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UFR de sciences humaines et arts (SHA)

Les thèses soutenues à l'"UFR de sciences humaines et arts (SHA)"

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163 ressources ont été trouvées. Voici les résultats 21 à 30
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  • Les artisans des Gaules et des Germanies romaines. Un essai d'histoire sociale (fin du Ier siècle av. J.-C. - fin du IIIe siècle ap. J.-C.)    - Caruel Marie-Sophie  -  09 octobre 2019

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    Malgré le dynamisme des recherches consacrées depuis plusieurs décennies à l'artisanat et, dans une moindre mesure, à ses acteurs, l'artisan des Gaules et des Germanies demeure une figure relativement mal connue de la société provinciale romaine, en raison notamment de sources rares, éparses et peu disertes. Fondé sur une approche d'histoire sociale, ce travail de doctorat brosse un portait des artisans de ces territoires à partir d'une documentation épigraphique et iconographique de nature essentiellement funéraire, votive et associative. Au cours de cette étude, la figure de l'artisan est abordée dans ses dimensions sociales, civiques et professionnelles au sein d'une réflexion articulée autour de trois grands axes. L'étude s'attache d'abord à définir le profil social des artisans (statut juridique, genre, âge, origines) ainsi que la position qu'ils occupaient dans la société des cités à partir de critères juridiques et économiques avant de se tourner vers l'analyse des conduites publiques et des rôles assumés par ces gens de métier dans la vie civique dans la mesure où ceux-ci étaient le reflet de prescriptions de conduite liées à leur statut social. Les pratiques et les comportements réglés sur ces statuts sont en effet autant d'indices permettant d'appréhender la situation de chaque groupe et de chaque individu dans la hiérarchie sociale. Le commentaire vise ensuite à éclairer la vie professionnelle des artisans. Après une présentation détaillée des spécialités techniques attestées, la réflexion porte sur la question du rapport au métier et sur l'existence de rapports au travail distincts au sein de ce groupe professionnel. Le statut juridique, la dépendance au métier et à ses revenus, la liberté du choix de l'activité, le cadre et les conditions d'exercice, la position au sein des hiérarchies professionnelles permettent de définir, selon le concept élaboré par J. Andreau, une dizaine de « statuts de travail » dans le domaine de l'artisanat (artisans indépendants, grands entrepreneurs, salariés, esclaves, artisans-légionnaires, apprentis, etc.). Ensuite, certains critères comme la conduite d'une activité commerciale ou l'exercice d'une activité sédentaire ou itinérante amènent à distinguer autant de pratiques professionnelles particulières. Derrière cette diversité liée à la nature des spécialités exercées, aux « statuts de travail » ou aux pratiques particulières, le milieu des artisans était uni par une culture professionnelle commune reposant sur la maîtrise d'un savoir-faire technique, fruit d'une période d'apprentissage et objet de transmission. Enfin, dans un troisième et dernier temps est abordée la question du partage d'une identité collective entre les artisans et de la place du métier dans la construction de cette identité. Cette question est abordée tant du point de vue des pratiques que des représentations mentales. Les discours funéraires reflétaient la vision que les artisans avaient de leur personnalité et les aspects de leur travail dont ils étaient particulièrement fiers et à travers lesquels ils souhaitaient se définir dans la mort. La mise en série de cette documentation parfois stéréotypée permet d'examiner la cohérence de ces messages à l'échelle de ce groupe professionnel ainsi que d'interroger le partage d'une conception cohérente de leur identité et de leur métier par les artisans. Par ailleurs, les différentes pratiques - cultuelles, conviviales ou funéraires - de ces professionnels donnaient lieu à des expressions épigraphiques laissant apparaître l'environnement social de ces travailleurs et l'influence de l'exercice professionnel sur leur sociabilité.

  • Mobilités, dynamiques frontalières et intégration sous-régionale en zone CEMAC : le cas des commerçants de Kyé-Ossi    - Mongbet Abêt  -  07 mai 2019

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    La libre circulation en zone CEMAC est un long processus en Afrique centrale qui date de cinq décennies. Les pays membres de cette organisation sont toujours en tractation et font face à d'interminables signatures et accords y afférents. Son manque d'effectivité empêche les citoyens tels les Camerounais de migrer dans la sous-région, en l'occurrence vers le Gabon et la Guinée Equatoriale, très réticents à l'ouverture de leurs frontières aux ressortissants de la CEMAC. Ceux-ci justifient leur posture par une situation socioéconomique qu'ils entendent préserver. Le contexte limitatif rend pertinent le développement de stratégies de mobilité pour les acteurs migrants concernés. Des politiques migratoires contraignantes amènent ainsi les migrants venant du Cameroun à concentrer leur présence à la frontière commune à ces trois pays : Kyé-Ossi. Au fil du temps, cette localité de halte prolongée des migrants a connu une expansion spatiale rythmée par une croissance démographique issue principalement de la migration intérieure ; ce phénomène soutenu par le commerce développe et anime la coopération transfrontalière dans cette partie du monde. Du processus d'intégration fortement ralenti, on assiste ainsi à une dynamique frontalière grâce à l'anthropisation des migrants et aux actions étatiques de territorialisation qui accroissent davantage les mouvements humains vers cette frontière. A partir de Kyé-Ossi vont se développer de nouvelles expériences de migration et de mobilité. Grace à la dynamique familiale et de réseaux créée autour de la frontière, Kyé-Ossi devient une nouvelle base pour des mobilités internationales variées : courtes et longues durées vers le Gabon ou la Guinée Equatoriale, réseau pour l'immigration, zone de transit de longue durée pour une immigration ultérieure, réseau de passage et de chaine d'acteurs marchands pour d'autres camerounais à l'intérieur de ces pays. Les trois frontières se retrouvent ainsi habitées par les camerounais, lieux de vie où on observe une différenciation dans leur expression de citoyenneté en tant que Camerounais et ressortissants de la sous-région CEMAC. La démarche adoptée pour mener cette recherche mobilise un corpus méthodologique s'appuyant sur un travail de terrain initié depuis 2014. Il intègre à la fois des observations directes en contexte d'immersion, des administrations de questionnaires et entretiens auprès de cibles diverses. S'y ajoute un travail d'exploitation de supports écrits tels que les documents scientifiques, administratifs et médiatiques, ainsi que des images satellitaires. Les matériaux obtenus permettent d'interroger et d'apprécier les liens mobilités – dynamique sociospatiale dans un cadre pluri-frontalier – intégration sous-régionale. Elle vérifie l'hypothèse d'ouverture des frontières aux mobilités internationales du fait de la continuité territoriale produite par la dynamique frontalière et mobilitaire.

  • Enjeux de la patrimonialisation du rituel Nguon chez les Bamoun du Cameroun : stratégies identitaires et ambition touristique    - Kpoumie Nchare Armand  -  06 mai 2019

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    Cette recherche en géographie sociale et culturelle porte sur Nguon, grand festival et rassemblement culturel multiséculaire des Bamoun au Cameroun. Nguon, avec des publics différenciés et dans des temporalités complémentaires mais distinctes, est à la fois un festival et une ritualisation de la coutume et du sacré du royaume bamoun maintenu durant l'époque coloniale puis depuis l'avènement de la république du Cameroun. L'originalité de son processus de patrimonialisation s'inscrit dans la vague contemporaine des traditions recomposées. Il constitue une arène d'analyse pour révéler des questionnements de gouvernance autour de l'attractivité touristique du territoire et du développement local grâce à son riche patrimoine, mais plus encore, pour ses retombées concernant la permanence de la cohésion communautaire, politique et culturelle face au contexte mondialisé plein d'incertitudes. Le potentiel d'attractivité touristique naturel et patrimonial de ce territoire, le Noun, peut-il être exploité sans que la structure sociétale bamoun n'en soit trop déséquilibrée ? Finalement, comment la patrimonialisation mise en perspective avec les enjeux touristiques, politiques et économiques interfèrent avec l'identité culturelle bamoun, et comment en retour la spécificité bamoun portée par le rituel et la coutume multiséculaire font de Nguon un festival singulier dans la vague des patrimonialisations actuelles ?

  • Le « Partenariat pour la mobilité » : Regards croisés sur un outil européen de gestion des migrations    - Brouillette Martine  -  18 décembre 2018

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    Par l'entremise de l'étude d'un instrument politique, le Partenariat pour la mobilité, ce travail de thèse a souhaité mettre au jour le rôle de première importance joué par l'Union européenne dans la construction puis la diffusion de sens sur la gestion du phénomène migratoire visant à contrôler les migrations au sein d'espaces localisés aux marges de ses frontières. En nous appuyant sur l'analyse de la mise en oeuvre de ces instruments politiques en Géorgie et en République de Moldavie, nous avons également examiné les mécanismes mobilisés par l'UE afin de servir aux transferts institutionnels et cognitifs qui tendent à harmoniser, non seulement les politiques et les pratiques, mais également les matrices normatives et cognitives des acteurs nationaux hors des frontières européennes. En réalisant une comparaison internationale de la mise en oeuvre des Partenariats pour la mobilité dans différents contextes d'application, les singularités des réalités propres à chacun ont ainsi pu être identifiés, permettant ainsi, à travers l'observation de la trajectoire de cet instrument, de mieux expliquer les motifs conduisant pour certains à une conformation aux objectifs de la coopération européenne, et pour d'autres, à un rejet des préceptes impliqués par cette initiative.

  • Liberté et nécessité chez Plotin : l'enjeu antéphénoménal    - Bettelheim Valérie  -  12 décembre 2018

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    La liberté et la nécessité dans la pensée plotinienne semblent relever d'une relation si étroite qu'elle se présente comme une imbrication. Le but de cette étude est d'une part d'examiner le lien entre liberté et nécessité chez Plotin en montrant leur paradoxale complémentarité, voire leur inclusion mutuelle, d'en dégager les enjeux éthiques, ontologiques, métaphysiques ; et d'autre part de questionner l'imbrication elle-même en tant que phénomène, manifestation, sensible ou intelligible, trace de l'Un « antéphénoménal ». Aussi, à titre introductif, je propose l'expérience même de la lecture des traités de Plotin, qui confronte le lecteur à l'atemporalité , si ce n'est déjà à une rupture entre être et un, c'est-à-dire à une nouvelle définition de la liberté comme ce qui s'arrache non seulement au sensible, mais aussi à l'Intellect, au logos, et s'élance vers l'unité qu'elle ne cesse cependant jamais d'être, à sa façon. Ma première partie interroge la liberté et la nécessité chez Plotin dans l'ordre du monde, autrement dit au niveau de l'Âme, troisième hypostase, heîs kai polloi, l'un et le multiple. Pour ce faire, je mets à jour la transformation que Plotin opère au niveau de la nécessité, renversant les figures mythologiques d'Anagkè, mais aussi les conceptions déterministes des stoïciens, des atomistes, des astrologues et des gnostiques : délestant ainsi la nécessité de la négativité qu'elle porte dans son étymologie même, il en dégage la lumière de l'Intellect, l'acte de l'âme étant une autodétermination. J'étudie pour ce faire la filiation pythagoricienne, mais aussi héraclitéenne, qui témoignent de la beauté, de l'ordre du monde en sa diversité et ses contraires : au sein des phénomènes, la liberté de l'âme oppose à la contingence de la matière une résistance, une force qui cohère ceux-ci, les empêchant de sombrer dans l'aléatoire qui est somme toute très proche des doctrines fatalistes. Ma deuxième partie, en cherchant une définition plus précise de la liberté dans l'Être-Intellect, hèn polla, un-multiple, montre qu'on est toujours reconduit à la nécessité par le mouvement de la procession, née elle-même du geste de toute ousia vers la réalité supérieure, epistrophè. Dès lors, on peut dire que liberté et nécessité tracent la dynamique de toute manifestation, de toute arrivée, de tout procès et se répondent dans une relation binaire, ce qui témoigne du poids de la substance, d'un champ gravitationnel de l'être qui peut expliquer la clôture de la métaphysique et même l'épuisement ou la dispersion de la phénoménologie. Ainsi, ma troisième partie propose avec Plotin l'insoutenable légèreté de l'Un comme alternative au poids existentiel qui charge la philosophie, mais aussi l'individu jusqu'à aujourd'hui. En pensant une différence hénologique, Plotin disjoncte l'être et l'Un, permettant le laisser-être du monde dans sa plus riche multiplicité, tout en le préservant de la contingence totale, de l'effritement dans le néant. A la fois, il porte à la fusion la liberté et la nécessité : aussi l'enjeu de l'articulation des deux concepts est antéphénoménal, avant le phénomène. Apparaît une terra incognita, sommet spéculatif qui donne assise et fondation au monde et va jusqu'à le délivrer de l'hégémonie de la substance et de la toute-puissance des phénomènes qui n'en sont que la conséquence. Je suggère ainsi, à la fin de cette étude, le non-événement, le kairos plotinien, comme alternative à la dissolution dans l'être, c'est-à-dire à la mort de l'être : offrant une assise, une constante, un sous-bassement à l'existence, il libère celle-ci de la pesanteur et du conglomérat de l'unitotalité impliqués dans la différence ontologique. En même temps, le non-événement conditionne tous les événements dans le champ de l'être, la rupture hénologique permettant l'aération, la distanciation au sein de tout ce qui est un être.

  • Rôle du feedback visuel en production manuscrite de mots isolés : Approches comportementale et électrophysiologique    - Laroche Betty  -  07 décembre 2018

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    L'objectif principal de ce travail de thèse est d'explorer le rôle du feedback visuel sur la dynamique des processus centraux orthographiques en productions de mots isolés. Nous avons d'abord exploré le rôle du feedback visuel avec une approche comportementale en mesurant les temps de préparation et d'exécution de la réponse écrite (Expérience 1, 2, 3, 4), et cela dans deux tâches de production impliquant une dynamique d'encodage orthographique différente : la tâche de dénomination d'images et la tâche de production sous dictée. L'absence de feedback semble modifier la dynamique des traitements en dénomination d'images alors que cela ne semble pas être le cas en production sous dictée. Toutefois, les différentes analyses menées dans ces expériences n'ont pas permis de mettre en évidence une modification spécifique des niveaux centraux. Nous avons ensuite poursuivi l'investigation à l'aide de mesures électroencéphalographiques en comparant les corrélats électrophysiologiques entre conditions avec et sans feedback visuel à l'aide d'une analyse de segmentation spatio-temporelle (Expériences 5 et 6). Les résultats ont mis en évidence que les modifications entrainées par l'absence du feedback visuel apparaissent tardivement (450 ms après l'apparition du stimulus) durant les temps de latences, suggérant que seuls les traitements périphériques sont influencés par la présence / absence de feedback visuel. L'ensemble de nos résultats semble indiquer que le feedback visuel n'aurait pas de rôle au niveau des traitements centraux orthographiques dans une simple tâche de production de mots isolés. En revanche, l'analyse des erreurs de production et des corrections spontanées suggèrent qu'il joue un rôle au niveau du buffer orthographique et un rôle dans la détection / édition des erreurs.

  • Influences réciproques entre le langage écrit et le langage oral. Étude de la co-activation des représentations orthographiques et phonologiques    - De Sousa Oliveira Ophélie  -  06 décembre 2018

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    L'objectif général de la thèse est de définir les influences réciproques entre le langage oral et le langage écrit. Pour cela, la co-activation des codes orthographiques et phonologiques a été étudiée chez l'adulte et chez l'enfant, à l'oral et à l'écrit. En production écrite chez l'adulte, les codes phonologiques ne sont activés qu'avec des stimuli auditifs (Expériences 1 à 4). De plus, même lorsque leur activation est facilitée, les codes phonologiques ne semblent pas être activés avec des stimuli visuels (Expérience 5 et 6). Chez l'enfant, aucune réponse n'a pu être apportée concernant l'influence de l'oral sur l'écrit (Expérience 7). En production orale chez l'adulte, les codes orthographiques ne sont pas systématiquement activés (Expérience 8). Toutefois, ils peuvent jouer un rôle lorsque leur activation est facilitée (Expérience 9 à 12). Chez l'enfant, aucune réponse n'a pu être apportée concernant l'influence de l'écrit sur l'oral (Expérience 13). La co-activation des codes phonologiques et orthographiques n'est donc pas systématique en production écrite comme en production orale. La production orale semble en revanche davantage influencée par le langage écrit. L'influence entre le langage oral et le langage écrit serait donc dissymétrique.

  • Le rôle du système sensori-moteur dans le traitement du langage : l'importance des caractéristiques spécifiques du mouvement    - Beauprez Sophie-Anne  -  06 décembre 2018

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    Ce travail de thèse se situe dans le cadre de la théorie de la cognition incarnée qui stipule que les fonctions cognitives de haut niveau sont enracinées dans le système sensori-moteur. Plus particulièrement, il s'est focalisé sur la relation qu'entretiennent deux fonctions cognitives importantes : l'action et le langage. L'objectif de ce travail était d'étudier spécifiquement les caractéristiques de l'action qui interviennent dans l'existence du lien action-langage. Dans une première partie de revue de la littérature, nous démontrons l'existence du lien action-langage et présentons les caractéristiques pouvant l'influencer. La partie expérimentale reprend ensuite quatre de ces caractéristiques (la cinématique, l'orientation, le contexte de production et l'agent exécutant l'action) et propose de tester directement leurs effets sur le lien action-langage. Pour cela, différentes expériences ont été menées afin d'étudier l'influence de l'observation d'une action sur le traitement subséquent d'un verbe d'action. Dans ces expériences, l'effet de l'observation de mouvements typiques a été comparé à l'effet de l'observation de mouvements dont une des caractéristiques d'intérêts a été modifiée. Dans l'ensemble nos résultats confirment que l'observation d'action a une influence directe sur le traitement des verbes d'action. Ainsi, lorsque l'action n'est pas modifiée, l'observation d'une action facilite le traitement du verbe correspondant à cette action. De plus, nos résultats permettent, pour la première fois, de mettre en évidence l'importance de la cinématique et du contexte de l'action perçue dans l'existence du lien action-langage. Au contraire, l'orientation de l'action et l'acteur réalisant l'action ne semblent pas être des caractéristiques déterminantes dans ce lien. Ces données s'accordent avec l'hypothèse que le lien action-langage est supporté par l'activation de représentations sensori-motrices communes. De plus, il semblerait que l'expérience motrice joue un rôle clef en modulant l'activation de ces représentations en fonction de la caractéristique modifiée. L'ensemble de ces travaux ouvrent de nouvelles questions et perspectives de recherches. Entre autres, il sera intéressant de poursuivre des études dans le domaine de l'éducation ou encore dans le domaine de la rééducation pour appliquer de manière concrète ces résultats à la pratique.

  • En lisant, en écrivant. Pratiques, politiques et représentations de l'écrit d'un député à travers la Révolution et l'Empire, Marie-Félix Faulcon (1758 - 1843)    - Alaphilippe Marjorie  -  19 novembre 2018

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    La thèse étudie les pratiques, les politiques et les représentations de l'écrit d'un député de la Vienne sous la Révolution et l'Empire, Marie-Félix Faulcon (1758 - 1843). Magistrat poitevin, député suppléant aux Etats généraux, il est le vice-président du Corps législatif qui proclame la déchéance de Napoléon Ier, le 3 avril 1814. Sa trajectoire et sa posture politique, marquée par la défense d'une république du centre et modérée, ainsi que la façon dont il les présente dans ses archives personnelles constituées en vingt-sept volumes d'œuvres, font l'objet de la première partie. Grâce à l'inventaire de sa bibliothèque annotée, la deuxième partie étudie ses lectures, son rapport à la lecture et sa qualité d'auteur parmi les auteurs, d'"homme de lettres et homme politique", à partir de ses propres productions imprimées. Polygraphe et graphomane, Faulcon a laissé un corpus inexploré de plus de vingt-sept mille pages de manuscrits. Ils comprennent essentiellement des journaux personnels, des copies de sa correspondance, des journaux de voyage, des matériaux historiques, des mémoires et des poésies. L'étude de ce fonds, proposée dans la troisième partie, interroge notamment la dimension autobiographique de ce riche ensemble d'écrits du for privé. Elle montre combien il est difficile, pour un acteur de la Révolution et de l'Empire, qui a bien conscience de vivre une période mémorable, d'écrire et de publier, de traduire par écrit une expérience sans équivalent, tant la conscience du jugement de la postérité est pesante.

  • Vaincre l'abstraction. Théorie de la connaissance au début du XXe siècle (Husserl, Bergson, Cassirer, Heidegger)    - Company Diego  -  14 novembre 2018

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    Peut-on thématiser la crise qui atteint la philosophie moderne au début du XXe siècle comme une crise de l'abstraction ? Telle est la question d'où part la recherche proposée par cette thèse. Nous commençons par délimiter un cadre d'étude. Il s'agit de confronter à cette question quatre représentants influents de la période en question, Edmund Husserl (1859-1938), Henri Bergson (1859-1941), Ernst Cassirer (1874-1945) et Martin Heidegger (1889-1976). Il s'agit ensuite de l'aborder comme un problème de théorie de la connaissance, dans le prolongement des représentants classiques de cette discipline que sont J. G. Fichte (1762-1814) et F. W. J. Schelling (1775-1854). La thèse s'organise en deux parties. Dans les cinq premiers chapitres qui constituent la partie I, nous nous employons à réunir les quatre auteurs étudiés sous le signe de la théorie de la connaissance. Nous procédons par une analyse successive des notions les plus fondamentales mises en jeu par ce domaine philosophique : l'idée même de théorie de la connaissance, celle de métaphysique, puis les concepts de connaissance, de réalité, de vérité et d'idéalisme. Dans le cas de chaque notion, nous en relevons une acception restreinte entrant diversement dans le cadre d'une critique de l'abstraction menée par l'un ou plusieurs de nos auteurs. Nous cherchons d'autre part à saisir les métamorphoses auxquelles les auteurs soumettent chacun de ces concepts, en réponse à une telle critique, afin de les réintégrer dans une analyse de la connaissance propre à leur horizon conceptuel. Ce faisant, nous dégageons les éléments structurels d'une théorie de la connaissance transversale à même de regrouper l'ensemble des auteurs, tout en montrant comment s'y joue de manière centrale le problème de l'abstraction et de son dépassement. Dans les quatre derniers chapitres constituant la partie II, nous abordons le problème central de la théorie de la connaissance : l'accès de la pensée à la réalité. Nous détaillons la manière dont ce problème est posé et résolu par chaque auteur. Ce problème présente le coeur de la crise de l'abstraction sitôt qu'elle est reconduite sur le terrain de la théorie de la connaissance, dans la mesure où ce qui fait l'unité du concept d'abstraction dans ce cadre est essentiellement l'incapacité de la pensée abstraite, quelles qu'en soient les manifestations particulières, à saisir véritablement le réel. Faisant écho aux concepts restreints de connaissance, de réalité ou de vérité mises en lumière au cours de la partie I, ce sont à présent des manières de penser qui sont écartées en raison de leur insuffisance à embrasser véritablement le réel. Ainsi la pensée scientifique, la pensée logique ou a priori, la pensée systématique ou encore la pensée métaphysique sont-elles, au cours de la partie II, passées au crible d'une critique de l'abstraction. Et tout comme, dans la partie I, une acception renouvelée ou élargie faisait réponse aux concepts abstraits de connaissance, de réalité, de vérité ou d'idéalisme ; de même ici nous recueillons chez nos auteurs les indices d'une science, d'un système, d'une logique ou d'une métaphysique entendus en un sens nouveau, permettant une victoire sur l'abstraction présentée par leur acception traditionnelle. Au terme de ces analyses, nous parvenons à ressaisir en toute clarté les mécanismes et les ressorts qui sous-tendent ce que nous nommons une « dialectique de l'abstraction ». L'approche transversale et comparative adoptée permet de déceler des invariants profonds et insistants, malgré la disparité conceptuelle présentée par le corpus choisi. Ces invariants nous montrent une pensée du XXe siècle en lutte avec elle-même, qui se sert du spectre de l'abstraction pour rejeter certains pans de la pensée de l'autre penseur, afin de s'élever par l'exercice de la pensée propre au-dessus des limites ainsi décelées, et de découvrir par là des voies nouvelles à l'exploration philosophique.

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