Génie de la collection et échanges savants au XVIIe siècle, le modèle social et la symbolique culturelle du cabinet de curiosités.
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Les cabinets de curiosités s'inscrivent dès la deuxième moitié du XVIe siècle jusqu'à la fin du XVIIe dans le cadre d'un phénomène largement européen. Les discours et les représentations qu'ils produisent ou qu'ils suscitent dessinent alors un réseau de sociabilité qui, à côté d'autres réseaux se construit sur des échanges d'un nouveau genre. L'intense accumulation et les recherches nécessaires à la vie et à l'enrichissement des collections font des cabinets des réalités au miroir desquelles le jeu social et culturel qui s'y déroule obéit aux exigences de nouveaux idéaux. L'ingéniosité et l'énergie mises en œuvre peuvent être étudiées à la lumière de ce nouveau modèle relationnel transposable de l'architecture à la structure sociale. Partant de l'idée que les cabinets de curiosités vivifient et régénèrent le savoir par les jeux de communication et d'échanges institués par ses acteurs, cette thèse ambitionne d'explorer ce phénomène en s'intéressant directement au génie relationnel dont le cabinet de curiosités est l'effet. Envisageant, par conséquent, comment les cabinets de curiosités travaillent à l'idéal culturel d'un nouveau modèle de sociabilité, l'accent portera d'une part sur les modalités de visite des cabinets, les réseaux de voyageurs et les relations qu'ils font de leurs visites, d'autre part sur les représentations des collections offertes par le livre et par l'image, pour y étudier d'autre part sur l'espace même des collections pour y observer comment l'aménagement du cabinet peut être étudié à la lumière d'un type architectural plus vaste où les échanges et la circulation deviennent une symbolique culturelle déterminante.
Mots-clés libres : Cabinets de curiosités, histoire des sciences, histoire des collections, histoire des musées, sociabilité et espace des échanges savants.
Cabinets of curiosities inscribe themselves from the second half of the 16th century through to the end of the 17th in what was a largely European phenomenon. The discourses and representations they produced conveyed a network of sociabilility which, alongside other networks were built on exchanges of a new kind. The intensive accumulation and research necessary for the life and enrichment of the collections allowed these cabinets to mirror the realities of the social and cultural games which unfolded around them, obeying with the requirements that the era's new ideals demanded. The ingenuity and energy employed can be studied in light of this new, relational-model which can be transposed onto architecture or the social structure itself. Taking the notion that cabinets of curiosities invigorate and refresh knowledge through communication games and exchange established by its actors as a point of departure, this thesis aims to explore this phenomenon by focusing directly on the relational genius of which cabinets of curiosities are the effect. Thus by considering how cabinets of curiosity work within the cultural ideal of a new model of sociability the focus will be two-fold; firstly on the various modes of the cabinet’s visitation as well as the network of voyagers and the relations developed by their visits and; secondly on the actual space of the collections to scrutinise how the arrangement of the cabinets can be studied in light of a vaster architectural type of architecture where the exchanges and circulation becomes a determining cultural symbol.
Keywords : Cabinets of Curiosities, History of Sciences, History of Collections, History of Museums, Scholars Networks and Cultural Space of Knowledge.
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