« Me voilà donc encore Barbaresque » : Les Français dans les régences d'Alger et de Tunis dans la seconde moitié du XVIIIe et au début du XIXe siècle.
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En nous intéressant aux Français d'Alger et de Tunis dans la seconde moitié du XVIIIe et au début du XIXe siècle, nous avons cherché à mieux comprendre leur insertion dans une aire culturelle différente de celle dont ils proviennent, ainsi que les liens qu'ils ont entretenus avec leur pays d’origine. Étudier une communauté revient à s'intéresser aux conditions de vie, aux activités et aux intérêts des membres qui la composent, en pensant ces derniers à l'échelle de l'individu et du groupe. C'est aussi en comprendre les interactions avec d'autres Européens sur place, quelquefois originaires de pays en guerre avec la France. Qu'ils soient membres du personnel administratif (consuls, drogmans, chanceliers…), marchands et artisans établis entre les deux rives, ou encore captifs chrétiens amenés de force sur la rive méridionale de la Méditerranée, tous ont laissé des documents dans les chancelleries des consulats qui peuvent nous renseigner sur leurs activités et leur quotidien. En croisant la microstoria et l'histoire des relations internationales, l'étude de ces Français de l'étranger nous amène à analyser la manière dont ils se sont construits en tant que citoyen au cours des bouleversements politiques advenus à la fin du XVIIIe siècle. Cela nous permet plus largement, en dehors de toute réflexion téléologique, de penser l'existence d'une politique française en Méditerranée sur le long terme.
Mots-clés libres : Communauté, nation, captifs, commerce, Révolution française, citoyenneté, identité, Diplomatie, consul.
By focusing on the French of Algiers and Tunis in the second half of the 18th and the beginning of the 19th century, we seek to understand their integration in a cultural milieu different from their own, as well as the links they maintained with their country of origin. Studying a community leads us to investigate the living conditions, activities and interests of its members, and to consider this aforementioned community not only as a group, but also as a collective of individuals. This also allows us to understand the interactions between the French and other Europeans in these cities, some of whom came from countries that were at war with France. Whether as part of the administration (consuls, dragomans, chancellors, etc.), as merchants and artisans established between the two shores, or even as Christian captives brought by force to the southern shore of the Mediterranean, all have left documents in the chancelleries of consulates, providing us with information about their activities and daily life. By crossing microstoria with the history of international relations, studying the lives of these French people living abroad leads us to analyse the way in which they conceived themselves as citizens during the political upheavals of the end of the 18th century. Beyond mere teleological insights, this in turn allows us to think more broadly about the existence of a long term French policy in the Mediterranean.
Keywords : Community, nation, captives, commerce, French Revolution, citizenship, identity, diplomacy, consul.
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