Erri De Luca et Naples : entre mythes et réalité, la recherche de l'harmonie perdue
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L'œuvre de Erri De Luca s'insère dans le mouvement de la Littérature napolitaine de l'après-guerre, mouvement qui se caractérise par la présence récurrente de la ville de Naples. La ville y est souvent traitée comme un des protagonistes à part entière de la narration, ville effrayante et monstrueuse qui phagocyte ses enfants. Erri De Luca nous plonge dans la ville de son enfance, ravagée par la guerre et la misère, et dans l'histoire de sa famille. Il brosse ainsi une série de tableaux polyédriques et réalistes de la cité parthénopéenne où sont tour à tour évoqués l'extrême indigence des bassi, la froide luminosité d'une Mergellina américanisée, ou bien la mythique île de Ischia. En quittant Naples, l'écrivain semble vouloir se couper de ses origines. Pourtant, une grande partie de son œuvre témoigne de la présence obsessionnelle de la ville, dans une éternelle quête à la retrouver. A travers le parcours de l'homme, son engagement politique dans un groupe d'extrême gauche, son travail de maçon, ses voyages à l'étranger en tant que bénévole, ses lectures et traductions de la Bible, va se construire l'identité de l'écrivain. Ainsi, en cherchant à décrire Naples dans sa réalité, Erri De Luca finit, par la force de l'imaginaire, à produire à la fois d'autres images, signes de sa réconciliation avec la ville et d'autres mythes, expressions métaphoriques de l'acte d'écriture. C'est cette transcription de l'imaginaire fantasmé qui le singularise par rapport à ses contemporains.
Mots-clés libres : Erri De Luca, Naples, Ischia, littérature napolitaine de l'après-guerre, Domenico Rea, Anna Maria Ortese, Raffaele La Capria, le dialecte napolitain.
Erri De Luca's works could fit into the post-war Neapolitan literature movement, a movement characterized by the recurrent presence of the city of Naples. The city is there often treated as a full part protagonist of the narration, a monstrous and frightening city, overwhelming its children. Erri De Luca plunges us in the city of his childhood, prostrated by war and extreme poverty, and in the story of his family. He thus gives us a series of polyhedric and realistic pictures of the Neapolitan city, evoking by turns the extreme destitution of the bassi, the cold luminosity of an Americanized Mergellina or else the mythic island of Ischia. As he leaves Naples, he seems to be willing to go away from his origins. And yet a major part of his works bears witness of the obsessional presence of the city, in an eternal quest of finding it again. All through the man's evolution, his political commitment to an extreme left-wing group, his job as a bricklayer, his trips abroad as a benevolent, his readings and translations of the Bible will the writer's identity build up. Thus, trying to describe Naples in his reality, Erri De Luca finally produces, through the power of imaginary, both other pictures - signs of his reconciliation with the city, and other myths - metaphoric expressions of the act of writing. This transcription of imaginary makes him conspicuous from his contemporaries.
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