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UFR lettres et langues

Les thèses soutenues à l'"UFR lettres et langues"

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  • Un défi haïtien : enseigner dans deux langues. Étude des représentations et des pratiques langagières en corpus    - Bien-Aimé Guerlande  -  26 novembre 2016

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    L'importance et la place qu'on attribue au français en Haïti confèrent à cette langue un statut valorisant par rapport au créole qui se trouve alors infériorisé. Dans le système éducatif haïtien, le créole tend à être perçu comme une barrière qui empêche d'accéder au français. Cette thèse se base principalement sur une enquête menée à Port-au-Prince et à la Vallée de Jacmel et cherche, d'une part, à étudier les représentations de chacune des deux langues à partir de discours d'enseignants, d'élèves et de directeurs d'école et, d'autre part, à porter une attention à la production et la réception des élèves dans les deux langues afin de comprendre les difficultés qui se présentent à eux ainsi que les stratégies qu'ils utilisent. Elle s'articule autour de trois parties. La première s'inscrit dans une perspective historique et sociolinguistique. Elle a pour but de montrer comment le pouvoir politique confère peu à peu au créole sa dimension de langue nationale et tente de l'introduire avec difficulté dans le système scolaire du pays. La deuxième partie comporte la posture méthodologique adoptée. Elle propose un exposé sur l'historique, l'aspect multidisciplinaire, les sources conceptuelles de la notion de représentation ainsi que son emploi dans le domaine de la linguistique. Elle présente aussi quelques réflexions sur la notion d'erreur et d'autres outils connexes au champ de la didactique et de la sociolinguistique afin de mieux analyser les résultats des tests proposés aux élèves. La dernière partie est réservée à la présentation et l'analyse des différents résultats de l'enquête avant de proposer in fine quelques pistes de réflexion qui tentent de joindre didactique des langues et sociolinguistique et qui peuvent guider un enseignement/apprentissage bilingue dans le contexte haïtien.

  • L'emploi du verbe français dans les productions des apprenants japonais : Étude sur corpus    - Kawai Chieko  -  30 septembre 2016

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    Les travaux sur l'acquisition des langues étrangères, basés sur une analyse descriptive, ont mis en lumière le processus d'acquisition. Cependant, la plupart des travaux sont fondés sur des productions d'apprenants dont la typologie de la langue maternelle (LM) n'est pas très éloignée de la langue cible (LC). Certains chercheurs se penchent sur l'observation de l'acquisition de la langue française chez des apprenants venant de pays hors Union Européenne, mais le nombre de travaux est restreint, alors que la mobilité des étudiants, par exemple asiatiques est en voie de développement. De plus, les travaux prenant le parti d'une étude acquisitionnelle contrastive entre le japonais et le français sont en quantité bien moindre, et sont rarement menés par des chercheurs natifs de langue maternelle japonaise. Nous nous intéressons dans cette étude au verbe français dont l'acquisition est notoirement difficile tant sur l'accord verbal que sur la notion conceptuelle comme le temps et l'aspect. Notre étude est basée sur les corpus oraux dont les données ont été recueillies au travers d'entretiens. Ce choix sur le type de production est lié au fait que le caractère ‘spontané' de la langue parlée semble nous permettre d'obtenir des données naturelles qui reflètent mieux le processus de réflexion des apprenants. Nous montrerons des similitudes et des différences dans l'emploi du verbe français entre les apprenants japonais et des apprenants allophones de LM différente, en nous référant aux travaux antérieurs sur l'acquisition, et examinerons également ce qui diffère des natifs francophones en nous appuyant sur des corpus oraux déjà existant.

  • Histoires inédites de la translatio studii : des poètes aux chroniqueurs. Édition critique et étude des Aventures qui avinrent a Troies de Jean de Flixecourt et de l'Estoire des Troiens de Jofroi de Waterford (XIIIe siècle)    - Métois Julie  -  24 juin 2016

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    Les clercs du Moyen Âge occidental considéraient la guerre de Troie comme un événement majeur dans l'histoire de l'humanité. Le De excidio Troiae de Darès le Phrygien, composé à la fin du ve s., fut la source privilégiée des lettrés médiévaux et notamment de Benoît de Sainte-Maure dans son Roman de Troie pour raconter ce conflit. Le récit latin en prose simple, dépourvu d'interventions divines directes, raconte la guerre de ses origines à ses conséquences à partir du témoignage oculaire d'un combattant troyen, Darès le Phrygien. Ces particularités expliquent en partie le succès médiéval du De excidio. Deux clercs de la seconde moitié du xiiie s., Jean de Flixecourt, bénédictin de Corbie, et Jofroi de Waterford, dominicain irlandais, entreprirent la traduction de ce texte en français, pour, affirment-ils explicitement ou implicitement, raconter la vérité de l'événement. Ces deux traductions, inédites jusqu'à présent, offrent des témoignages du rapport que l'on pouvait avoir à l'Histoire et à l'historiographie alors que la translatio studii et imperii s'étendait et que l'écriture de l'histoire en prose se développait. L'étude débute par la présentation du texte latin, des traducteurs et des manuscrits des deux translations. Le contexte des traductions mieux connu, le point de vue traductologique et linguistique a pu être adopté pour, d'une part, mettre en évidence les techniques de traduction de JF et de JW et leur rapport à la vérité historique et à la fidélité vis-à-vis de l'original, et pour, d'autre part, déceler les sources utilisées dans leurs travaux. L'édition est complétée d'un index nominum et d'un glossaire offrant des exemples de la langue écrite de cette époque.

  • Le développement de la compétence écrite : le cas de la dissertation    - Villarreal Correcha Elizabeth  -  23 juin 2016

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    Cette recherche a pour objectif d'aider les étudiants de la faculté de philosophie et de droit de l'Université libre de Bogotá, pour les aider à surmonter les difficultés qu'ils présentent, face à la rédaction de documents universitaires en français, afin qu'ils puissent répondre aux exigences des universités françaises. Dans ce sens, la dissertation contribue au développement de la compétence écrite, car elle est l'un des exercices académiques les plus rigoureux dans la gestion des éléments d'analyse et d'écriture. D'autre part, ce travail analyse les théories et les modèles de processus d'écriture dans la perspective de Fleurs et Hayes (1980), Cassany (1989), Bereiter et Scardamalia (1987), et d'autres auteurs, qui fournissent des éléments précieux pour la définition du scripteur intermédiaire, qui correspond au public de cette recherche. Ces modèles permettent également de définir les éléments de la stratégie d'enseignement, qui est appliquée dans la construction du dispositif de formation, destiné à faciliter l'apprentissage et à améliorer le processus d'écriture des étudiants. L'application de ce dispositif montre que l'apprentissage de la méthodologie de la dissertation permet aux étudiants d'améliorer grandement leur processus d'écriture et leur niveau de la langue en français, ce qui constitue une alternative pour d'autres étudiants intéressés par le fait de progresser de façon efficace dans ce processus et d'atteindre le niveau du scripteur expert.

  • Finitude et espoir dans l'oeuvre d'Yves Bonnefoy    - Ouattara Lacina  -  29 février 2016

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    La finitude qui est le fait pour tout homme de porter indéfiniment la mort en lui, est associée à la question de l'unité de l'être propre de chacun, et à celle des difficultés inhérentes à l'existence. Puis le hasard qui en constitue la marque fondamentale lui est inséparablement joint. En outre, le hasard, la mort et le temps qui sont des synonymes coexistent avec l'amour ainsi que l'espoir chez Yves Bonnefoy. Pour ce qui est de l'amour, il convient d'entendre le rejet de la dimension sacrificielle d'autrui dans l'œuvre, celui-ci ne doit pas être aboli comme le suggère Platon, car la perception du hasard, de la finitude, c'est la compassion qui sait aimer la finitude de l'autre là où on désirerait faire passer sous silence les ravages dans la vie de celui-ci. Quant à l'espoir, il ne s'agit pas de l'au-delà, mais du possible que la finitude ouvre sur l'avenir, les perspectives, l'intensité de cette vie-ci dont le fondement est la confiance. Et cet espoir est identifié à la poésie en vue d'inciter le lecteur à ne pas renoncer aux principes d'espérance devant des menaces susceptibles d'assombrir son avenir.

  • L'utilisation de grands corpus bilingues alignés pour la création d'outils d'aide à la traduction français-arabe de textes économiques    - Tewfic Fouad Maali  -  29 janvier 2016

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    Ce travail est consacré à l'analyse contrastive de textes économiques du couple de langues français-arabe. Le corpus d'étude constitué dans le cadre de cette étude consiste à un ensemble de textes recueillis des sites des institutions internationales (ONU, FMI et Banque mondiale), textes portant sur la crise économique de 2008. Ce corpus d'un million de mots a permis d'effectuer des analyses fines au niveau du lexique de la langue économique, analyses des unités lexicales (emprunts, calques, périphrases, métaphores, sigles, récurrences, néologismes) et des unités phraséologiques (collocations, expressions figées et idiomes). Les résultats de ces analyses ont été attestées aussi dans un corpus de contrôle constitué de textes économiques relevés dans des journaux du Moyen Orient et du Maghreb afin de couvrir toutes les variétés régionales de la langue arabe. Le traitement automatique de ces deux corpus a permis la constitution de fiches terminologiques bilingues d'emprunts, de périphrases et des néologismes qui constituent avec deux bases de données créées, des outils d'aide à la traduction.

  • La figure de Circé : métamorphoses, réécritures, transpositions intermédiales de l'Antiquité à nos jours    - Arnaud Lucille  -  17 décembre 2015

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    La figure de Circé occupe une place fondamentale dans la lignée des personnages issus de la mythologie classique. Elle traverse les siècles, les courants artistiques aussi bien que littéraires, et les genres. Si la métamorphose peut être considérée comme la signature de ses actes magiques, elle se prête elle-même à ce jeu de la transformation. Notre objet est ainsi de comprendre et d'expliquer ce phénomène qui lui est propre. Circé se définit par ce qui tend à la destruction et la transformation. Elle est une image de la femme et de la voix toute puissante, concrétisée par un ensemble de moyens esthétiques et littéraires. Dans l'étude présentée ici, textes et images s'entrelacent autour de la figure circéenne et tissent entre eux un système ordonnancé. Ce travail sur l'intermédialité bouscule donc la chronologie et la linéarité afin d'envisager ce système. Notre double corpus se compose de quatre œuvres littéraires. L'Odyssée d'Homère (chant X) constitue la genèse de Circé et celle des personnages de magiciennes et de sorcières qui lui succéderont. Dans le livre XIV des Métamorphoses d'Ovide, l'enchanteresse traverse les différents épisodes qui le constituent, tout en déployant son caractère protéiforme. Ulysses de J. Joyce (chapitre XV), offre à Circé un nouveau statut : la déesse devient prostituée. Outre cette métamorphose essentielle, le roman de Joyce nous a semblé fondamental dans la mesure où il ne peut être lu indépendamment du texte homérique. Enfin, le Ve traité de La Haine de la musique de P. Quignard, place au premier plan l'animalité de Circé. Cet aspect, auparavant évoqué par certains artistes, devient sous la plume de l'auteur, l'essence même de la figure. Si Circé parcourt les siècles dans le domaine littéraire, l'histoire des arts la présente comme l'héroïne-clef d'une mythologie à la fois classique et contemporaine, qu'il s'agisse des arts plastiques (en particulier l'art vasculaire grec archaïque et classique, du maniérisme et du baroque, puis du symbolisme et du préraphaélisme) ou des arts du spectacle (opéra, ballet ou encore cinéma, dont il ne sera pas question ici). Incarnation d'un mystère, source de fascination et d'effroi, ou symbole d'érotisme et de sensualité, Circé offre différents visages au fil des siècles et de ses transpositions intermédiales. Dans quelle mesure incarne-t-elle alors une figure du liage, à l'origine d'un leitmotiv transhistorique et transgénérique ? La structure de ce travail propose l'association de trois perspectives complémentaires : thématique (le jeu des métamorphoses), stylistique (les effets de réécritures) et transdisciplinaire (littérature / arts plastiques). Le premier chapitre (L'art de la variation. Circé : image de la magicienne / sorcière) définit la pluralisation et l'évolution de Circé. Si l'on est convaincu que les voix et les poisons sont des instruments inextricablement liés à la représentation de Circé, il convient d'observer quels sont les traitements qui leur sont réservés et comment ils modifient, déplacent ou réaffirment notre perception de la figure (Chapitre II. Création et liage. Voix, poison et ravissement). Réécrire ou recréer une figure, c'est également prendre en compte l'environnement dans lequel elle évolue, saisir les motifs et symboles (mort symbolique, piège, prison, initiation, animalité, etc.) qui l'accompagnent d'une œuvre à une autre, et voir quels liens Circé entretient avec eux. Cette perspective est étayée par notre troisième chapitre (Chapitre III. Aiaié la vénéneuse. Visages de la dévorante.) Enfin, si la métamorphose constitue le pouvoir premier de Circé, et s'il a contribué à sa funeste renommée, nous établissons quels liens la transformation entretient avec la question de l'identité (Chapitre IV. Métamorphoses et identités : des contours indistincts).

  • Les Forces alliées et associées en Extrême-Orient, 1918-1920. Les soldats austro-hongrois    - Snider-Giovannone Marie-Noëlle  -  15 décembre 2015

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    Cette thèse intitulée : Les Forces alliées et associées en Extrême-Orient, 1918-1920 - Les soldats austro-hongrois, concerne un épisode fort méconnu de la Première Guerre mondiale, terminée par le décret du 24 octobre 1919. « Quiconque, écrit M. George F. Kennan, tente de donner, sous un petit format, une idée valable des origines de l'intervention alliée en Sibérie, s'impose une tâche presque impossible » . Le retour en 1920 d'un soldat austro-hongrois italophone, en provenance de Chine, a généré cette thèse, il interpelle et interroge. Que sont allées faire les Forces alliées et associées en Russie en 1918 ? Les raisons de l'intervention se définissaient dans la reconstitution d'un front oriental pour soulager le front occidental, le soutien aux Armées blanches luttant contre les Armées rouges, le rapatriement des Légionnaires tchéco-slovaques. Mais il n'en fut rien. Dans ce conflit, le nationalisme utilisé et galvaudé servit à Masaryk pour fonder la première République tchéco-slovaque, le 28 octobre 1918. Les pays de l'Entente et les États-Unis qui l'ont soutenu dans cette démarche n'ont poursuivi qu'un objectif, le démantèlement de l'Empire austro-hongrois. Outre la fin des Habsbourg, l'Entente ainsi que celles et ceux qui détenaient le pouvoir décisionnel voulaient la disparition des monarchies, excepté celle de l'Empire britannique. Tandis que les soldats des corps expéditionnaires français, britannique et italien, aidés des Légionnaires tchéco-slovaques, combattaient les bolcheviks, Alliés et associés négociaient avec le pouvoir de Lénine. Le refus de l'Occident de reconnaître le gouvernement de l'amiral Koltchak, le fit échouer. Trahi, livré aux maximalistes d'Irkoutsk par les Tchèques, il fut exécuté le 7 février 1920. L'intervention des Forces alliées et associées en Extrême-Orient ciblait un objectif politico-économique. À la fin de 1919, le Conseil supérieur interallié (C.S.I.) rapatria d'abord les corps expéditionnaires, et seulement ensuite les prisonniers. À leur retour, les détenus austro-hongrois italophones connurent de douloureuses difficultés en Italie.

  • Génie de la collection et échanges savants au XVIIe siècle, le modèle social et la symbolique culturelle du cabinet de curiosités.    - Cirrincione Lorenzo  -  12 décembre 2015

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    Les cabinets de curiosités s'inscrivent dès la deuxième moitié du XVIe siècle jusqu'à la fin du XVIIe dans le cadre d'un phénomène largement européen. Les discours et les représentations qu'ils produisent ou qu'ils suscitent dessinent alors un réseau de sociabilité qui, à côté d'autres réseaux se construit sur des échanges d'un nouveau genre. L'intense accumulation et les recherches nécessaires à la vie et à l'enrichissement des collections font des cabinets des réalités au miroir desquelles le jeu social et culturel qui s'y déroule obéit aux exigences de nouveaux idéaux. L'ingéniosité et l'énergie mises en œuvre peuvent être étudiées à la lumière de ce nouveau modèle relationnel transposable de l'architecture à la structure sociale. Partant de l'idée que les cabinets de curiosités vivifient et régénèrent le savoir par les jeux de communication et d'échanges institués par ses acteurs, cette thèse ambitionne d'explorer ce phénomène en s'intéressant directement au génie relationnel dont le cabinet de curiosités est l'effet. Envisageant, par conséquent, comment les cabinets de curiosités travaillent à l'idéal culturel d'un nouveau modèle de sociabilité, l'accent portera d'une part sur les modalités de visite des cabinets, les réseaux de voyageurs et les relations qu'ils font de leurs visites, d'autre part sur les représentations des collections offertes par le livre et par l'image, pour y étudier d'autre part sur l'espace même des collections pour y observer comment l'aménagement du cabinet peut être étudié à la lumière d'un type architectural plus vaste où les échanges et la circulation deviennent une symbolique culturelle déterminante.

  • Étude comparée de la représentation littéraire de la révolte chez Albert Camus et Ahmadou Kourouma    - Koffi Samuel  -  10 décembre 2015

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    Manifestée dans nos familles, communautés, couches sociales et à travers des générations, la révolte demeure l'expression du refus de l'injustice, l'affirmation de soi et la revendication de ses droits. Elle est pour l'homme un moyen indispensable pour la quête de la justice et de la liberté. L'étude comparée de la révolte dans les oeuvres d'Albert Camus et d'Ahmadou Kourouma propose d'élucider l'essence de la révolte, sa légitimité et sa nécessité. Ils illustrent que la révolte peut être légitime mais pas toujours nécessaire. Camus définit la révolte comme un éveil de la conscience sur l'absurdité de la vie, le destin et l'injustice sociopolitique. Pour Kourouma, la révolte consiste à dire « non » devant l'inacceptable. Ils s'accordent pour dire que la révolte est primordialement un éveil de la conscience permettant à l'homme de transcender sa condition, son destin et de survivre au mal par des actions concrètes. D'une part, Camus prône l'abstraction de Dieu et des dieux dans le déterminisme du destin et en attribue le pouvoir à l'homme. De l'autre, Kourouma ne condamne pas catégoriquement le recours à Allah, aux dieux et aux puissances mystiques des traditions africaines. Mais il exige de l'homme, plus d'objectivité, de lucidité et de vigilance vis-à-vis des pratiques religieuses trompeuses. Pour la révolte sociopolitique, souvent caractérisée par la violence et le désastre, Camus et Kourouma proposent le respect de l'ordre et la reconnaissance des limites régissant toute intervention physique ou armée, fut-elle sophistiquée ou non. Car, de telles interventions perpétuent les combats entre sociétés et nations et déstabilisent la paix. Ainsi, la révolte et la révolution deviennent une question d'éthique et de morale. Aussi, promeuvent-ils le dialogue comme le garant de la paix et de la coexistence pacifique qu'il ne faut jamais sous-estimer. Ainsi, Camus et Kourouma ramènent le débat autour de la révolte à une dimension temporelle et spatiale basée sur l'amour, la fraternité et la solidarité. Car, puisque rien n'est jamais permanent, même notre existence, l'homme devra à chaque instant, « tout recommencer », sachant que le temps et la patience rendent toute chose parfaite.

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