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Humanités (2018-...)

Les thèses soutenues à l'école doctorale "Humanités (2018-...)"

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15 ressources ont été trouvées. Voici les résultats 1 à 10
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  • Le numérique et l'esprit. Prendre soin des technologies numériques de l'esprit à la lumière de Gilbert Simondon, Maurice Merleau-Ponty, Henri Bergson.    - Puig Mailhol Vincent  -  13 mars 2023

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    Cette adresse aux designers procède d'une démarche de décentrement anthropologique pour tenter de penser et prendre soin du digital comme spiritual au sens où Derrida interprétait ainsi le processus de questionnement mais aussi la technique chez Heidegger. Cet itinéraire passe par une critique de la notion d'information chez Simondon pour repenser « l'âme des objets ». Il se poursuit par une analyse de la question de la chair à partir de Merleau-Ponty pour proposer le passage d'une « chair souffrante du numérique » à une organologie et une pharmacologie du geste digital. Il aborde enfin ce que Bernard Stiegler nommait les technologies de l'esprit, par le prisme de l'intuition bergsonienne et de la transduction simondonienne pour réintroduire la pensée analogique dans le design numérique d'une bienveillance dispositive, condition techno-esthétique, éthique, cosmotechnique et politique du développement du bien commun et des savoirs.

  • Entre tradition et modernité, réécriture du Tombeau poétique dans L’amour extrême et autres poèmes pour Chantal Mauduit d’André Velter    - Soulassol Élisabeth  -  14 décembre 2022

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    Le recueil de poésie L'amour extrême et autres poèmes pour Chantal Mauduit d'André Velter paru en 2007 modifie le paysage français du tombeau poétique. Composé de trois recueils, Le septième sommet, L'amour extrême et Une autre altitude, rédigés sur plusieurs années, il raconte l'amour fou d'un homme pour sa femme morte brutalement. Surgis dès l'annonce de l'avalanche qui tua l'alpiniste sur les pentes du Dhaulagiri, les premiers poèmes annoncent l'écriture d'un tombeau singulier qui prend appui sur un Haut lyrisme. Cette hauteur provient tout à la fois de la métaphore de l'altitude, de la montée du souffle de l'écriture qui entraîne le lecteur mais aussi de l'ascension que le poète va mener en poésie pour rencontrer l'aimée, tel Dante vers Béatrice. Chant de deuil mais aussi chant d'amour, la trilogie et les poèmes, eux-mêmes, mettent en évidence une composition savante dans un dialogue qui entremêle les paroles des poètes des temps anciens, tels les troubadours, ceux de l'aimée et les mots d'André Velter. Les mathématiques y ont également toute leur place. Chiffres et nombres, formes et formules offrent à l'écriture du tombeau équilibre et harmonie. Ces qualités sont sublimées dans une écriture musicale qui alterne vers et prose, poèmes courts ou longs, silences et rythmes différents. Pendant cette ascension, le désir, sous toutes ses formes, a toute sa place. Le corps de l'aimée auréolé de lumière, éclaire le poète dans cette longue montée. Lui-même se transforme, et sa peau devient le seuil qui lui permet de franchir les portes de l'Ouvert. Le tombeau d'André Velter est un chant d'amour à la poésie qui peut seule nous permettre de faire corps avec l'univers.

  • L'espace du poème chez Jacques Roubaud : mouvance, mémoire, méditation    - Coquelle-Roëhm Margaux  -  13 décembre 2022

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    Cette thèse ressaisit la question de l'espace du poème, dans ses dimensions graphiques et visuelles, dans l'ensemble de l'œuvre de Roubaud. Cette problématique engage la prise en compte de la matérialité du support, des variations typographiques, de la visualité, c'est-à-dire l'image graphique du texte et des effets de sens induits par le dispositif spatial. Elle est également tributaire de la manière dont le poète investit des formes pour les remettre en mouvement. La réflexion sur la « poésie dans la page » est liée chez Roubaud à une analyse de la réplique de l'après-coup de la « Crise de vers » diagnostiquée par Mallarmé. Il s'agit de refonder les « possibles de la poésie » (Baquey) du côté de la forme pour affirmer sa survie. Roubaud propose une conception élargie de l'objet-poème, intégrant celle écrite, orale, et celles internes à la mémoire comme autant de dimensions indissociables. L'espace du poème est décrit dans ce « quatuor de formes », pour mettre au jour un modèle de textualité fluide – appuyée sur le motif métapoétique du nuage. La première partie observe le principe de mouvance (Zumthor) qui agit intérieurement dans le devenir de l'objet-poème – et extérieurement dans celui de l'œuvre, façonnée par la migration des énoncés. La mouvance s'observe dans la manière dont l'espace graphique (Anis) est saisi de manière multidimensionnelle, investissant différents axes positionnels et vecteurs de lecture. La deuxième partie examine à la loupe deux facteurs déterminants de la variation graphique : le blanc et les décrochages en couleurs qui, dans leurs dimensions graphiques et phoniques, façonnent la topographie de l'espace et agissent en faveur d'un sens formel. La troisième partie déplace l'échelle d'analyse pour observer de manière globale l'espace de l'œuvre. Le modèle de l'hypertexte – dans son rapport aux mutations des supports d'écriture et de lecture offre une « hypermétaphore » pour penser l'œuvre de mémoire. La dynamique anthologique produit une structure en réseau, selon une topologie inspirée des arts de mémoire. La quatrième partie affronte enfin le lien étroit entre mémoire et méditation – méthode de composition qui permet de ressaisir l'ensemble de l'œuvre roubaldienne comme un « espace méditatif » ouvert, inachevé qui constituerait son propre tombeau. La thèse vise à montrer que, par l'espace du poème, Roubaud fait de la composition et de la lecture une méditation par les formes. Celle-ci engage non seulement une réflexion formelle sur l'avenir de la poésie et sa passation mémorielle mais aussi une éthique, visant à réaffirmer l'appartenance de l'être au monde et donner forme au temps.

  • Voir consiste à ne pas voir. La sculpture du portail et la théologie apophatique au XIème siècle (Saint-Denis, Moissac, Aulnay)    - Vernerey Élise  -  11 décembre 2020

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    Intimement liés au Moyen Âge, le décor de l'église et la théologie ont pour visée l'appréhension par l'homme des réalités divines. Au carrefour de la philosophie et de l'histoire de l'art, cette recherche a pour objet l'étude des mécanismes communs à la théologie apophatique et à la relation entre l'homme et les images sculptées du portail au XIIe siècle. L'analyse des décors du portail central de Saint-Denis, du porche de Saint-Pierre de Moissac et du portail méridional de Saint-Pierre d'Aulnay rend nécessaire celle de leurs présupposés théologiques respectifs. Les modes négatif et aporétique, prônés par la théologie, permettent de concevoir les images de la façade de ces églises comme les déclencheurs d'une élévation spirituelle anagogique chez leur regardeur. Grâce à la sollicitation visuelle d'une distanciation face à l'artefact, mais aussi face à la prétention humaine de connaître son prototype divin, les décors servent l'homme dans un travail de purification et de restauration qu'il opère sur sa propre personne. Ainsi, les images du portail peuvent être pensées comme la figuration d'un cheminement mental abstractif, donné en exemple à l'homme. La technique de la sculpture est une soustraction de la pierre faisant apparaître l'idée. Elle fait écho au procédé de retranchement théologique, hérité des théories néoplatoniciennes. Passage et séparation, le portail de l'église rend possible l'expérimentation de ce parcours intérieur. Conduit à outrepasser par la négation les conditions terrestres et celles de son intellect, le fidèle est préparé au mystère de l'union liturgique au sein de l'édifice sacré : il renonce à comprendre le Dieu ineffable et accepte de s'en émerveiller.

  • « Me voilà donc encore Barbaresque » : Les Français dans les régences d'Alger et de Tunis dans la seconde moitié du XVIIIe et au début du XIXe siècle.    - Guesdon Olivier  -  11 décembre 2020

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    En nous intéressant aux Français d'Alger et de Tunis dans la seconde moitié du XVIIIe et au début du XIXe siècle, nous avons cherché à mieux comprendre leur insertion dans une aire culturelle différente de celle dont ils proviennent, ainsi que les liens qu'ils ont entretenus avec leur pays d’origine. Étudier une communauté revient à s'intéresser aux conditions de vie, aux activités et aux intérêts des membres qui la composent, en pensant ces derniers à l'échelle de l'individu et du groupe. C'est aussi en comprendre les interactions avec d'autres Européens sur place, quelquefois originaires de pays en guerre avec la France. Qu'ils soient membres du personnel administratif (consuls, drogmans, chanceliers…), marchands et artisans établis entre les deux rives, ou encore captifs chrétiens amenés de force sur la rive méridionale de la Méditerranée, tous ont laissé des documents dans les chancelleries des consulats qui peuvent nous renseigner sur leurs activités et leur quotidien. En croisant la microstoria et l'histoire des relations internationales, l'étude de ces Français de l'étranger nous amène à analyser la manière dont ils se sont construits en tant que citoyen au cours des bouleversements politiques advenus à la fin du XVIIIe siècle. Cela nous permet plus largement, en dehors de toute réflexion téléologique, de penser l'existence d'une politique française en Méditerranée sur le long terme.

  • La causalité entre physique et métaphysique. Quand sonnent les cloches de Bell    - Sarrazin André  -  09 décembre 2020

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    Ce travail se propose de: - Établir et défendre une définition de la causalité - Identifier les caractéristiques d'une causalité - Montrer que la stérilité d'une grande partie des débats contemporains sur la causalité découle de tentatives de réduction d'une causalité à l'autre. Nous distinguerons le renoncement à l'entendement la dernière décimale, l'abandon de la localité, le déterminisme, les nouveaux débats et la causalité subjective vs objective Une étude de quelques articles contemporains fournira par la synthèse des remarques qui seront formulées une délimitation des études complémentaires nécessaires. Cela abordera en particuliers les problèmes des relata, les concepts d'états et d'événements. Les définitions de la causalité à l'époque contemporaine (Causalité INUS, causalité MT, etc.) permettront de lister les propriétés de cette causalité, qui ne peut être précisément définie, mais qui rassemble un faisceau de convergences. Nous essaierons de démontrer: - Que les problèmes liés à la nature et au nombre de relations causales, sont un simple résultat de la taille du grain retenu. - Que la causalité ne pose des problèmes de transitivité, de causes conjointes, d'effets simultanés et de contrefactualité que si elle est considérée comme une relation et non comme un processus de transition d'un état de l'univers à un autre - Que l'origine des problèmes contemporains concernant la causalité peut être expliquée par le hiatus entre les deux conceptions objective et subjective. Et comment le second est utilisé pour exprimer soit des jugements pragmatiques, soit des jugements de responsabilité, et comment il utilise pour cela une variation du niveau de grain et la causalité des absences (Grouchy absent, cause de Waterloo).

  • L'élection de Saint-Jean-d'Angély au XVIIIe siècle : Pour une stratigraphie des territoires de la société rurale    - Pouget Emmanuel  -  04 décembre 2020

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    Par l'étude des marchés immobiliers et obligataires, nous tentons dans cette thèse d'établir la stratigraphie de la société rurale de l'élection de Saint-Jean-d'Angély en Basse Saintonge, avec ses différents groupes sociaux et les relations qu'ils tissent entre eux pendant le XVIIIe siècle. Le territoire étudié contient 170 paroisses. Il est d'abord présenté dans ses aspects démographiques et économiques qui dénotent une diversité marquée des différents terroirs de l'élection. La structure de la société est marquée par une paysannerie pléthorique assez pauvre et précaire dont lès revenus ne progressent pas pendant le XVIIIe siècle alors que ceux des autres catégories connaissent une certaine croissance. Les différents groupes sociaux se caractérisent en outre par une grande diversité des patrimoines et des types d'interventions sur les marchés, en particulier parmi les catégories intermédiaires. Malgré toute cette diversité il est possible d'esquisser une stratigraphie de la société rurale qui comprend les groupes suivants : les dominants ruraux (noblesse, haute bourgeoisie urbaine des négociants et des hommes de lois, bourgeoisie rurale faite de rentiers cossus, et marchands-fermiers des seigneuries), les laboureurs à bœufs les plus possessionnés et la bourgeoisie à talents ; une classe intermédiaire constituée d'un faible nombre de ruraux mais profitant d'une indépendance économique garantie (des laboureurs à bœufs et des artisans, la minorité supérieure des laboureurs à bras ainsi que la frange inférieure des marchands-exploitants). La catégorie inférieure, la plus nombreuse, se compose des journaliers aux patrimoines insuffisants pour garantir une indépendance économique et de la très grande majorité des laboureurs à bras précaires. Selon l'emprise de la ville et la prégnance de la vigne sur les terroirs, cette structure générale et les liens entre les catégories connaissent des modifications qui peuvent affecter le degré d'homogénéité de la société.

  • Du Fleuve à l'Océan : l'arrière-pays de Saintonge-Angoumois, une expérience atlantique (1666-1792)    - Temdaoui Jean-Christophe  -  02 décembre 2020

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    Jusqu'au XVIIe siècle, les rapports entretenus par l'arrière-pays de Saintonge-Angoumois avec la mer étaient essentiellement vus sous le prisme des échanges commerciaux : la pierre, les vins et les papiers échangés contre les sels de Saintonge. Si, en 1666, la fondation de Rochefort approfondit cette relation par le développement d'un réseau manufacturier d'artillerie de Marine, connectée par la Charente à l'arsenal, elle contribue aussi à accentuer la projection sur les mers, les océans et outre-mer des gens des terres intérieures jusqu'à l'insurrection servile de Saint-Domingue de 1791. Par le recrutement des Classes de la Marine, par la migration ou la circulation transocéanique, comment l'arrière-pays de Saintonge-Angoumois connaît-il une expérience atlantique entre 1666 et 1792 ? C'est l'objet de cette recherche qui interroge à la fois les trames d'un territoire d'arrière-pays fluvial du Centre-Ouest atlantique à dominante rurale, les canaux de la construction d'une projection maritime et ultra-marine et les acteurs qui la régissent, ainsi que la diversité des trajectoires et des expériences biographiques qui donnent l'image de terres intérieures connectées avec les ports atlantiques et les horizons marins et ultra-marins. Les navigants de la Charente et de la Boutonne, de Saint-Jean-d'Angély à Angoulême et même au-delà dans les confins provinciaux, ont pu s'engager dans le travail maritime à bord des vaisseaux du roi à Rochefort ou des navires marchands à Bordeaux, La Rochelle, Nantes ou Lorient, ou choisir la voie de la projection dans la société d'habitation, aux Antilles, particulièrement à Saint-Domingue. Ces circulations océaniques et transatlantiques ont également porté l'influence de l'océan et de ses mondes américains lointains dans les terres intérieures

  • Nietzsche, Kafka et Benjamin : une autre philosophie de l'histoire    - Duclos Anne  -  21 octobre 2020

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    Observateurs lucides de leur époque, Nietzsche, Kafka et Benjamin ont également mis en lumière la structure secrète de l'histoire et la manière dont elle s'enracine dans la subjectivité humaine. L'histoire est pour eux une façon de s'orienter dans le temps et d'entrer en rapport avec les temporalités passées et futures, dans une relation qui peut être de discorde et de refus, de nostalgie et d'admiration, d'entente et de solidarité, d'ignorance et d'oubli. Ils guettent les symptômes de l'histoire, qui est pour eux maladie, catastrophe, stagnation, mais dissimule peut-être en elle-même son propre antidote. Dans cette autre philosophie de l'histoire qu'ils proposent, le premier rôle revient à l'historien, qui est tour à tour philosophe, conteur, médecin et révolutionnaire. La tâche lui incombe de comprendre les faillites de l'histoire et d'en explorer les ruines. Faut-il poser le diagnostic en termes de barbarie et de nihilisme ? N'est-ce pas plutôt la narration, la fiction et le mensonge à l'œuvre dans l'histoire qui transforment celle-ci en entreprise de fabrication et de conditionnement des êtres humains ? La mémoire historique est mémoire de la faute, du châtiment et d'une dette que la monnaie de l'histoire ne parvient jamais à rembourser. L'autre philosophie de l'histoire de Nietzsche, Kafka et Benjamin est une philosophie combative qui cherche à modifier notre conception de l'histoire, à accomplir les espérances du passé et à conserver la mémoire de l'avenir.

  • Le colonne del ciborio della Basilica di San Marco a Venezia    - Villano Maria Aimé  -  15 mai 2020

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    Le sujet de cette thèse est l'étude d'une œuvre d'art, les colonnes sculptées du ciborium de San Marco à Venise. En partant d'une analyse de toutes les parts que composent aujourd'hui l'oeuvre (parts sculptées, inscriptions, architecture du ciborium), le but principal est-ce de tracer la complexe biographie d'un objet que, comme beaucoup d'autres à San Marco et dans l'Occident chrétien, ont été décontextualisés. Au-delà des questions classiques posées par l'histoire de l'art comme discipline (où ? quand ? par qui ?) l'objet décontextualisé ouvre les portes à une série d'interrogations dont les réponses peuvent nous dire beaucoup sur la mentalité médiévale en rapport aux concepts de conquête, pillage, appropriation et prestige. L'emplacement de quatre colonnes avec la vie de la Vierge et de Christ, arrachées à l'environnent pour lequel elles avait été créés, sur le tombeau du évangéliste, c'est-à-dire dans le lieu le plus sacre et le plus signifiant -pas seulement de la basilique de San Marco mais de la ville entière-, ne peut que être le résultat d'une décision précise et raisonnée. Les élégantes inscriptions en lettres capitales, gravées avec soin et destinées au publique restreint qui avait accès à la zone derrière l'iconostase, témoignent aussi la grande importance attribué aux colonnes. Qui était-il le fauteur de ce déplacement ? quand ont elles était déplacées et d'où ? quelle message symbolique ou politique véhiculait la réutilisation d' œuvres d'art enlevées de lieux prestigieux ? Au même temps le fil invisible de l'histoire nous ramène vers le moment de la création de ces quatre objets, à la fin de l'antiquité, qui, à cause de la complexité des parts sculptées, devaient appartenir à une église importante. La présence si insisté des histoires de la Vierge et ses parents, qui occupent une colonne entière, nous jette vers les profondes et raffinées disputes autour de la nature de Christ que, au sein du cinquième siècle, ont frappé les bases théologiques de la chrétienté. Ces disputes ne concernaient pas seulement Constantinople, mais aussi les autres sièges épiscopaux, c'est-à-dire Alexandrie, Antioche, Rome et Jérusalem, villes dotées, aussi, de prestigieux bâtiments religieux auxquelles les colonnes du ciborium auraient pu appartenir. En fait, les objets décontextualisés de la Basilique de San Marco, ont été associés de façon parfois trop automatique à Constantinople et plus spécifiquement au pillage de la ville par les vénitiens de la quatrième croisade en 1204, dont le ton dramatique de la Chronique de Nicolas Mésaritès peut être la cause. Pourtant, d'un côté I 'arc de temps dans lequel l'Empire Latin d'Orient a existé a permis au vénitiens de s'approprier des œuvres d'art pendant cinquante-sept ans (et pas seulement pendant le pillage de Constantinople de 1204), et d'autre coté, les relations commerciales des vénitiens qui concernaient toute la Méditerranée, malgré la domination musulmane, rendent possible un lien avec les autres centres importants de l'antiquité tardive au-delà des dates topique de 1204-1261. Le court-circuit causée par le déplacement d'une œuvre provenant d'un contexte sacré et fortement symbolique vers un autre contexte également éminent, permet l'entrecroisement de - au moins deux mondes et deux temps dont les spécifiés de chacun émergent avec force.

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