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Humanités (2018-...)

Les thèses soutenues à l'école doctorale "Humanités (2018-...)"

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  • Le colonne del ciborio della Basilica di San Marco a Venezia    - Villano Maria Aimé  -  15 mai 2020

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    Le sujet de cette thèse est l'étude d'une œuvre d'art, les colonnes sculptées du ciborium de San Marco à Venise. En partant d'une analyse de toutes les parts que composent aujourd'hui l'oeuvre (parts sculptées, inscriptions, architecture du ciborium), le but principal est-ce de tracer la complexe biographie d'un objet que, comme beaucoup d'autres à San Marco et dans l'Occident chrétien, ont été décontextualisés. Au-delà des questions classiques posées par l'histoire de l'art comme discipline (où ? quand ? par qui ?) l'objet décontextualisé ouvre les portes à une série d'interrogations dont les réponses peuvent nous dire beaucoup sur la mentalité médiévale en rapport aux concepts de conquête, pillage, appropriation et prestige. L'emplacement de quatre colonnes avec la vie de la Vierge et de Christ, arrachées à l'environnent pour lequel elles avait été créés, sur le tombeau du évangéliste, c'est-à-dire dans le lieu le plus sacre et le plus signifiant -pas seulement de la basilique de San Marco mais de la ville entière-, ne peut que être le résultat d'une décision précise et raisonnée. Les élégantes inscriptions en lettres capitales, gravées avec soin et destinées au publique restreint qui avait accès à la zone derrière l'iconostase, témoignent aussi la grande importance attribué aux colonnes. Qui était-il le fauteur de ce déplacement ? quand ont elles était déplacées et d'où ? quelle message symbolique ou politique véhiculait la réutilisation d' œuvres d'art enlevées de lieux prestigieux ? Au même temps le fil invisible de l'histoire nous ramène vers le moment de la création de ces quatre objets, à la fin de l'antiquité, qui, à cause de la complexité des parts sculptées, devaient appartenir à une église importante. La présence si insisté des histoires de la Vierge et ses parents, qui occupent une colonne entière, nous jette vers les profondes et raffinées disputes autour de la nature de Christ que, au sein du cinquième siècle, ont frappé les bases théologiques de la chrétienté. Ces disputes ne concernaient pas seulement Constantinople, mais aussi les autres sièges épiscopaux, c'est-à-dire Alexandrie, Antioche, Rome et Jérusalem, villes dotées, aussi, de prestigieux bâtiments religieux auxquelles les colonnes du ciborium auraient pu appartenir. En fait, les objets décontextualisés de la Basilique de San Marco, ont été associés de façon parfois trop automatique à Constantinople et plus spécifiquement au pillage de la ville par les vénitiens de la quatrième croisade en 1204, dont le ton dramatique de la Chronique de Nicolas Mésaritès peut être la cause. Pourtant, d'un côté I 'arc de temps dans lequel l'Empire Latin d'Orient a existé a permis au vénitiens de s'approprier des œuvres d'art pendant cinquante-sept ans (et pas seulement pendant le pillage de Constantinople de 1204), et d'autre coté, les relations commerciales des vénitiens qui concernaient toute la Méditerranée, malgré la domination musulmane, rendent possible un lien avec les autres centres importants de l'antiquité tardive au-delà des dates topique de 1204-1261. Le court-circuit causée par le déplacement d'une œuvre provenant d'un contexte sacré et fortement symbolique vers un autre contexte également éminent, permet l'entrecroisement de - au moins deux mondes et deux temps dont les spécifiés de chacun émergent avec force.

  • Du Fleuve à l'Océan : l'arrière-pays de Saintonge-Angoumois, une expérience atlantique (1666-1792)    - Temdaoui Jean-Christophe  -  02 décembre 2020

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    Jusqu'au XVIIe siècle, les rapports entretenus par l'arrière-pays de Saintonge-Angoumois avec la mer étaient essentiellement vus sous le prisme des échanges commerciaux : la pierre, les vins et les papiers échangés contre les sels de Saintonge. Si, en 1666, la fondation de Rochefort approfondit cette relation par le développement d'un réseau manufacturier d'artillerie de Marine, connectée par la Charente à l'arsenal, elle contribue aussi à accentuer la projection sur les mers, les océans et outre-mer des gens des terres intérieures jusqu'à l'insurrection servile de Saint-Domingue de 1791. Par le recrutement des Classes de la Marine, par la migration ou la circulation transocéanique, comment l'arrière-pays de Saintonge-Angoumois connaît-il une expérience atlantique entre 1666 et 1792 ? C'est l'objet de cette recherche qui interroge à la fois les trames d'un territoire d'arrière-pays fluvial du Centre-Ouest atlantique à dominante rurale, les canaux de la construction d'une projection maritime et ultra-marine et les acteurs qui la régissent, ainsi que la diversité des trajectoires et des expériences biographiques qui donnent l'image de terres intérieures connectées avec les ports atlantiques et les horizons marins et ultra-marins. Les navigants de la Charente et de la Boutonne, de Saint-Jean-d'Angély à Angoulême et même au-delà dans les confins provinciaux, ont pu s'engager dans le travail maritime à bord des vaisseaux du roi à Rochefort ou des navires marchands à Bordeaux, La Rochelle, Nantes ou Lorient, ou choisir la voie de la projection dans la société d'habitation, aux Antilles, particulièrement à Saint-Domingue. Ces circulations océaniques et transatlantiques ont également porté l'influence de l'océan et de ses mondes américains lointains dans les terres intérieures

  • Entre tradition et modernité, réécriture du Tombeau poétique dans L’amour extrême et autres poèmes pour Chantal Mauduit d’André Velter    - Soulassol Élisabeth  -  14 décembre 2022

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    Le recueil de poésie L'amour extrême et autres poèmes pour Chantal Mauduit d'André Velter paru en 2007 modifie le paysage français du tombeau poétique. Composé de trois recueils, Le septième sommet, L'amour extrême et Une autre altitude, rédigés sur plusieurs années, il raconte l'amour fou d'un homme pour sa femme morte brutalement. Surgis dès l'annonce de l'avalanche qui tua l'alpiniste sur les pentes du Dhaulagiri, les premiers poèmes annoncent l'écriture d'un tombeau singulier qui prend appui sur un Haut lyrisme. Cette hauteur provient tout à la fois de la métaphore de l'altitude, de la montée du souffle de l'écriture qui entraîne le lecteur mais aussi de l'ascension que le poète va mener en poésie pour rencontrer l'aimée, tel Dante vers Béatrice. Chant de deuil mais aussi chant d'amour, la trilogie et les poèmes, eux-mêmes, mettent en évidence une composition savante dans un dialogue qui entremêle les paroles des poètes des temps anciens, tels les troubadours, ceux de l'aimée et les mots d'André Velter. Les mathématiques y ont également toute leur place. Chiffres et nombres, formes et formules offrent à l'écriture du tombeau équilibre et harmonie. Ces qualités sont sublimées dans une écriture musicale qui alterne vers et prose, poèmes courts ou longs, silences et rythmes différents. Pendant cette ascension, le désir, sous toutes ses formes, a toute sa place. Le corps de l'aimée auréolé de lumière, éclaire le poète dans cette longue montée. Lui-même se transforme, et sa peau devient le seuil qui lui permet de franchir les portes de l'Ouvert. Le tombeau d'André Velter est un chant d'amour à la poésie qui peut seule nous permettre de faire corps avec l'univers.

  • Hétérogénéité et discontinuité dans les ballets d'André Campra composés pour l'Académie royale de musique (1697-1740)    - Goujon Jean-Philippe  -  03 décembre 2019

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    André Campra composa onze ballets pour la scène de l'Opéra de Paris entre 1697 (L'Europe galante) et 1740 (Les Noces de Vénus). Cet aspect de sa production lyrique, salué par ses contemporains, a, par la suite, peu suscité l'intérêt des musicologues, l'historiographie musicale ayant longtemps considéré le ballet, hétérogène et discontinu, comme un genre mineur par rapport à celui de la tragédie en musique. Après avoir mis en avant le rôle que joua le dauphin, dit Monseigneur, dans la diffusion d'une esthétique nouvelle favorable à l'émergence du nouveau genre, ce travail se propose de montrer comment Campra transpose les goûts du prince dans ses ballets, et comment le musicien, en introduisant de nouvelles pratiques à l'Opéra, ouvre la voie à des spectacles toujours plus discontinus tels que les ballets composés de fragments. Sont ensuite étudiés les rapports qu'entretint Campra avec ses partenaires artistiques et commerciaux - l'Académie royale de musique et les éditeurs des paroles et de la musique des opéras - et la manière dont le compositeur, par sa pratique compositionnelle et son goût pour l'hétérogène et le discontinu, les contraint à modifier leurs propres pratiques. Enfin, la dernière partie de cette thèse, dans une dimension génétique mais aussi esthétique, est consacrée à l'étude de la façon dont Campra construit et transforme ses ballets au moyen d'ajouts, de retranchements, d'emprunts et d'auto-emprunts.

  • L'élection de Saint-Jean-d'Angély au XVIIIe siècle : Pour une stratigraphie des territoires de la société rurale    - Pouget Emmanuel  -  04 décembre 2020

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    Par l'étude des marchés immobiliers et obligataires, nous tentons dans cette thèse d'établir la stratigraphie de la société rurale de l'élection de Saint-Jean-d'Angély en Basse Saintonge, avec ses différents groupes sociaux et les relations qu'ils tissent entre eux pendant le XVIIIe siècle. Le territoire étudié contient 170 paroisses. Il est d'abord présenté dans ses aspects démographiques et économiques qui dénotent une diversité marquée des différents terroirs de l'élection. La structure de la société est marquée par une paysannerie pléthorique assez pauvre et précaire dont lès revenus ne progressent pas pendant le XVIIIe siècle alors que ceux des autres catégories connaissent une certaine croissance. Les différents groupes sociaux se caractérisent en outre par une grande diversité des patrimoines et des types d'interventions sur les marchés, en particulier parmi les catégories intermédiaires. Malgré toute cette diversité il est possible d'esquisser une stratigraphie de la société rurale qui comprend les groupes suivants : les dominants ruraux (noblesse, haute bourgeoisie urbaine des négociants et des hommes de lois, bourgeoisie rurale faite de rentiers cossus, et marchands-fermiers des seigneuries), les laboureurs à bœufs les plus possessionnés et la bourgeoisie à talents ; une classe intermédiaire constituée d'un faible nombre de ruraux mais profitant d'une indépendance économique garantie (des laboureurs à bœufs et des artisans, la minorité supérieure des laboureurs à bras ainsi que la frange inférieure des marchands-exploitants). La catégorie inférieure, la plus nombreuse, se compose des journaliers aux patrimoines insuffisants pour garantir une indépendance économique et de la très grande majorité des laboureurs à bras précaires. Selon l'emprise de la ville et la prégnance de la vigne sur les terroirs, cette structure générale et les liens entre les catégories connaissent des modifications qui peuvent affecter le degré d'homogénéité de la société.

  • L'espace du poème chez Jacques Roubaud : mouvance, mémoire, méditation    - Coquelle-Roëhm Margaux  -  13 décembre 2022

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    Cette thèse ressaisit la question de l'espace du poème, dans ses dimensions graphiques et visuelles, dans l'ensemble de l'œuvre de Roubaud. Cette problématique engage la prise en compte de la matérialité du support, des variations typographiques, de la visualité, c'est-à-dire l'image graphique du texte et des effets de sens induits par le dispositif spatial. Elle est également tributaire de la manière dont le poète investit des formes pour les remettre en mouvement. La réflexion sur la « poésie dans la page » est liée chez Roubaud à une analyse de la réplique de l'après-coup de la « Crise de vers » diagnostiquée par Mallarmé. Il s'agit de refonder les « possibles de la poésie » (Baquey) du côté de la forme pour affirmer sa survie. Roubaud propose une conception élargie de l'objet-poème, intégrant celle écrite, orale, et celles internes à la mémoire comme autant de dimensions indissociables. L'espace du poème est décrit dans ce « quatuor de formes », pour mettre au jour un modèle de textualité fluide – appuyée sur le motif métapoétique du nuage. La première partie observe le principe de mouvance (Zumthor) qui agit intérieurement dans le devenir de l'objet-poème – et extérieurement dans celui de l'œuvre, façonnée par la migration des énoncés. La mouvance s'observe dans la manière dont l'espace graphique (Anis) est saisi de manière multidimensionnelle, investissant différents axes positionnels et vecteurs de lecture. La deuxième partie examine à la loupe deux facteurs déterminants de la variation graphique : le blanc et les décrochages en couleurs qui, dans leurs dimensions graphiques et phoniques, façonnent la topographie de l'espace et agissent en faveur d'un sens formel. La troisième partie déplace l'échelle d'analyse pour observer de manière globale l'espace de l'œuvre. Le modèle de l'hypertexte – dans son rapport aux mutations des supports d'écriture et de lecture offre une « hypermétaphore » pour penser l'œuvre de mémoire. La dynamique anthologique produit une structure en réseau, selon une topologie inspirée des arts de mémoire. La quatrième partie affronte enfin le lien étroit entre mémoire et méditation – méthode de composition qui permet de ressaisir l'ensemble de l'œuvre roubaldienne comme un « espace méditatif » ouvert, inachevé qui constituerait son propre tombeau. La thèse vise à montrer que, par l'espace du poème, Roubaud fait de la composition et de la lecture une méditation par les formes. Celle-ci engage non seulement une réflexion formelle sur l'avenir de la poésie et sa passation mémorielle mais aussi une éthique, visant à réaffirmer l'appartenance de l'être au monde et donner forme au temps.

  • L'il s'agit sous-jacent au donné en phénoménologie. Fondements d'un concept philosophique de liturgie.    - Kanaan Oumar  -  29 novembre 2019

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    La place occupée par la dynamique en général dans la description du réel, en tant qu'il est tout ce qui se manifeste, s'est accrue tout au long du développement du projet phénoménologique. Le lexique de la mobilité, du mouvement, du changement ou de l'agir semble de plus en plus incontournable si l'on veut aller au-delà d'une description ontologique de la manifestation. Cette tendance s'est accompagnée de tentatives de cerner l'a priori corrélationnel en le déterminant à partir de l'événementialité et de la chair, qui seraient eux-mêmes les modalités dynamiques de la manifestation. Notre recherche a consisté d'abord en une exploration des aspects dynamiques de la description phénoménologique chez Heidegger, Maldiney, Barbaras ou Romano. Puis, nous avons élaboré une description centrée sur l'agir comme premier relief du réel afin de prolonger les différentes orientations que nous avons décelées chez ces auteurs. En effet, la première désignation du réel a pris pour nous la forme d'un « il s'agit » dont la dynamique élémentaire puis complexifiante a permis d'exprimer et d'articuler dynamiquement les concepts descriptifs classiques de « mouvement », d'« événement », de « chair », de « détermination/indétermination », de « valeur », d'« être », d'« advenir », de « phénomène », d'« apparaître » ou de « présence ». Toutes les prises conceptuelles sur le réel devaient désormais pouvoir se comprendre dans le cadre d'un agir sous-jacent dont les propriétés fondamentales sont données à travers sa forme particulière d'il s'agit. De la dynamique la plus élémentaire de ce dernier à celle multiple et complexe du jeu de l'apparaître et de la présence dans le phénomène, un chemin est tracé comme cadre de l'expérience humaine. Toutefois, la neutralité de ce cadre n'expliquant pas de manière suffisante certains aspects de la manifestation du réel, il est paru opportun de superposer à la dynamique de l'agir un développement ludico-dramatique dont l'articulation élémentaire, dans le cadre d'un deuxième relief, est un il se joue qui nomme le réel en tant que jouer-dramatique. De même, l'insuffisance de ce deuxième relief à rendre compte du caractère apaisant et salvateur de la manifestation nous a conduit à explorer un troisième relief liturgique d'un réel que l'on peut désormais surnommer il sauve. Là, une articulation entre la singularisation et l'absolutisation de ce qui se manifeste a semblé tisser cette trame du réel qu'est la liturgie. Elle permet à la fois d'échapper à l'aplatissement du neutre induit par l'agir et de surmonter l'épreuve de la dissolution dans le chaos qui hante le jouer-dramatique, et c'est en cela que le réel en tant que liturgie est nommément un il sauve.

  • La causalité entre physique et métaphysique. Quand sonnent les cloches de Bell    - Sarrazin André  -  09 décembre 2020

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    Ce travail se propose de: - Établir et défendre une définition de la causalité - Identifier les caractéristiques d'une causalité - Montrer que la stérilité d'une grande partie des débats contemporains sur la causalité découle de tentatives de réduction d'une causalité à l'autre. Nous distinguerons le renoncement à l'entendement la dernière décimale, l'abandon de la localité, le déterminisme, les nouveaux débats et la causalité subjective vs objective Une étude de quelques articles contemporains fournira par la synthèse des remarques qui seront formulées une délimitation des études complémentaires nécessaires. Cela abordera en particuliers les problèmes des relata, les concepts d'états et d'événements. Les définitions de la causalité à l'époque contemporaine (Causalité INUS, causalité MT, etc.) permettront de lister les propriétés de cette causalité, qui ne peut être précisément définie, mais qui rassemble un faisceau de convergences. Nous essaierons de démontrer: - Que les problèmes liés à la nature et au nombre de relations causales, sont un simple résultat de la taille du grain retenu. - Que la causalité ne pose des problèmes de transitivité, de causes conjointes, d'effets simultanés et de contrefactualité que si elle est considérée comme une relation et non comme un processus de transition d'un état de l'univers à un autre - Que l'origine des problèmes contemporains concernant la causalité peut être expliquée par le hiatus entre les deux conceptions objective et subjective. Et comment le second est utilisé pour exprimer soit des jugements pragmatiques, soit des jugements de responsabilité, et comment il utilise pour cela une variation du niveau de grain et la causalité des absences (Grouchy absent, cause de Waterloo).

  • Le numérique et l'esprit. Prendre soin des technologies numériques de l'esprit à la lumière de Gilbert Simondon, Maurice Merleau-Ponty, Henri Bergson.    - Puig Mailhol Vincent  -  13 mars 2023

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    Cette adresse aux designers procède d'une démarche de décentrement anthropologique pour tenter de penser et prendre soin du digital comme spiritual au sens où Derrida interprétait ainsi le processus de questionnement mais aussi la technique chez Heidegger. Cet itinéraire passe par une critique de la notion d'information chez Simondon pour repenser « l'âme des objets ». Il se poursuit par une analyse de la question de la chair à partir de Merleau-Ponty pour proposer le passage d'une « chair souffrante du numérique » à une organologie et une pharmacologie du geste digital. Il aborde enfin ce que Bernard Stiegler nommait les technologies de l'esprit, par le prisme de l'intuition bergsonienne et de la transduction simondonienne pour réintroduire la pensée analogique dans le design numérique d'une bienveillance dispositive, condition techno-esthétique, éthique, cosmotechnique et politique du développement du bien commun et des savoirs.

  • Les artisans des Gaules et des Germanies romaines. Un essai d'histoire sociale (fin du Ier siècle av. J.-C. - fin du IIIe siècle ap. J.-C.)    - Caruel Marie-Sophie  -  09 octobre 2019

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    Malgré le dynamisme des recherches consacrées depuis plusieurs décennies à l'artisanat et, dans une moindre mesure, à ses acteurs, l'artisan des Gaules et des Germanies demeure une figure relativement mal connue de la société provinciale romaine, en raison notamment de sources rares, éparses et peu disertes. Fondé sur une approche d'histoire sociale, ce travail de doctorat brosse un portait des artisans de ces territoires à partir d'une documentation épigraphique et iconographique de nature essentiellement funéraire, votive et associative. Au cours de cette étude, la figure de l'artisan est abordée dans ses dimensions sociales, civiques et professionnelles au sein d'une réflexion articulée autour de trois grands axes. L'étude s'attache d'abord à définir le profil social des artisans (statut juridique, genre, âge, origines) ainsi que la position qu'ils occupaient dans la société des cités à partir de critères juridiques et économiques avant de se tourner vers l'analyse des conduites publiques et des rôles assumés par ces gens de métier dans la vie civique dans la mesure où ceux-ci étaient le reflet de prescriptions de conduite liées à leur statut social. Les pratiques et les comportements réglés sur ces statuts sont en effet autant d'indices permettant d'appréhender la situation de chaque groupe et de chaque individu dans la hiérarchie sociale. Le commentaire vise ensuite à éclairer la vie professionnelle des artisans. Après une présentation détaillée des spécialités techniques attestées, la réflexion porte sur la question du rapport au métier et sur l'existence de rapports au travail distincts au sein de ce groupe professionnel. Le statut juridique, la dépendance au métier et à ses revenus, la liberté du choix de l'activité, le cadre et les conditions d'exercice, la position au sein des hiérarchies professionnelles permettent de définir, selon le concept élaboré par J. Andreau, une dizaine de « statuts de travail » dans le domaine de l'artisanat (artisans indépendants, grands entrepreneurs, salariés, esclaves, artisans-légionnaires, apprentis, etc.). Ensuite, certains critères comme la conduite d'une activité commerciale ou l'exercice d'une activité sédentaire ou itinérante amènent à distinguer autant de pratiques professionnelles particulières. Derrière cette diversité liée à la nature des spécialités exercées, aux « statuts de travail » ou aux pratiques particulières, le milieu des artisans était uni par une culture professionnelle commune reposant sur la maîtrise d'un savoir-faire technique, fruit d'une période d'apprentissage et objet de transmission. Enfin, dans un troisième et dernier temps est abordée la question du partage d'une identité collective entre les artisans et de la place du métier dans la construction de cette identité. Cette question est abordée tant du point de vue des pratiques que des représentations mentales. Les discours funéraires reflétaient la vision que les artisans avaient de leur personnalité et les aspects de leur travail dont ils étaient particulièrement fiers et à travers lesquels ils souhaitaient se définir dans la mort. La mise en série de cette documentation parfois stéréotypée permet d'examiner la cohérence de ces messages à l'échelle de ce groupe professionnel ainsi que d'interroger le partage d'une conception cohérente de leur identité et de leur métier par les artisans. Par ailleurs, les différentes pratiques - cultuelles, conviviales ou funéraires - de ces professionnels donnaient lieu à des expressions épigraphiques laissant apparaître l'environnement social de ces travailleurs et l'influence de l'exercice professionnel sur leur sociabilité.

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