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21 - Histoire, civilisations, archéologie et art des mondes anciens et médiévaux

Les thèses se rapportant à la section CNU "21 - Histoire, civilisations, archéologie et art des mondes anciens et médiévaux"

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  • De l'Empire à la Commune : essor et mutation d'une nouvelle noblesse : étude sur le lignage des comtes d'Elci de la maison Pannocchieschi    - Cirier Aude  -  28 juin 2004

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    Cette étude a pour but de reconstituer l'évolution d'un groupe familial noble, de ses origines jusqu'à la fin du XIVe siècle. La maison comtale Pannocchieschi apparaît dans le diocèse de Volterra, au coeur de la Toscane, au XIIe siècle. La propriété foncière constituée de châteaux, l'exercice de prérogatives seigneuriales et l'occupation de charges civiles et ecclésiastiques (comme l'évêché de Volterra) permettent aux membres de cette famille de s'imposer dans la société toscane, en particulier à Marenne et à Sienne, et auprès des autres grandes familles aristocratiques par les relations féodo-vassaliques. Rapidement, le lignage doit faire face à des difficultés internes (avec plusieurs ramifications et des problèmes liés à la gestion patrimoniale), d'ordre politique (avec le développement des cités-républiques et les affrontements entre les Guelfes et les Gibelins). Dès le début du XIIIe siècle, les comtes d'Elci créent un lignage à part entière, totalement émancipé du reste de la Domus Pannocchiensium. Les signes identitaires (héraldique, onomastique) et les stratégies politiques accentuent la scission de la maison noble. Entre XIIe et XIVe siècle, le pouvoir des comtes Pannocchieschi décline face aux prétentions des cités (Sienne, Massa Marittima), la libération des petites communes rurales relevant de la seigneurie comtale. Seuls les comtes d'Elci réussissent à maintenir leur domaine, et s'affirment sur la scène politique malgré des soumissions à répétition en faveur de la Commune de Sienne. Par les réseaux de sociabilité, le mode de vie plus urbain, les alliances matrimoniales et la religiosité, les nobles d'Elci occupent, à la fin du XIVe siècle, une place importante de premier plan dans la société siennoise, toscane et italienne.

  • Le Bas-Poitou du Xe au milieu du XIIIe siècle : organisation de l'espace, affirmation du lignage et évolution des structures de la société    - Jeanneau Cédric Jacques  -  07 décembre 2006

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    Situé aux confins des riches provinces de l’Anjou, de l’Aunis et du Nantais, le Bas-Poitou est l’objet de luttes d’influence qui favorisent l’autonomie des châtelains locaux. À la tête de forteresses de bois ou de pierre, ils multiplient les contacts, nouent des alliances matrimoniales solides et instituent un système de succession original : le viage. Le paysage se transforme : les défrichements menés par les paysans et parfois les moines grignotent le couvert forestier et laissent la place à une terre où alternent champs et résidus boisés pour clore les prairies : le bocage. La domination seigneuriale doit composer avec des originalités : un habitat dispersé et une population composée en majorité de libres. Leur puissance repose d’abord sur le contrôle des moyens de production : moulins, fours, pressoirs. Dans cet exercice du pouvoir, la remise des fiefs permet de concilier l’appui des chevaliers et des sires liés à des seigneurs plus importants par l’établissement de liens vassaliques dont la complexité se révèle à travers la Conventio Hugonis. Au cours du XIIe siècle, le Bas-Poitou a gagné en hommes et en richesse, des progrès remis en cause par la guerre de Cent ans.

  • La privation de sépulture au Moyen Âge : l'exemple de la Province ecclésiastique de Bordeaux (Xe-début du XIVe siècles)    - Vivas Mathieu  -  24 octobre 2012

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    À partir du milieu du Xe siècle, conjointement à l'émergence et au développement d'une conscience communautaire, l'Église chrétienne médiévale met en place un cimetière consacré interdit aux « mauvais morts ». Parallèlement, la construction ecclésiale se concrétise par un encadrement plus précis des fidèles (à la fois liturgique, sacramentel et juridique), modifiant ainsi le paysage et les pratiques sociales. Dès le XIe siècle, et – plus particulièrement – aux XIIe-XIIIe siècles, les décrétalistes, liturgistes et canonistes, dressent de nombreuses catégories de « mauvais chrétiens » privés de sepultura ecclesiastica, lesquels ont – jusqu'à présent – été considérés par les historiens des textes et les archéologues comme des « exclus ». Si la justice ecclésiastique semble intransigeante au sujet du devenir de certains (à l'instar – notamment – des meurtriers, des incendiaires, des jouteurs et, d'une façon plus générale, des excommuniés), elle envisage néanmoins leur réintégration dans le giron de l'Église. La présente étude, en favorisant une approche transdisciplinaire (sources écrites et archéologiques), se propose de comprendre ces interdictions funéraires, mais également d'appréhender sous un jour nouveau la gestion des espaces cimétériaux et de leurs marges. Si elle tend non seulement à éclairer le devenir des corps privés de sepultura ecclesiastica, elle invite également à discuter la prise en charge des « mauvais morts » par les autorités civiles et laïques. À ce titre, elle incite à concevoir les lieux d'exécution (fourches patibulaires, gibets, etc.) comme une forme à part entière de regroupement des « mauvais morts »

  • Le théâtre en Égypte aux époques hellénistique et romaine : architecture et archéologie, iconographie et pratique    - Le Bian Adeline  -  08 décembre 2012

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    Cette étude concerne le fait théâtral dans ses dimensions matérielles, éclairé par les textes relatifs au fonctionnement et à la place du théâtre dans la société de l'Égypte hellénistique et romaine. Foyer d'expression et de diffusion de la culture gréco-romaine, la pratique théâtrale apparaît comme un élément fondamental au sein du processus d'hellénisation qui se met en place en Égypte à partir de la conquête d'Alexandre le Grand. Trois grands axes de recherche ont été définis : en premier lieu, le théâtre est étudié en tant qu'ouvrage architectural. Cette approche, essentiellement archéologique, est également mise en relation avec la notion de cadre urbanistique et de parure monumentale des villes d'Égypte à cette période. Nos recherches s'orientent ensuite plus spécifiquement sur le rayonnement de la pratique théâtrale en Égypte, à travers l'étude des productions d'objets issus de l'univers théâtral et dionysiaque. Ces représentations témoignent non seulement de la diffusion et de l'adaptation d'une composante essentielle de la culture grecque et romaine en Égypte, mais également de l'attachement royal à Dionysos, considéré comme l'ancêtre de la dynastie lagide. En troisième et dernier lieu, les activités et les diverses manifestations associées à l'édifice théâtral sont développées ; il s’agit d’aborder non seulement les spectacles, les auteurs et les acteurs, mais également les questions d'entretien, de maintenance et de gestion du bâtiment. L'apport de la documentation textuelle et archéologique constitue un outil précieux dans le développement de cette problématique.

  • Les vitraux du XIIIe siècle de la cathédrale du Mans : Aspects iconographiques et stylistiques    - Godlevskaya Maria  -  21 juin 2013

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    Les vitraux du XIIIe s. de la cathédrale Saint-Julien du Mans se trouvent dans leur majorité à leur emplacement d'origine dans les chapelles rayonnantes, le déambulatoire supérieur et les fenêtres hautes du chevet. La synthèse commence par une présentation du monument dans son état actuel, un bilan historiographique et un chapitre sur le contexte de la création. Il s'agit d'un historique de la construction de la cathédrale, d'une description du cadre architectural et de ses trois étapes hypothétiques ; enfin du contexte socio-économique et politique avec une réflexion sur le rôle supposé de l'évêque et du chapitre et sur la translation des reliques de saint Julien en 1254, date-clef des sources. Le chapitre suivant traite de l'histoire des restaurations et de l'authenticité des vitraux. Ayant établi le corpus, on procède à l'étude des évidences et des "anomalies" de l'iconographie du vitrage : la répétition des sujets, considérée à priori comme indice de l'absence du programme iconographique peut être comprise autrement. On remarque le lien entre les images et les reliques conservées à la cathédrale, l'influence de la topographie sacrée du lieu et de l'identité des donateurs, la corrélation entre les verrières au sein du chevet. Sont ensuite étudiées les aspects stylistiques, précédés par une réflexion sur les datations, qui pour l'ensemble s'étendraient de 1230 à 1270. La distinction entre les ateliers et la comparaison avec les autres monuments (Chartres, Bourges, Tours, Sainte-Chapelle de Paris...) et les autres arts (enluminure, sculpture, peinture murale) mettent les vitraux manceaux dans une perspective. Un chapitre à part a été réservé au problème des cartons et des couleurs utilisées. Dans les annexes sont rassemblées la bibliographie, les pièces justificatives issues des archives et les principales illustrations. Sur la clef USB jointe on trouve la critique d'authenticité de toutes les verrières étudiées et le corpus complet des photos.

  • Ermeneutica e semiotica in archeologia : per una nuova interpretazione culturale della ceramica vascolare nell’Egitto greco-romano.    - Caputo Clementina  -  30 juillet 2014

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    Cette recherche de doctorat concerne l’étude des fragments céramiques utilisés comme supports pour l’écriture dans l'Égypte gréco-romaine, c'est-à-dire les ostraca. Les deux groupes d'ostraca, objet de cette analyse, proviennent des fouilles archéologiques modernes effectuées dans deux sites qui se trouvent dans le désert occidental égyptien : Dime es-Seba/Soknopaiou Nesos (Fayoum) et Amheida/Trimithis (Dakhla). Le deux sites sont respectivement fouillés par la Mission archéologique du Centro di Studi Papirologici dell'Universita del Salento-Lecce (2003-2012) et de l’Université de New York -ISAW (2004-2013). Les aspects liés à la matérialité des ostraca (des fragments de récipients en céramique utilisés généralement pour écrire des textes en grec et démotique) ont été complètement ignorés par le passé en faveur de l’étude du texte. La raison principale de cette négligence est liée à la qualité médiocre du matériel céramique, considéré sans valeur. Par ailleurs, les études de céramologie en Égypte ainsi que l’étude des circuits économiques dans lesquels la poterie était utilisée sont très récents. En outre, il est communément admis que les scribes ramassait les fragments de céramique au hasard dans des dépotoirs et que n’y avait pas de sélection dans le choix des supports. Notre recherche démontre que ce concept est une fausse supposition, au moins pour ce qui concerne les deux groupes d'ostraca examinés. En revanche, il est clair que les scribes faisaient un choix sélectif des tessons selon leurs besoins et que, dans certains cas, il y avait une fragmentation ultérieure des morceaux. Rien a été laissé au hasard: le contenu des textes était strictement adapté à la nature de tessons utilisés comme support. De plus, la classification de la céramique des deux sites a été un point essentiel pour mettre en rapport la culture matérielle et l’organisation de la société égyptienne qui l’a produite entre le IIIe siècle av. J.-C. et le IVe siècle apr. J.-C.

  • L'architecture religieuse de la fin du Moyen Âge, entre Léon et Trégor : étude des comptabilités morlaisiennes    - Boccard Michèle  -  28 novembre 2015

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    Dans le contexte actuel de renouveau des études sur l'art flamboyant français, il est frappant de voir que la Bretagne est restée à l'écart de ce mouvement. La plupart des poncifs sur l'art breton de la fin du Moyen Âge sont souvent repris d'un ouvrage à l'autre, comme c'est le cas par exemple pour les Beaumanoir, famille de maîtres maçons ayant œuvré notamment sur les deux grands chantiers placés au centre de cette étude, Saint-Melaine et Saint-Mathieu de Morlaix. La richesse du fonds d'archives de ces églises sur une période allant de 1455 aux années 1530 a naturellement orienté les recherches vers la création artistique morlaisienne à travers les comptes de ces deux fabriques paroissiales. Pour mieux l'appréhender, il fallait d'abord la replacer dans leur contexte politique et économique, dont l'impact est essentiel : Morlaix, premier port de Basse-Bretagne, connaît alors une prospérité sans précédent. Une nouvelle bourgeoisie d'affaires s'y implique de manière ostentatoire dans la vie paroissiale, notamment par l'intermédiaire des fabriques. Si la reconstruction de Saint-Mathieu au XIXe siècle nous prive d'informations essentielles, la préservation partielle de Saint-Melaine permet en revanche de confronter les textes au monument pour proposer une chronologie resserrée du chantier qui s'ouvre en 1489. Mise en perspective avec d'autres études menées sur les comptabilités médiévales, il devient évident que la région de Morlaix n'accuse pas de retard majeur dans le domaine de la création artistique à la fin du Moyen Âge.

  • Les ouvrages historiques des guerres de Religion de Lancelot Voisin de La Popelinière : élaboration et postérité    - De Corbier Guilhem  -  15 décembre 2015

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    Lancelot Voisin de La Popelinière (vers 1540-1608), protestant, a écrit deux histoires des guerres de Religion qui sont des succès immédiats. Il expose l'histoire de l'Europe des origines de la Réforme au sixième édit de paix de religion français en 1577. Son souhait avoué est de la présenter de façon impartiale. Mais le premier ouvrage, La Vraye et Entière Histoire (paru en trois éditions, revues et augmentées de 1571 à 1579), est plagié par deux catholiques parisiens et est légèrement repris à Genève. La Popelinière réécrit donc son œuvre, devenue L'Histoire de France en 1581. Ses coreligionnaires lui infligent alors un procès pour avoir évoqué les protestants de façon déconsidérée, et son œuvre est encore modifiée à Genève et à Paris. Désormais interdit d'accès à la Cène, La Popelinière fait son mea culpa en 1585 et change dès lors de sujet pour ses parutions. Cette thèse est un travail de réflexion critique sur la place de l'œuvre historique de La Popelinière dans l'historiographie française du XVIe siècle. Elle détermine comment et dans quels contextes précis cet auteur travaille et fait imprimer ces ouvrages, publiés sans nom d'auteur et avec des adresses typographiques erronées. Ceci n'est pas le fruit du hasard, et leur publication est successivement effectuée à Caen puis à La Rochelle. Les stratégies mises en place par des réseaux d'imprimeurs huguenots français se redessinent ici. Nous avons réétudié sa vie à cette époque, à la lumière de nouvelles données. La Popelinière insère des documents entiers dans son récit (discours, lettres, édits etc.), mais aussi de larges passages empruntés à d'autres écrivains. La Popelinière innove en voulant traiter d'un sujet d'origine religieuse et brûlant d'actualité de manière neutre. Il y développe aussi des apports personnels. L'accueil fait à ces livres par les contemporains et les successeurs de La Popelinière ainsi que sa défense lors de sa condamnation de 1581 à 1585 sont également réétudiés.

  • Les monuments funéraires dans le diocèse de Limoges (XIe-XIIIe s.). Échos d'un idéal religieux    - Durier Manon  -  19 février 2016

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    L'étude proposée repose sur une approche pluridisciplinaire associant archéologie, histoire, histoire de l'art et épigraphie. Elle définit les monuments funéraires comme des sculptures signalant l'emplacement de tombes et/ou célébrant la mémoire de défunts. Les sarcophages, de même que les blocs plus ou moins équarris qui marquent parfois les sépultures médiévales sont donc exclus de cette classification, car il s'agit d'éléments non décorés. Dans le diocèse de Limoges, les monuments funéraires médiévaux regroupent un ensemble hétérogène de formes (dalles funéraires, gisants, pierres tombales en bâtière, stèles…) et de matériaux (pierres, métaux). Le corpus analysé compte 148 éléments datés avec certitude des XIe-XIIIe siècle, et 135 potentiellement attribuables à cette période. Le premier chapitre est consacré aux aspects méthodologiques. Il s'ouvre par une description typologique, immédiatement mise en perspective par une réflexion sur les biais de conservation. Les causes biologiques sont rapidement passées en revue pour s'attarder plus précisément sur les destructions humaines, avec une réflexion sur les deux périodes historiques généralement incriminées : les guerres de Religion et la Révolution française. Parallèlement aux logiques à l'œuvre dans les destructions, on ne saurait négliger le rôle majeur des remplois dans la transmission des pierres tombales. Quant aux mesures de sauvegarde du patrimoine, elles ne se limitent pas à la préservation matérielle des objets, mais s'étendent également aux différents travaux d'inventaire. C'est l'occasion de mettre en lumière une riche historiographie régionale sur le sujet, mais aussi de rappeler les missions méconnues de l'État en la matière. Le propos est ensuite resserré sur la présente étude : il explicite la stratégie d'inventaire mise en place, la collecte des données, leur traitement informatique et leur structuration dans les notices du catalogue. À rebours des habitudes, un effort particulier est également porté sur l'analyse des méthodes de datation car elles constituent un enjeu majeur - tant par sa difficulté que par son importance – de l'analyse des monuments funéraires médiévaux. Enfin, une fois la critique des sources achevée, un bilan historiographique sur les monuments funéraires médiévaux met en perspectives les problématiques développées pour le corpus limousin. Le deuxième chapitre est centré sur les mécanismes à l'œuvre lors de la production. L'analyse sociologique des défunts représentés sur les monuments funéraires offre déjà de premiers éléments de réponse en mettant en évidence non seulement un décalage chronologique attendu entre clercs et laïcs, mais aussi des différences entre clergé séculier et clergé régulier. Ces destinataires sont parfois à l'origine de l'achat de leur sculpture funéraire, mais celle-ci est plus fréquemment prise en charge par la famille, qu'elle soit charnelle ou spirituelle. Du travail des artisans, on ne sait que peu de choses mais elles méritent toutefois d'être présentées. Après deux chapitres contextualisant l'objet d'étude, le troisième synthétise l'interprétation du sujet en partant de la symbolique pour cheminer jusqu'à la pratique. Les monuments funéraires du diocèse de Limoges donnent à voir les défunts par le prisme de leur dévotion et de leur intégration dans la société médiévale. On voit avec ces choix mémoriels s'amorcer une spiritualisation qui culmine avec le recours à des métaphores architecturales pour représenter certains fidèles en « pierres vivantes de l'Église ». Ceux qui sont évoqués plus directement sont également sublimés par un portrait qui ne s'arrête pas à leur vie terrestre et qui se prolonge au contraire pour intégrer leur devenir céleste. Par la localisation de leur tombe, ils sont à la fois présents ici-bas et au-delà. Cette mise en scène par les monuments funéraires transforme à la fois le souvenir associé aux défunts concernés et la dévotion des vivants...

  • Les rites d'initiation en Grèce ancienne : historiographie d'une catégorie anthropologique et perspectives de recherche    - Roy Romain  -  14 mai 2016

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    Les rites d'initiation, en tant que catégorie interprétative, ont fait leur véritable apparition dans les études grecques il y a maintenant plus d'un siècle, grâce à une analyse pionnière proposée par Jane E. Harrison (Themis, 1912). Malgré des débuts difficiles, l'interprétation initiatique a connu un destin historiographique des plus remarquables, permettant de donner un sens à des pratiques rituelles et discursives grecques qui jusque là ne cessaient de questionner les historiens (arkteia attique ou encore flagellation des éphèbes spartiates, par exemple). Atteignant son apogée entre la fin des années 70 et le début des années 90, certains historiens ont même été jusqu'à dire de cette catégorie qu'elle constituait un véritable paradigme en histoire des religions anciennes. Depuis le début de la décennie 90 cependant, émergent çà et là des analyses critiques qui pointent certaines apories de l'interprétation initiatique des pratiques cultuelles et discursives grecques : une certaine approximation conceptuelle ; un caractère largement métaphorique ; une utilisation lâche de la chronologie antique ; etc. Ce travail de thèse cherche à prolonger et à systématiser ces critiques éparses afin de produire une analyse historiographique critique de l'utilisation de la catégorie anthropologique des rites d'initiation dans le champ des études grecques. Empruntée à une discipline voisine, cette catégorie a en effet par la suite beaucoup circulé au sein de l'historiographie grecque, subissant différentes transformations en fonction des contextes sociaux et intellectuels, des “modes”, mais aussi des enjeux de pouvoir. Dans une perspective d'anthropologie historique réflexive, et en prenant appui sur la notion d'opération historiographique développée par Michel de Certeau et Paul Ricœur, la première partie de ce travail cherche à mettre au jour les préalables méthodologiques et épistémologiques qui ont permis l'accueil, dans le champ des études grecques, d'une catégorie née au sein de l'anthropologie (chap. 1) et interroge la nature épistémologique de celle‑ci (chap. 2). La deuxième partie analyse ce qu'il convient d'appeler la construction historienne d'un avatar grec de l'initiation. Après un examen de l'utilisation et du façonnage de cette catégorie dans les études grecques (chap. 3), cette thèse met en évidence le manque de matérialité qui caractérise la version grecque du candidat à l'initiation, largement dépendante du modèle métaphorique du chasseur noir élaboré par Pierre Vidal‑Naquet (chap. 4). Dans une troisième partie, ce travail de thèse tente d'éprouver cette version grecque de l'initiation en la confrontant à divers prismes d'analyse tels que le temps, le genre ou l'espace (chap. 5, 6 et 7). Il s'agit alors de proposer, en ouverture, diverses nouvelles possibles pistes d'interprétation pour ces pratiques cultuelles juvéniles que l'historiographie a souvent qualifiées d'initiatiques.

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