La présence si insisté des histoires de la Vierge et ses parents, qui occupent une colonne entière, nous jette vers les profondes et raffinées disputes autour de la nature de Christ que, au sein du cinquième siècle, ont frappé les bases théologiques de la chrétienté. Ces disputes ne concernaient pas seulement Constantinople, mais aussi les autres sièges épiscopaux, c'est-à-dire Alexandrie, Antioche, Rome et Jérusalem, villes dotées, aussi, de prestigieux bâtiments religieux auxquelles les colonnes du ciborium auraient pu appartenir. En fait, les objets décontextualisés de la Basilique de San Marco, ont été associés de façon parfois trop automatique à Constantinople et plus spécifiquement au pillage de la ville par les vénitiens de la quatrième croisade en 1204, dont le ton dramatique de la Chronique de Nicolas Mésaritès peut être la cause. Pourtant, d'un côté I 'arc de temps dans lequel l'Empire Latin d'Orient a existé a permis au vénitiens de s'approprier des œuvres d'art pendant cinquante-sept ans (et pas seulement pendant le pillage de Constantinople de 1204), et d'autre coté, les relations commerciales des vénitiens qui concernaient toute la Méditerranée, malgré la domination musulmane, rendent possible un lien avec les autres centres importants de l'antiquité tardive au-delà des dates topique de 1204-1261. Le court-circuit causée par le déplacement d'une œuvre provenant d'un contexte sacré et fortement symbolique vers un autre contexte également éminent, permet l'entrecroisement de - au moins deux mondes et deux temps dont les spécifiés de chacun émergent avec force.

  • Les artisans des Gaules et des Germanies romaines. Un essai d'histoire sociale (fin du Ier siècle av. J.-C. - fin du IIIe siècle ap. J.-C.)    - Caruel Marie-Sophie  -  09 octobre 2019

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    Malgré le dynamisme des recherches consacrées depuis plusieurs décennies à l'artisanat et, dans une moindre mesure, à ses acteurs, l'artisan des Gaules et des Germanies demeure une figure relativement mal connue de la société provinciale romaine, en raison notamment de sources rares, éparses et peu disertes. Fondé sur une approche d'histoire sociale, ce travail de doctorat brosse un portait des artisans de ces territoires à partir d'une documentation épigraphique et iconographique de nature essentiellement funéraire, votive et associative. Au cours de cette étude, la figure de l'artisan est abordée dans ses dimensions sociales, civiques et professionnelles au sein d'une réflexion articulée autour de trois grands axes. L'étude s'attache d'abord à définir le profil social des artisans (statut juridique, genre, âge, origines) ainsi que la position qu'ils occupaient dans la société des cités à partir de critères juridiques et économiques avant de se tourner vers l'analyse des conduites publiques et des rôles assumés par ces gens de métier dans la vie civique dans la mesure où ceux-ci étaient le reflet de prescriptions de conduite liées à leur statut social. Les pratiques et les comportements réglés sur ces statuts sont en effet autant d'indices permettant d'appréhender la situation de chaque groupe et de chaque individu dans la hiérarchie sociale. Le commentaire vise ensuite à éclairer la vie professionnelle des artisans. Après une présentation détaillée des spécialités techniques attestées, la réflexion porte sur la question du rapport au métier et sur l'existence de rapports au travail distincts au sein de ce groupe professionnel. Le statut juridique, la dépendance au métier et à ses revenus, la liberté du choix de l'activité, le cadre et les conditions d'exercice, la position au sein des hiérarchies professionnelles permettent de définir, selon le concept élaboré par J. Andreau, une dizaine de « statuts de travail » dans le domaine de l'artisanat (artisans indépendants, grands entrepreneurs, salariés, esclaves, artisans-légionnaires, apprentis, etc.). Ensuite, certains critères comme la conduite d'une activité commerciale ou l'exercice d'une activité sédentaire ou itinérante amènent à distinguer autant de pratiques professionnelles particulières. Derrière cette diversité liée à la nature des spécialités exercées, aux « statuts de travail » ou aux pratiques particulières, le milieu des artisans était uni par une culture professionnelle commune reposant sur la maîtrise d'un savoir-faire technique, fruit d'une période d'apprentissage et objet de transmission. Enfin, dans un troisième et dernier temps est abordée la question du partage d'une identité collective entre les artisans et de la place du métier dans la construction de cette identité. Cette question est abordée tant du point de vue des pratiques que des représentations mentales. Les discours funéraires reflétaient la vision que les artisans avaient de leur personnalité et les aspects de leur travail dont ils étaient particulièrement fiers et à travers lesquels ils souhaitaient se définir dans la mort. La mise en série de cette documentation parfois stéréotypée permet d'examiner la cohérence de ces messages à l'échelle de ce groupe professionnel ainsi que d'interroger le partage d'une conception cohérente de leur identité et de leur métier par les artisans. Par ailleurs, les différentes pratiques - cultuelles, conviviales ou funéraires - de ces professionnels donnaient lieu à des expressions épigraphiques laissant apparaître l'environnement social de ces travailleurs et l'influence de l'exercice professionnel sur leur sociabilité.

  • A escrita da história na França de 1380 a 1404: as representações discursivas sobre o cavaleiro Bertrand Du Guesclin (†1380)    - Druciak Carmem Lúcia  -  12 juin 2018

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    La présente thèse analyse les représentations narratives concernant le chevalier Bertrand Du Guesclin dans l'écriture de l'histoire en France du Bas Moyen Age, dans les œuvres du trouvère Cuvelier, La chanson de Bertrand Du Guesclin (1385), l'auteur anonyme de l’Histoire de Messire Bertrand Du Guesclin (1387) et Christine de Pizan dans son Livre des fais et bonnes meurs du sage roi Charles V (1404). Notre analyse est basée sur les concepts de représentation dans l'histoire de Paul Ricœur, en insistant sur les préceptes de la représentance et de l'identité narrative formulés par l'auteur, ainsi que sur la poétique du récit historique, approche développée par Leonardo Funes. A partir de la lecture des sources, nous observons que la construction de l'identité narrative de Bertrand Du Guesclin était fondée sur une réflexion à propos du profil d'un preux chevalier, et surtout sur une chevalerie en transformation à la fin du XIVe siècle. Sur la base de cette analyse, nous avons souligné que l'écriture de l'histoire a choisi Bertrand Du Guesclin comme modèle pour une redéfinition de la chevalerie dont les principes ont été dictés par le service à la couronne française, par la disposition permanente des troupes, par la rémunération régulière et par la performance guerrière de ses membres au détriment du lignage.

  • Correspondance et réseaux épistolaires latins en péninsule Ibérique de 711 au milieu du XIe siècle.    - Cousin Michaël  -  16 décembre 2017

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    En dépit de la conquête de la péninsule Ibérique par les armées musulmanes à partir de 711, le recours à la correspondance par les épistoliers latins ne cessa pas. Au contraire, les échanges épistolaires émaillèrent la plupart des crises et des épisodes les plus importants de l'histoire médiévale de la péninsule pour la période comprise entre 711 et le milieu du Xie siècle, comme la polémique adoptianiste ou l'invention de l'apostolicité de saint Jacques. Du fait de la faculté propre à la lettre de faire dire et de faire agir à distance, l'analyse des échanges épistolaires permet de restituer les stratégies ecclésiastiques et seigneuriales qui s'affrontaient ou, au contraire, se complétaient. En outre, leur étude au prisme de l'analyse des réseaux permet de reconstituer les réseaux de pouvoir et d'amitié auxquels étaient intégrés les épistoliers péninsulaires. La thèse met en exergue le rôle fondamental joué par ces réseaux dans le déroulement d'événements comme la crise des martyrs volontaires de Cordoue mais aussi le rôle de la correspondance comme instrument indispensable à l'organisation et aux gouvernements de communautés monastiques de plus en plus étendues. Enfin, la thèse met en évidence l'importance des réseaux épistolaires dans la préservation de l'identité latine des chrétiens d'al-Andalus au cours des siècles qui suivirent la conquête musulmane.

  • Troubadours et société en Aquitaine au XIIe siècle (1071-1199)    - Laurent Sébastien-Abel  -  09 décembre 2017

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    L'objectif initial de notre travail était d'enquêter sur la présence des troubadours aquitains du XIIe siècle dans les sociétés qu'ils fréquentèrent. L'étude montre qu'ils ne formaient pas un groupe social au sens contemporain du terme. D'une part, ils venaient de milieux très différents. D'autre part, leur positionnement au sein des cours a évolué au cours du temps. Jusqu'aux années 1130, les troubadours se faisaient les porte-paroles de l'ensemble des membres de cours aux contours bien définis, dans un contexte politique marqué par des révoltes récurrentes. L'espace aquitain traversait alors une période de recomposition territoriale qui aboutit finalement à un changement de capitale, de Poitiers vers Bordeaux. Le troubadour Marcabru changea radicalement de perspective en se plaçant délibérément en dehors de l'espace courtisan, dans un rôle se rapprochant du prédicateur laïc. Il fut imité par un certain nombre de troubadours jusque dans les années 1150. Après cette date, une nouvelle génération de poètes abandonna cette posture. Ils transcrivaient dans leurs oeuvres les expériences d'hommes et de femmes confrontés au renforcement du contrôle étatique sur la noblesse. Par-là, ces troubadours élaborèrent un modèle de comportement qui inspira les aristocrates de Catalogne, de Languedoc, de Provence et du nord de l'Italie, où l'héritage des troubadours finit par être conservé. La rédaction ultérieure des chansonniers provençaux, dont aucun ne fut écrit en Aquitaine, correspondit en effet à une démarche patrimoniale et mémorielle et au besoin de disposer de modèles de comportement. Cela créa l'illusion, par-delà les siècles, qu'une véritable communauté avait existé parmi les troubadours aquitains du XIIe siècle, là où il serait plus judicieux d'évoquer une communauté créée a posteriori par un corpus de textes collectés tardivement.

  • Il manoscritto illustrato del Roman de Jaufre (Paris, Bnf, fr. 2164)    - Vitolo Anna-Lisa  -  29 septembre 2017

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    La Thèse doctorale est consacrée au manuscrit illustré du Roman de Jaufre de la Bibliothèque National de France (Paris, Bnf, ms. 2164). La Thèse a l'objectif de comprendre pas seulement le contexte de production de ce manuscrit - qui reste plus presque inconnu à la critique -, mais aussi de souligner un méthode scientifique et interdisciplinaire d'étude du manuscrit illustré médiévale et de essayer de développer tous les aspects connexes au manuscrit, pas seulement liés à la culture artistique, mais aussi des thèmes de politique, sociale, et plus en général culturels. Au début on trouve le thème du récit, le contexte d'origine du roman dedié au Roi d'Aragon et le seul roman arthuriénne en langue occitane, et les aspects philologiques; l'étude se développe après sur la tradition illustrative du Jaufre et sur le manuscrit fr. 2164, en particulier sur les aspects codicologiques. Très interessante sont le découverte dans le Palais de l'Aljaferia de Saragosse des peintures murale à thème chevaleresque que on peut mettre en relation avec le roman de Jaufre. La thèse est enrichi d'une Appendice avec tous les illustrations du manuscrits et une analyse du rapport texte-image.

  • Violation, pillage, profanation : la perturbation des sépultures mérovingiennes au Haut Moyen Age (VIe-VIIIe siècle) dans la moitié nord de la France    - Noterman Astrid  -  21 décembre 2016

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    La Gaule mérovingienne (Ve-VIIIe siècle après J.-C.) de Grégoire de Tours est en partie conne pour ses vastes nécropoles, ses pratiques funéraires et sa législation "barbare". Elle est également marquée par un phénomène bien connue des archéologues et des historiens des textes : la réouverture de sépultures, plus communément désignée sous le terme de "pillage". Les recherches menées à ce sujet sont essentiellement étrangères et anciennes. De nombreuses assertions sont associées au pillage (cupidité, vol du mobilier le plus précieux, peur des morts...) sans que des études critiques et statistiques aient été conduites sur le sujet. L'objectif de ce travail est de mener une nouvelle réflexion sur ce phénomène en s'appuyant sur des données archéologiques, ostéologiques et textuelles. À partir de l'analyse des 36 sites français répartis au nord de la Loire, les formes et les modalités de la perturbation sépulcrale ont été précisément étudiées. Un premier travail a consisté à adapter une fiche anthropologique de terrain permettant d'enregistrer aisément les données relatives à la perturbation en contexte archéologique. Les tombes bouleversées des différentes gisements ont fait ensuite l'objet d'une étude approfondie, en tenant compte à la fois des structures funéraires intactes et du contexte spécifique de chaque site. Les observations archéologiques ont été, lorsque cela était possible, comparées avec les informations recueillies dans les textes anciens afin de mieux cerner la perturbation sépulcrale. L'approche archéothanatologique des réinterventions post-sépulcrales liées au pillage a permis de tenter de définir les méthodes permettant de déterminer la période d'intervention des perturbateur, mais aussi d'ouvrir la discussion sur les motivations de ces derniers. La diversité des cas de remaniements sépulcraux observés en Gaule mérovingienne montre que le vol cupide de beaux objets ne peut expliquer à lui seul l'ensemble des réouvertures. Le terme "pillage", employé systématiquement pour expliquer la perturbation des sépultures à l'époque mérovingienne, est ainsi en partie remis en question

  • De la translatio à la création. Étude iconographique du Rationale divinorum officiorum dans sa version française    - Nourrigeon Pamela  -  09 décembre 2016

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    La civilisation de l'Occident médiéval en tant que société chrétienne a engendré une littérature liturgique et théologique extrêmement dense. Parmi les auteurs de textes exégétiques sur le christianisme, la figure de Guillaume Durand est incontournable. À la fin de sa vie, ce dernier procède à la rédaction du Rationale divinorum officiorum, œuvre majeure en matière de liturgie. Cet ouvrage, dont il achève la première version en 1286, devient l'un des traités liturgiques les plus importants du Moyen Âge. Le Rationale divinorum officiorum connaît un succès conséquent et immédiat. Dès la fin de sa rédaction, il est largement diffusé et devient le traité liturgique le plus copié, comme en atteste le nombre de manuscrits latins encore conservés (près de cent cinquante exemplaires). Cette diffusion, rapide et massive, s'explique par le fait que l'ouvrage, conçu comme un manuel devant servir à l'éducation et à la formation des clercs, devient la référence dans son domaine. Si le XVe siècle, avec la naissance de l'imprimerie, est un témoin de la notoriété du Rationale divinorum officiorum, cette dernière est également visible à travers les nombreuses traductions qui, dès le XIVe siècle, se font en diverses langues vernaculaires. La traduction qui est au cœur de notre propos est celle réalisée en langue d'oïl, en 1371, sous le titre de Racional des divins offices. Elle est exécutée par le carme Jean Golein, à la demande du roi de France Charles V. Les neuf exemplaires aujourd'hui conservés ont été réalisés entre 1371 et la fin du XVe siècle. La plupart semble avoir vu le jour dans un cercle de production parisien, à la cour du roi ou dans son entourage proche. Les manuscrits contenant la version française du Rationale divinorum officiorum permettent d'aborder l'œuvre de Guillaume Durand selon de nouvelles perspectives. Pour le chercheur, ces exemplaires sont un outil servant à appréhender l'exégèse liturgique médiévale à travers la combinaison du texte et de l'image. L'enjeu principal de notre étude réside dans la mise au jour des modalités de conception de l'agencement iconographique. Afin de comprendre quels sont les degrés d'interprétation possibles des images, trois types de réseaux devront être convoqués. Le premier est celui du manuscrit. Il implique la mise en relation de l'ensemble des images présentes dans un même ouvrage. Cela permet notamment de définir les séquences de lecture qui régissent chaque manuscrit. Le second réseau, celui du corpus, permet des rapprochements entre les images des différents manuscrits afin de déterminer ce qui apparaît de manière récurrente ou, au contraire, exceptionnelle, dans l'illustration du Racional des divins offices. Le dernier réseau est celui de l'enluminure médiévale. Il s'agit de confronter les résultats obtenus dans les deux premiers réseaux avec un contexte artistique plus large afin de déterminer si les thèmes repris par l'illustration relèvent de choix originaux ou, au contraire, appartiennent à une tradition iconographique bien établie. La pleine compréhension des messages véhiculés par les images ne peut se faire qu'en prenant en compte l'ensemble des facteurs du contexte de création. Si les modalités d'articulations entre l'image et le texte retiendront notre attention, nous ne devrons pas négliger les contextes politique, socioculturel et cultuel. Comprendre ce que ces images disent à ceux qui les regardent nous renseignera sur les habitudes visuelles de la fin du Moyen Âge, période au cours de laquelle les pratiques religieuses changent. Le travail engage une importante réflexion autour des liens textes/images afin de déterminer dans quelle mesure l'illustration prend sa source dans le texte de Guillaume Durand. L'attention se portera sur les images des rites de l'Église chrétienne, car ces derniers sont directement liés au projet littéraire de Guillaume Durand et forment le point de départ de l'illustration.

  • Recherches sur les productions céramiques en Cyrénaïque septentrionale (IIe siècle - VIIe siècle): ateliers, faciès, modèles.    - Mazou Loïc  -  07 décembre 2016

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    La Cyrénaïque offre un fort potentiel de recherche et d'étude céramologique. Toutefois, alors que la recherche a progressé à vive allure dans l'ensemble du bassin méditerranéen depuis les dernières décennies du XXe siècle, l'étude des productions céramiques de Cyrénaïque fait partie des questions qui ont le moins avancées. La présente recherche a été stimulée par la possibilité de fournir de nouvelles données stratigraphiques et céramologiques inédites à partir de la ville d'Apollonia (Susah) et du village d'Erythron (al-Athrun ou Latrun), sites de l'est de la Libye Pentapolis. Les nouvelles données recueillies sur ces sites permettent de mettre en perspective les connaissances déjà accumulées sur les sites de Sidi Khrebish (Benghazi) et de Taucheira (Tocra), situés à l'ouest de la Cyrénaïque. Les sites d'Apollonia et d'Erythron ont suscité un intérêt évident en livrant de précieuses données au sujet de la connaissance des productions locales de céramiques, qui constituent la trame principale de ce travail de recherche. Outre l'étude des céramiques locales présentes sur les deux sites de référence, il a paru pertinent d'intégrer les données concernant les produits d'importation à des fins chronologiques, mais également pour tenter de comprendre leur éventuel impact sur les productions locales et d'appréhender, in fine, les liens et les interactions qu'aurait pu entretenir la Cyrénaïque avec le monde méditerranéen. Les sites choisis se sont révélés particulièrement prometteurs car ils permettent de couvrir, non seulement l'étude de faciès de production (Apollonia et Erythron), mais aussi de faciès de consommation (Erythron), ainsi qu'une longue période chronologique dont l'éventail s'étend du IIe siècle à la fin du VIIe siècle apr. J.-C, du Haut-Empire romain avancé jusqu'aux premières décennies de la conquête arabe. Le traitement de la source documentaire que constitue la céramique a consisté à étudier les différents contextes de découvertes et leurs assemblages matériels afin d'établir leur périodisation sous la forme de faciès (Partie 1). Ces faciès ont pu être élaborés grâce à la confrontation des données céramologiques (céramiques locales et importées) avec différents critères de datation, faisant intervenir l'ensemble du matériel présent dans les unités stratigraphiques. Le repérage des productions locales et leur différentiation avec les produits importés a naturellement conduit à l'étude des fabriques qui a contribué à mettre en lumière leurs spécificités techniques (Partie 2). Grâce à l'appui des analyses pétrographiques, en lien avec l'environnement géologique, à l'échelle macroscopique d'une part et microscopique d'autre part, il a été possible de caractériser et de classer les pâtes intervenant dans la fabrication des céramiques cyrénéennes et plus précisément celles des ateliers d'Apollonia et d'Erythron. Ce travail de reconnaissance et de caractérisation des fabriques issues des ateliers d'Apollonia et d'Erythron a abouti à un classement typologique des pâtes en fonction de leurs caractéristiques géologiques et techniques. La considération des éléments chronologiques, associés aux spécificités techniques et fonctionnelles des productions locales de céramiques ont conduit à leur classement typo-chronologique sous la forme d'un catalogue des types et des sous-types regroupés par catégories et groupes techniques et fonctionnels puis par chronologie (Partie 3). L'établissement des faciès par l'étude des assemblages et la classification des types céramiques ont contribué à définir les différentes spécificités des productions cyrénéennes permettant une meilleure identification de celles-ci, de les reconnaître sur les sites de consommation et de réfléchir sur la question de leur diffusion

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