Vous êtes ici : Accueil > Sections CNU > 22 - Histoire et civilisations : histoire des mondes modernes, histoire du monde contemporain ; de l'art ; de la musique

22 - Histoire et civilisations : histoire des mondes modernes, histoire du monde contemporain ; de l'art ; de la musique

Les thèses se rapportant à la section CNU "22 - Histoire et civilisations : histoire des mondes modernes, histoire du monde contemporain ; de l'art ; de la musique"

Pour être informé de la mise en ligne des nouvelles thèses correspondant à la recherche effectuée, abonnez-vous au flux RSS : rss

accès internet    accès intranet    confidentialité
19 ressources ont été trouvées. Voici les résultats 1 à 10
Tri :   Date Auteur Titre thèses par page
  • Auguste Bébian et les Sourds : Le chemin de l'émancipation    - Bertin Fabrice  -  15 juin 2015

    Voir le résumé
    Voir le résumé
    Figure mythique pour les uns et méconnue pour les autres, Auguste Bébian (1789-1839) reflète l'ambivalence d'une Histoire des Sourds tantôt reconnue, tantôt ignorée. Dans le sillage de l'abbé de l'Epée, dont la postérité a retenu le nom et qui a démontré l'éducabilité des personnes sourdes à grande échelle, cet homme a pourtant été l'acteur d'un bouleversement sans précédent, qui dépasse en bien des aspects le cadre éducatif. L'objectif de cette recherche sur Auguste Bébian, qui combine de façon inédite éléments biographiques et analyse de sa pensée, n'est pas de déconstruire le mythe, mais au contraire de tenter de décrypter les messages dont celui-ci est porteur, et de saisir ce qu'il nous apprend indirectement sur les Sourds. Né en Guadeloupe en 1789, c'est sur l'autre rive de l'océan Atlantique, en France, que ce personnage-clé a accompli la majorité de son destin. Accueilli à l'Institution Nationale des Sourds-Muets de Paris au tout début du XIXème siècle, sa fréquentation quotidienne de ses pensionnaires a fait de lui le premier locuteur entendant maîtrisant parfaitement la langue des signes, langue naturelle des personnes sourdes, ainsi que la culture qui lui est inhérente. Devenu enseignant, il n'aura de cesse de défendre la langue des signes en tant que système linguistique à part entière afin d'éveiller l'intelligence des enfants sourds, dont « nous ne prêtons pas plus attention qu'à la lumière du soleil qui nous éclaire tous les jours » : ses nombreuses publications témoignent d'une considérable modernité, inégalées à ce jour. Dans la chaîne des événements qui conduit les Sourds à l'émancipation, incarnée plus tard par Ferdinand Berthier, cette étude montre combien l'impulsion d'Auguste Bébian fut un maillon déterminant, bien qu'inversement proportionnel à sa discrétion.

  • Dans les coulisses de l'autopsie judiciaire : cadres, contraintes et conditions de l'expertise cadavérique dans la France du XIXe siècle    - Menenteau Sandra  -  10 mars 2009

    Voir le résumé
    Voir le résumé
    Au XIXe siècle, la médecine légale se constitue comme une science à part entière. Dès 1795, après la réorganisation de l'enseignement médical, elle est intégrée à la formation des docteurs en médecine. Les magistrats considèrent que chaque médecin est capable de réaliser une autopsie médico-légale. Loin de structures adaptées, les médecins experts ordinaires doivent répondre aux attentes et questions des magistrats sur les causes du décès. Les conditions matérielles dans lesquelles ils effectuent les examens cadavériques sont peu conformes aux critères établis par la littérature spécialisée. Les médecins experts doivent s'adapter et improviser en fonction de la situation. De plus, leur participation à une procédure judiciaire constitue un risque professionnel et personnel. Mais, l'autopsie judiciaire est l'activité cadavérique qui offre le plus de libertés opératoires à ses praticiens. Réglementations, interdits et réticences populaires sont levés face à l'autopsie médico-légale.

  • Devenirs sociaux en contexte révolutionnaire : la famille Monnet de Lorbeau de la fin du XVIIIe siècle à la révolution de 1830    - Sancé Benoit  -  23 septembre 2016

    Voir le résumé
    Voir le résumé
    Les Monnet de Lorbeau font le choix de soutenir et de participer à la Révolution. Ils s'engagent dans la vie politique locale et dans l'armée. Ils conservent leurs avantages financiers et profitent de la période par l'acquisition de biens nationaux et fonciers et le remboursement de rentes. La Révolution confirme leur ascension sociale mais marque aussi une rupture sociale. Les conceptions des membres de la famille ont quelques inflexions mais ils sont sensibles aux idées révolutionnaires. Toutefois, un certain conservatisme apparaît chez quelques-uns d'entre eux. On n'observe pas encore de différences majeures au sein de la famille. Rien ne perturbe le passage de la période révolutionnaire au Consulat et l'Empire. Cela conforte leur rang. La génération suivante suit d'ailleurs le choix de ses aînés en intégrant massivement les rangs de l'armée. Au sein de cette famille, le général Louis Monnet se détache. Sa défaite à Flessingue en 1809 marque une rupture pour toute la famille qui fait globalement bloc. On observe cependant une différenciation croissante au sein des branches familiales. La période impériale est donc une époque d'incertitude et démontre qu'une situation initiale globalement similaire peut conduire à des résultats différents, en fonction des options opérés et des oscillations du contexte national. La Restauration met cette famille face à de nouveaux dilemmes dans les domaines politiques, sociaux, économiques. Certains membres de la famille paraissent suspects et influencés par le libéralisme. Le nouveau statut familial de notable est perceptible à plusieurs niveaux : l'importance de leur propriété foncière, les titres et décorations, les modes de vie, leurs mariages et leurs fréquentations. On peut observer une différenciation croissante au sein de la famille et on assiste donc à une individualisation des choix.Une mémoire familiale collective perdure cependant autour des portraits, du nom, des prénoms et du château familial de Bougouin. On ne peut donc pas parler de stratégies familiales.

  • Du Fleuve à l'Océan : l'arrière-pays de Saintonge-Angoumois, une expérience atlantique (1666-1792)    - Temdaoui Jean-Christophe  -  02 décembre 2020

    Voir le résumé
    Voir le résumé
    Jusqu'au XVIIe siècle, les rapports entretenus par l'arrière-pays de Saintonge-Angoumois avec la mer étaient essentiellement vus sous le prisme des échanges commerciaux : la pierre, les vins et les papiers échangés contre les sels de Saintonge. Si, en 1666, la fondation de Rochefort approfondit cette relation par le développement d'un réseau manufacturier d'artillerie de Marine, connectée par la Charente à l'arsenal, elle contribue aussi à accentuer la projection sur les mers, les océans et outre-mer des gens des terres intérieures jusqu'à l'insurrection servile de Saint-Domingue de 1791. Par le recrutement des Classes de la Marine, par la migration ou la circulation transocéanique, comment l'arrière-pays de Saintonge-Angoumois connaît-il une expérience atlantique entre 1666 et 1792 ? C'est l'objet de cette recherche qui interroge à la fois les trames d'un territoire d'arrière-pays fluvial du Centre-Ouest atlantique à dominante rurale, les canaux de la construction d'une projection maritime et ultra-marine et les acteurs qui la régissent, ainsi que la diversité des trajectoires et des expériences biographiques qui donnent l'image de terres intérieures connectées avec les ports atlantiques et les horizons marins et ultra-marins. Les navigants de la Charente et de la Boutonne, de Saint-Jean-d'Angély à Angoulême et même au-delà dans les confins provinciaux, ont pu s'engager dans le travail maritime à bord des vaisseaux du roi à Rochefort ou des navires marchands à Bordeaux, La Rochelle, Nantes ou Lorient, ou choisir la voie de la projection dans la société d'habitation, aux Antilles, particulièrement à Saint-Domingue. Ces circulations océaniques et transatlantiques ont également porté l'influence de l'océan et de ses mondes américains lointains dans les terres intérieures

  • En lisant, en écrivant. Pratiques, politiques et représentations de l'écrit d'un député à travers la Révolution et l'Empire, Marie-Félix Faulcon (1758 - 1843)    - Alaphilippe Marjorie  -  19 novembre 2018

    Voir le résumé
    Voir le résumé
    La thèse étudie les pratiques, les politiques et les représentations de l'écrit d'un député de la Vienne sous la Révolution et l'Empire, Marie-Félix Faulcon (1758 - 1843). Magistrat poitevin, député suppléant aux Etats généraux, il est le vice-président du Corps législatif qui proclame la déchéance de Napoléon Ier, le 3 avril 1814. Sa trajectoire et sa posture politique, marquée par la défense d'une république du centre et modérée, ainsi que la façon dont il les présente dans ses archives personnelles constituées en vingt-sept volumes d'œuvres, font l'objet de la première partie. Grâce à l'inventaire de sa bibliothèque annotée, la deuxième partie étudie ses lectures, son rapport à la lecture et sa qualité d'auteur parmi les auteurs, d'"homme de lettres et homme politique", à partir de ses propres productions imprimées. Polygraphe et graphomane, Faulcon a laissé un corpus inexploré de plus de vingt-sept mille pages de manuscrits. Ils comprennent essentiellement des journaux personnels, des copies de sa correspondance, des journaux de voyage, des matériaux historiques, des mémoires et des poésies. L'étude de ce fonds, proposée dans la troisième partie, interroge notamment la dimension autobiographique de ce riche ensemble d'écrits du for privé. Elle montre combien il est difficile, pour un acteur de la Révolution et de l'Empire, qui a bien conscience de vivre une période mémorable, d'écrire et de publier, de traduire par écrit une expérience sans équivalent, tant la conscience du jugement de la postérité est pesante.

  • Grégoire Huret (1606-1670). Itinéraire d'un graveur en rhétorique    - Laz Lauren  -  23 octobre 2015

    Voir le résumé
    Voir le résumé
    Comment l'œuvre de Grégoire Huret a-t-il contribué au renouveau de l'Eglise catholique ? Né à Lyon en 1606 et mort à Paris, fort du statut d'académicien, en 1670, l'œuvre du buriniste présente une couleur religieuse singulière dans le paysage de la gravure de son temps, plus développée que celle de ses contemporains. Illustrations d'ouvrages, portraits, placards de thèse, scènes allégoriques peut être reliés, de près ou de loin, au monde catholique. A partir de la reconstitution de sa vie et de son œuvre, artistique et théorique, l'itinéraire de Grégoire Huret met en lumière les ressorts rhétoriques que son art partage avec les prédicateurs, selon les dispositions, fondées sur l'héritage des théoriciens antiques de la rhétorique, recommandées à la suite du Concile de Trente. Cet essai chronologique et son catalogue raisonné thématique interrogent l'espace d'expression d'un sentiment religieux qu'un laïc se réserve.

  • Hétérogénéité et discontinuité dans les ballets d'André Campra composés pour l'Académie royale de musique (1697-1740)    - Goujon Jean-Philippe  -  03 décembre 2019

    Voir le résumé
    Voir le résumé
    André Campra composa onze ballets pour la scène de l'Opéra de Paris entre 1697 (L'Europe galante) et 1740 (Les Noces de Vénus). Cet aspect de sa production lyrique, salué par ses contemporains, a, par la suite, peu suscité l'intérêt des musicologues, l'historiographie musicale ayant longtemps considéré le ballet, hétérogène et discontinu, comme un genre mineur par rapport à celui de la tragédie en musique. Après avoir mis en avant le rôle que joua le dauphin, dit Monseigneur, dans la diffusion d'une esthétique nouvelle favorable à l'émergence du nouveau genre, ce travail se propose de montrer comment Campra transpose les goûts du prince dans ses ballets, et comment le musicien, en introduisant de nouvelles pratiques à l'Opéra, ouvre la voie à des spectacles toujours plus discontinus tels que les ballets composés de fragments. Sont ensuite étudiés les rapports qu'entretint Campra avec ses partenaires artistiques et commerciaux - l'Académie royale de musique et les éditeurs des paroles et de la musique des opéras - et la manière dont le compositeur, par sa pratique compositionnelle et son goût pour l'hétérogène et le discontinu, les contraint à modifier leurs propres pratiques. Enfin, la dernière partie de cette thèse, dans une dimension génétique mais aussi esthétique, est consacrée à l'étude de la façon dont Campra construit et transforme ses ballets au moyen d'ajouts, de retranchements, d'emprunts et d'auto-emprunts.

  • Image(s) fantasmée(s), construction et promotion d'une femme nouvelle dans les années trente    - Scherer Laurène  -  30 mai 2017

    Voir le résumé
    Voir le résumé
    Tandis que le phénomène de la Garçonne s'essouffle à la fin des années vingt et que le beau sexe aspire à davantage de liberté, cette thèse a pour but d'envisager la redéfinition de l'image féminine dans la France des années trente, au travers des médias qui contribuent tout autant à sa création qu'à sa diffusion auprès du public. Sous l'égide de la presse et de la publicité il s'agit d'appréhender l'Histoire du genre sous l'angle qui lui est le plus souvent dévolu, celui de l'apparence, afin d'envisager la construction d'un canon esthétique inédit et particulier. Au travers des magazines féminins, qui prennent leur essor commercial et gagnent en ascendance sur les femmes, il est ainsi possible d'étudier une facette spécifique de l'éducation féminine, bien loin des canaux traditionnels d'apprentissage, à savoir la maison et l'école. Une relation particulière s'établit à ce moment-là entre le genre et la presse, qui prend le rôle de guide, voire de professeur particulier, parvenant à pousser ses lectrices à de constantes remises en question et plus encore à de réelles modifications esthétiques. Pour mesurer l'étendue des changements qui s'opèrent alors, comprendre leur impact sur le genre ainsi que les manières dont ils sont adoptés, cette thèse est construite autour de trois entités, le corps d'une part, qui permet d'envisager la silhouette rêvée par l'époque pour ses femmes, l'oeuvre de beauté ensuite, marquée par l'implication de la science et la consécration du marché des cosmétiques, puis enfin le rôle de l'apparence, par le biais des artifices bien connus du maquillage ou encore de la mode. Une surveillance accrue de la silhouette se met en place au cours de la période du fait des recommandations de la presse, sans laisser la moindre place à l'éventualité d'une quelconque imperfection, puisque le corps de la femme nouvelle doit être musclé et dynamique pour toujours paraître en bonne santé. Paraître saine est une idée qui transcende le canon féminin des années trente, et s'adjoint le désir d'une jeunesse visible sur le long terme, concrétisée par une multitude d'efforts menés pour accroître l'esthétique du genre. Un véritable culte de la beauté naît ainsi, exacerbé par un travail de chaque instant sur l'apparence, où se rejoignent notamment fards et vêtements dans une démarche communément jugée frivole, voir inutile. Pourtant, chacune de ces entités participe à la création d'une vision inédite de la femme, fantasmée sur le papier, qui prend vie grâce aux conseils avisés de la presse spécialisée. Volontaires, Mesdames et Mesdemoiselles s'appliquent à suivre les judicieux conseils qui leurs sont donnés, sans se plaindre de la difficulté pour elles de modifier constamment leur apparence en fonction du canon. L'individualité propre à chacune est garantie, tant qu'elle se conforme à l'idéal d'un corps révélant les proportions naturelles de son sexe, s'applique à montrer son plus beau visage grâce à des soins judicieux et le choix de vêtements qui la mettent en valeur, effaçant à eux tous le caractère d'imperfection attribué aux femmes tout au long de la décennie. Par son apparence, ce culte du « moi » qui se dessine alors, la femme des années trente se révèle, au regard des autres et plus encore du sien, dessinant pas à pas les contours d'une nouvelle indépendance sociale, se dédouanant d'anciens carcans sans perdre de vue le but de trouver le bonheur auprès d'un homme. Ainsi si la relation du féminin et du masculin tient encore largement au regard porté par le second que le premier, il n'est plus question pour les Françaises de se soumettre à leur père, leur fiancé ou leur mari, comme elles l'auraient fait avant la Première Guerre Mondiale.

  • L'élection de Saint-Jean-d'Angély au XVIIIe siècle : Pour une stratigraphie des territoires de la société rurale    - Pouget Emmanuel  -  04 décembre 2020

    Voir le résumé
    Voir le résumé
    Par l'étude des marchés immobiliers et obligataires, nous tentons dans cette thèse d'établir la stratigraphie de la société rurale de l'élection de Saint-Jean-d'Angély en Basse Saintonge, avec ses différents groupes sociaux et les relations qu'ils tissent entre eux pendant le XVIIIe siècle. Le territoire étudié contient 170 paroisses. Il est d'abord présenté dans ses aspects démographiques et économiques qui dénotent une diversité marquée des différents terroirs de l'élection. La structure de la société est marquée par une paysannerie pléthorique assez pauvre et précaire dont lès revenus ne progressent pas pendant le XVIIIe siècle alors que ceux des autres catégories connaissent une certaine croissance. Les différents groupes sociaux se caractérisent en outre par une grande diversité des patrimoines et des types d'interventions sur les marchés, en particulier parmi les catégories intermédiaires. Malgré toute cette diversité il est possible d'esquisser une stratigraphie de la société rurale qui comprend les groupes suivants : les dominants ruraux (noblesse, haute bourgeoisie urbaine des négociants et des hommes de lois, bourgeoisie rurale faite de rentiers cossus, et marchands-fermiers des seigneuries), les laboureurs à bœufs les plus possessionnés et la bourgeoisie à talents ; une classe intermédiaire constituée d'un faible nombre de ruraux mais profitant d'une indépendance économique garantie (des laboureurs à bœufs et des artisans, la minorité supérieure des laboureurs à bras ainsi que la frange inférieure des marchands-exploitants). La catégorie inférieure, la plus nombreuse, se compose des journaliers aux patrimoines insuffisants pour garantir une indépendance économique et de la très grande majorité des laboureurs à bras précaires. Selon l'emprise de la ville et la prégnance de la vigne sur les terroirs, cette structure générale et les liens entre les catégories connaissent des modifications qui peuvent affecter le degré d'homogénéité de la société.

  • L'Émail contemporain de Limoges    - Personne Marie-Laudes  -  10 janvier 2017

    Voir le résumé
    Voir le résumé
    Bien que, de nos jours encore, le nom de Limoges évoque pour le grand public la porcelaine, la ville reste avant tout la Capitale des Arts du Feu. Cette appellation n'est pas usurpée au vu de la production des émailleurs limousins depuis le Moyen-Age. Le titre "Capitale des Arts du Feu" donné à la ville de Limoges pour le travail de l'émail, de la porcelaine et du vitrail, n'apparaît plus comme obsolète durant la seconde période du XXe siècle. Tous les travaux menés par les émailleurs novateurs ont permis de conduire l'émail limousin à une nouvelle diversité de sa production et de son esthétisme, sans pour autant en perdre les éléments fondamentaux que sont les techniques et les savoir-faire. Les années 1950 à 2000 furent donc le signe de cet éternel balancement entre d'un côté une tradition omniprésente et de l'autre la recherche d'une modernité, qui permettrait à l'émaillerie de se renouveler. Les artistes-émailleurs qui ont pu apparaître durant ces cinquante années ont illustré ce "combat" créatif de la tradition et de la modernité. La principale problématique qui s'est posée durant ce demi-siècle se fondait sur le pourquoi et le comment d'un changement de l'émaillerie. L'argumentation devait donc conduire les émailleurs à savoir pourquoi l'émail devait changer et se renouveler, quel devait être leur rôle à eux les artistes, et comment y parvenir. Selon les émailleurs novateurs, Christian Christel, Boris Veisbrot, Bernadette Lépinois, Michèle Gilbert, Alexandre Burget et bien d'autres, la véritable "révolution" de l'émail était là. Tradition et renouveau devinrent alors deux facettes de l'émaillerie et participèrent à l'élaboration et à la création d'un émail qui se voulait résolument contemporain. Le but était donc de permettre à l'émail et à l'artiste de retrouver le chemin de la création et notamment celui d'une multiplicité de formes et de gestes techniques associés à une conception plus actuelle du sujet et de l'objet émaillé. Cette seconde moitié du XXe siècle fut donc marquée par un "émail de son temps" qui se voulait "libéré de la grande tradition des émailleurs classiques" avant tout, afin de pouvoir se tourner vers les courants artistiques contemporains. L'émaillerie devait donc se rapprocher du contexte de l'art contemporain qui devenait de plus en plus européen et international. Les prémices d'un renouveau de l'émaillerie avaient mis l'accent sur le besoin d'évolution afin qu'elle ne pas rester figée dans le temps. L'intervention d'un nouveau langage plastique moderne, associée à l'avènement d'une nouvelle génération d'émailleurs, paraissait être les résultats de la crise de l'émaillerie qui avait lieu depuis des décennies. Cette crise qui donna naissance à un renouveau tant attendu, mit en place tout un nouveau classement dans la création des émailleurs où innovation, liberté, dynamisme et ambiguïté du matériau font totalement partie intégrante du travail de la création. Le XXIe siècle débute sur une crise de la pratique professionnelle de l'émail et c'est aux émailleurs qu'il revient d'être les acteurs principaux d'une sauvegarde de ce patrimoine. L'émail ne devrait pas devenir de nouveau modeste, secondaire et folklorique. La jeune génération d'émailleurs se devait de proposer autre chose. Redisposer des formes, des couleurs, des morceaux d'objets ou encore des effets de matière ne pouvait que modifier le regard et la perception du public et non pas transformer une nouvelle fois "le visage de l'émail". L'entrée dans un nouveau siècle ouvre de nombreux champs de perspective aux émailleurs afin qu'ils puissent développer un nouvel émail. Et il n'est alors pas uniquement question de créer un nouvel esthétisme mais bel et bien de produire des oeuvres qui seraient la marque de fabrique d'une ville.

|< << 1 2 >> >| thèses par page

Haut de page


  • Avec le service Ubib.fr, posez votre question par chat à un bibliothécaire dans la fenêtre ci-dessous :


    ou par messagerie électronique 7j/7 - 24h/24h, une réponse vous sera adressée sous 48h.
    Accédez au formulaire...
 
 

Université de Poitiers - 15, rue de l'Hôtel Dieu - 86034 POITIERS Cedex - France - Tél : (33) (0)5 49 45 30 00 - Fax : (33) (0)5 49 45 30 50
these@support.univ-poitiers.fr - Crédits et mentions légales