L'architecture religieuse de la fin du Moyen Âge, entre Léon et Trégor : étude des comptabilités morlaisiennes
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Dans le contexte actuel de renouveau des études sur l'art flamboyant français, il est frappant de voir que la Bretagne est restée à l'écart de ce mouvement. La plupart des poncifs sur l'art breton de la fin du Moyen Âge sont souvent repris d'un ouvrage à l'autre, comme c'est le cas par exemple pour les Beaumanoir, famille de maîtres maçons ayant œuvré notamment sur les deux grands chantiers placés au centre de cette étude, Saint-Melaine et Saint-Mathieu de Morlaix. La richesse du fonds d'archives de ces églises sur une période allant de 1455 aux années 1530 a naturellement orienté les recherches vers la création artistique morlaisienne à travers les comptes de ces deux fabriques paroissiales. Pour mieux l'appréhender, il fallait d'abord la replacer dans leur contexte politique et économique, dont l'impact est essentiel : Morlaix, premier port de Basse-Bretagne, connaît alors une prospérité sans précédent. Une nouvelle bourgeoisie d'affaires s'y implique de manière ostentatoire dans la vie paroissiale, notamment par l'intermédiaire des fabriques. Si la reconstruction de Saint-Mathieu au XIXe siècle nous prive d'informations essentielles, la préservation partielle de Saint-Melaine permet en revanche de confronter les textes au monument pour proposer une chronologie resserrée du chantier qui s'ouvre en 1489. Mise en perspective avec d'autres études menées sur les comptabilités médiévales, il devient évident que la région de Morlaix n'accuse pas de retard majeur dans le domaine de la création artistique à la fin du Moyen Âge.
Mots-clés libres : Architecture, Bretagne, Morlaix, Comptabilités, fabriques paroissiales, XVe siècle, Histoire de l'art, Chantiers médiévaux, Histoire de l'architecture.
In the current context of revival of the studies on the French flamboyant art, it is striking to see that Birttany stayed away from this movement. Most of the pouncing clichés on the Breton art of the end of the Middle Ages are often taken back from a work to the other one, as it is the case for example for Beaumanoir, a family of master masons having worked in particular on two construction sites placed in the center of this study, Saint-Melaine and Saint-Mathieu in Morlaix. The wealth of Archives collections for these churches over a period going from 1455 to 1530s naturally directed the researches to the artistic morlaisienne creation through the accounts of these two parish fabrics. To study it better, it was neccesary to replace it at first in the political and economic context, the impact of which is essential : Morlaix, first port of Bass-Brittany, knows then an unprecedented prosperity. A new business bourgeoisie gets involved in an ostentatious way in the parochial life there, in particular through fabrics. If Saint-Mathieu's reconstruction in the XIXth century deprives us of essential information, the partial conservation of Saint-Melaine allows, on the other hand, to confront texts with the monument to propose a narrow chronology of the construction, which opens in 1489. Put in perspective with other studies led on the medieval accounts, it becomes obvious that the region of Morlaix does not accuse major delay in the field of artistic creation at the end of the Middle Ages.
Keywords : Architecture, Brittany, Accounts, Parish fabrics, XVth century, Morlaix, History of Art, Medieval building, History of Architecture.
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