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LPAH - Lettres, pensée, arts et histoire

Les thèses soutenues à l'école doctorale "LPAH - Lettres, pensée, arts et histoire"

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155 ressources ont été trouvées. Voici les résultats 11 à 20
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  • Vaincre l'abstraction. Théorie de la connaissance au début du XXe siècle (Husserl, Bergson, Cassirer, Heidegger)    - Company Diego  -  14 novembre 2018

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    Peut-on thématiser la crise qui atteint la philosophie moderne au début du XXe siècle comme une crise de l'abstraction ? Telle est la question d'où part la recherche proposée par cette thèse. Nous commençons par délimiter un cadre d'étude. Il s'agit de confronter à cette question quatre représentants influents de la période en question, Edmund Husserl (1859-1938), Henri Bergson (1859-1941), Ernst Cassirer (1874-1945) et Martin Heidegger (1889-1976). Il s'agit ensuite de l'aborder comme un problème de théorie de la connaissance, dans le prolongement des représentants classiques de cette discipline que sont J. G. Fichte (1762-1814) et F. W. J. Schelling (1775-1854). La thèse s'organise en deux parties. Dans les cinq premiers chapitres qui constituent la partie I, nous nous employons à réunir les quatre auteurs étudiés sous le signe de la théorie de la connaissance. Nous procédons par une analyse successive des notions les plus fondamentales mises en jeu par ce domaine philosophique : l'idée même de théorie de la connaissance, celle de métaphysique, puis les concepts de connaissance, de réalité, de vérité et d'idéalisme. Dans le cas de chaque notion, nous en relevons une acception restreinte entrant diversement dans le cadre d'une critique de l'abstraction menée par l'un ou plusieurs de nos auteurs. Nous cherchons d'autre part à saisir les métamorphoses auxquelles les auteurs soumettent chacun de ces concepts, en réponse à une telle critique, afin de les réintégrer dans une analyse de la connaissance propre à leur horizon conceptuel. Ce faisant, nous dégageons les éléments structurels d'une théorie de la connaissance transversale à même de regrouper l'ensemble des auteurs, tout en montrant comment s'y joue de manière centrale le problème de l'abstraction et de son dépassement. Dans les quatre derniers chapitres constituant la partie II, nous abordons le problème central de la théorie de la connaissance : l'accès de la pensée à la réalité. Nous détaillons la manière dont ce problème est posé et résolu par chaque auteur. Ce problème présente le coeur de la crise de l'abstraction sitôt qu'elle est reconduite sur le terrain de la théorie de la connaissance, dans la mesure où ce qui fait l'unité du concept d'abstraction dans ce cadre est essentiellement l'incapacité de la pensée abstraite, quelles qu'en soient les manifestations particulières, à saisir véritablement le réel. Faisant écho aux concepts restreints de connaissance, de réalité ou de vérité mises en lumière au cours de la partie I, ce sont à présent des manières de penser qui sont écartées en raison de leur insuffisance à embrasser véritablement le réel. Ainsi la pensée scientifique, la pensée logique ou a priori, la pensée systématique ou encore la pensée métaphysique sont-elles, au cours de la partie II, passées au crible d'une critique de l'abstraction. Et tout comme, dans la partie I, une acception renouvelée ou élargie faisait réponse aux concepts abstraits de connaissance, de réalité, de vérité ou d'idéalisme ; de même ici nous recueillons chez nos auteurs les indices d'une science, d'un système, d'une logique ou d'une métaphysique entendus en un sens nouveau, permettant une victoire sur l'abstraction présentée par leur acception traditionnelle. Au terme de ces analyses, nous parvenons à ressaisir en toute clarté les mécanismes et les ressorts qui sous-tendent ce que nous nommons une « dialectique de l'abstraction ». L'approche transversale et comparative adoptée permet de déceler des invariants profonds et insistants, malgré la disparité conceptuelle présentée par le corpus choisi. Ces invariants nous montrent une pensée du XXe siècle en lutte avec elle-même, qui se sert du spectre de l'abstraction pour rejeter certains pans de la pensée de l'autre penseur, afin de s'élever par l'exercice de la pensée propre au-dessus des limites ainsi décelées, et de découvrir par là des voies nouvelles à l'exploration philosophique.

  • Résoudre le «problème indien» : Représentations, discours et politiques indiennes en Amérique du Nord jusqu'à la fin du 19ème siècle    - Fazilleau Kelly  -  09 novembre 2018

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    Cette thèse analyse le lien dynamique entre savoirs et pouvoir dans l'établissement du discours colonial sur l'Indien et la mise en place des politiques indiennes en Amérique du Nord jusqu'à la fin du 19ème siècle. La relecture analytique proposée confrontera la mise en place du biopouvoir, tel que défini par Michel Foucault, à la construction d'un discours de la domination mis en place dans les États-nations modernes des États-Unis et du Canada. Une attention particulière sera portée aux tentatives de comprendre et résoudre ce qui fut nommé le «problème indien» dans le discours littéraire, religieux, scientifique et politique. L'Indien sera étudié en tant que concept : une invention occidentale, la construction littéraire et scientifique de l'Autre colonisé. Dans un premier temps, une réflexion sur le contenu et l'évolution du discours sur l'Indien depuis le début de la colonisation sera proposée. Puis les causes de l'orientation du Bureau des Affaires indiennes aux États-Unis et du Département des Affaires indiennes au Canada, au cours du 19ème siècle, vers une résolution officielle du «problème indien» seront interrogées. Cette thèse a pour objectif d'analyser des ensembles de représentations et de discours de l'Indien depuis le début de la colonisation des Amériques, qui, bien qu'héritières des discours humanistes des Lumières, étaient animées par des dynamiques implicites divergentes, infériorisantes et parfois déshumanisantes. Ces débats autour de la question de l'Indien sont étudiés en lien avec l'évolution des valeurs et des cadres occidentaux qui ont affecté les milieux scientifiques et politiques jusqu'à la fin du 19ème siècle. L'examen de sources primaires sur la question de l'Autre, l'«Indien», permet de mettre en perspective les multiples représentations, débats et politiques afin de mieux comprendre les enjeux, acteurs et forces qui furent présents lors de la définition du «problème indien» et des tentatives de le résoudre. Ce travail, centré sur la vision occidentale et nord-américaine de l'Indien, révèle des contradictions et décalages au sein des différents discours sur l'Indien ; décalages qui seront plus amplement analysés lors de l'étude du cas spécifique de l'établissement des pensionnats autochtones en Amérique du Nord.

  • « La médecine par les plantes et les étoiles entre le quinzième et le seizième siècle en Angleterre. Édition inédite d'une sélection de textes en moyen-anglais de quatre manuscrits situés à Trinity College Library, Cambridge : MSS O.1.13, O.5.26, R.14.32, R.14.51, et commentaires. Deux volumes. »    - Soreau Véronique  -  29 octobre 2018

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    C'est par l'édition inédite d'une sélection de textes d'exception en moyen-anglais provenant de quatre manuscrits situés à Trinity College Library à Cambridge : MSS O.1.13, O.5.26, R.14.32 et R.14.51 que peuvent renaître les recettes médicales, les charmes, les traités astrologiques et médicaux, les poèmes médicaux et les poèmes sur les vertus des plantes en moyen anglais. Ces trésors de la période médiévale appartiennent à une tradition culturelle et scientifique ancestrale : la médecine ou philosophie naturelle, héritage de l'Egypte et des auteurs et traducteurs grecs, latins et arabes. Ce qui constitue le coeur de cette thèse est la volonté de mettre en lumière ces remèdes naturels confectionnés avec les plantes curatives, et l'influence des astres sur la santé de l'homme du moyen âge. Une introduction générale offre tout d'abord un aperçu du contexte de la médecine médiévale. Elle est suivie d'une deuxième introduction à l'édition présentant d'abord la description codicologique complète et détaillée des quatre manuscrits étudiés, puis des principes de l'édition. Les textes édités dans la troisième partie centrale, tous en moyen anglais, ont été choisis pour leur originalité ou parfois, au contraire, pour leur conformité avec la médecine médiévale, pratiquée notamment par le savant universitaire et le praticien lettré de terrain. Deux volumes nous guident sur le chemin de l'édition de ces textes médicaux issus de quatre manuscrits de Trinity College Library et rassemblés autour de trois thèmes principaux tels que la médecine théorique, astrologique, et pratique. Sept catégories présentent alors les différents textes : De la théorie des humeurs, Médecine astrologique, L'usage pratique de la médecine et les moyens de diagnostic, Les remèdes aux maux : Les saignées et Comment guérir par la nature, Exemples de deux panacées : le romarin et la bétoine, Les moments propices à la cueillette des plantes, Les remèdes par les essences des plantes. Chaque section introduit les textes par une analyse contextuelle du thème, accompagnée d'une étude spécifique sur l'origine et la source de chaque texte. Chacun d'entre eux est suivi de son propre glossaire. Enfin, succédant aux conclusions et à la bibliographie, l'annexe offre au lecteur une entrée dans les coulisses du travail du transcripteur et éditeur. Cette dernière partie nous livre l'analyse et l'édition d'un riche et long poème sur les vertus des plantes et joint deux séries de fac-similés de deux textes édités dans la présente thèse et sélectionnés des manuscrits R.14.32 et O.1.13 sur les vertus des plantes : l'un en vers, l'autre en prose présentant les pages abîmées de la plus longue version existante du célèbre : Lytil boke of the vertuys of rosmaryn. Nul doute que de tels textes médicaux en moyen-anglais présentent un intérêt fondamental pour la recherche médiévale anglo-saxonne éditoriale, linguistique et littéraire. Ces sources pourraient également susciter la curiosité des scientifiques et botanistes, puisque l'étude des plantes et des étoiles et leur influence sur la santé de l'homme, fait toujours l'objet de recherches qui prouvent continuellement ces liens indéfectibles.

  • A escrita da história na França de 1380 a 1404: as representações discursivas sobre o cavaleiro Bertrand Du Guesclin (†1380)    - Druciak Carmem Lúcia  -  12 juin 2018

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    La présente thèse analyse les représentations narratives concernant le chevalier Bertrand Du Guesclin dans l'écriture de l'histoire en France du Bas Moyen Age, dans les œuvres du trouvère Cuvelier, La chanson de Bertrand Du Guesclin (1385), l'auteur anonyme de l’Histoire de Messire Bertrand Du Guesclin (1387) et Christine de Pizan dans son Livre des fais et bonnes meurs du sage roi Charles V (1404). Notre analyse est basée sur les concepts de représentation dans l'histoire de Paul Ricœur, en insistant sur les préceptes de la représentance et de l'identité narrative formulés par l'auteur, ainsi que sur la poétique du récit historique, approche développée par Leonardo Funes. A partir de la lecture des sources, nous observons que la construction de l'identité narrative de Bertrand Du Guesclin était fondée sur une réflexion à propos du profil d'un preux chevalier, et surtout sur une chevalerie en transformation à la fin du XIVe siècle. Sur la base de cette analyse, nous avons souligné que l'écriture de l'histoire a choisi Bertrand Du Guesclin comme modèle pour une redéfinition de la chevalerie dont les principes ont été dictés par le service à la couronne française, par la disposition permanente des troupes, par la rémunération régulière et par la performance guerrière de ses membres au détriment du lignage.

  • D'un archaïsme moderne : enjeux esthétiques et politiques de l'« impureté » chez Pier Paolo Pasolini, Manoel de Oliveira et Sergueï Paradjanov    - Letoulat Alice  -  28 mai 2018

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    À la vision des films de Pier Paolo Pasolini, Manoel de Oliveira et Sergueï Paradjanov, on peut être surpris par leur préférence pour les formes et thématiques archaïques, c'est-à-dire issues de références anciennes. L'observation de la singularité d'un tel cinéma sert de point de départ à la réflexion. L'archaïsme volontaire de ces réalisateurs semble les isoler dans le champ de l'histoire du cinéma, et pourtant leurs films recèlent aussi des enjeux résolument modernes. À partir du paradoxe qui oppose à première vue les deux termes, ce travail s'efforce de montrer comment l'archaïsme constitue un aspect de la modernité filmique, reposant sur le choix volontaire d'une impureté esthétique qui engage une redéfinition du cinéma, et même de ses possibles politiques. Les choix archaïques des cinéastes constituent en effet une tentative de refondation déjà moderne dans la mesure où elle s'oppose à toute restriction des possibilités filmiques. Pasolini, Paradjanov et Oliveira se proposent donc de penser le cinéma différemment, mais aussi d'interroger leur manière de le pratiquer. Il ne s'agit pas de redéfinir le seul cinéma, mais également ses objets et leur place dans le sensible. Petit peuple des faubourgs romains, visages populaires de Transcaucasie, paysans pauvres du Portugal : les « oubliés » du cinéma et de la société retrouvent images et voix chez les cinéastes concernés. La dimension esthétique du choix de l'impureté filmique n'irait ainsi pas sans une vocation politique qui tient à l'ambiguïté permanente de films dont les brouillages volontaires sont aussi une façon de contrer les hiérarchies conventionnelles. Le développement de la réflexion suit la structure bipartite suggérée par son sujet. Les deux parties fonctionnent toutefois ensemble. Il s'agit d'abord de confronter la notion de « spécificité » du cinéma à la singularité des films étudiés, afin de pouvoir définir ce que l'impureté fait à la forme-cinéma. Le premier chapitre se demande comment qualifier les cinéastes qui ont recours à des formes archaïques alors même qu'ils sont les contemporains d'un cinéma dit « de la modernité ». Dans le deuxième chapitre, on poursuit l'exploration des manifestations archaïques-modernes en étudiant les formes prises par la contamination. Celle-ci générant ambiguïté et altération, les films impurs accueillent aussi une marge dont la visibilité nouvelle permet de repenser la distribution du sensible. Le second temps de la réflexion est ainsi consacré aux enjeux qui lient esthétique impure et politique du partage. Le troisième chapitre étudie les types d'altérités auxquels s'ouvre la forme-cinéma impure. Le quatrième et dernier chapitre s'efforce de comprendre les fonctions occupées par l'exposition des marges et des disparus. Leur préservation n'est pas seulement une survivance mémorielle : les cinéastes en postulent la possible résistance, esthétique et politique. Leurs écarts formels ne relèvent ainsi pas seulement de l'expérimentation mais d'une ambition politique d'exposition. À l'issue des démonstrations, on tient à conserver le paradoxe initial opposant archaïsme et modernité, car l'écart qu'il suppose entre les termes représente la posture impure des cinéastes. Ils occupent volontairement une position à l'écart. Sur ce même seuil se tiennent leurs films dont l'impureté consiste bien à ne jamais céder à la tentation de l'univocité. L'archaïsme moderne définit alors une prise d'écart qui est aussi une hauteur de vue permettant de penser autrement l'écriture de l'histoire par sa refondation permanente. L'acte de reprise apparaît alors comme le geste garantissant une éthique du filmeur.

  • Raconter le vivant : un essai de zoépoétique narrative (XXe-XXIe siècles)    - Cazaban-Mazerolles Marie  -  25 mai 2018

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    Cette thèse de littérature générale et comparée met au jour la présence, dans la littérature occidentale des XXe et XXIe siècles, d'un geste narratif qui consiste à raconter non plus « la vie » mais « le vivant » - défini comme une formule assumant un point de vue bio écologique sur l'existence et récapitulant les axiomes anthropologiques, ontologiques et métaphysiques impliqués par la révolution darwinienne. Dépassant le schème des « deux cultures » selon lequel les champs scientifique et littéraire sont supposés hétérogènes, l'essai examine ainsi comment le récit de fiction intègre et réagit de façon créative aux bouleversements provoqués par le développement des sciences du vivant modernes : modification de l'appréhension du phénomène de la vie, et altération de la conscience que l'humain a de lui-même ainsi que de sa place dans le monde. Le phénomène étudié est baptisé zoégraphique en référence à l'opposition existant en Grec ancien entre le bios - la vie humaine individuelle et caractérisée - et la zoé - entendue comme la vie trans-individuelle et trans-spéciste commune à toutes les créatures animées. L'analyse d'un vaste corpus de récits publiés depuis le début du XXe siècle en Amérique du Nord, en Angleterre, en France, au Brésil et en Afrique du Sud, permet dès la première partie de mettre en valeur la façon dont le paradigme bio-écologique post-darwinien met à l'épreuve les habitus anthropocentriques de la poétique narrative occidentale moderne. L'étude se focalise en premier lieu sur le renouvellement de la poétique du personnage, montrant d'une part comment les textes mettent en avant les dimensions biologiques et animales de l'identité humaine, et comment ils multiplient d'autre part les personnages non-humains en s'efforçant de rompre avec leurs anciennes modalités anthropocentriques de représentation. Ce faisant, la thèse défend l'idée que les auteurs considérés travaillent à défaire ce qui apparaît comme l'indexation traditionnelle de la poétique du personnage sur le mythe de l'exception humaine, au profit de la figuration du continuum du vivant. En outre, elle montre que les récits étudiés développent contre les imaginaires de la séparation et de la domination des intrigues qui mettent en scène Homo sapiens dans un rapport d'interdépendance écosystémique et d'appartenance au collectif du vivant. Les textes examinés achèvent ainsi d'émanciper leur poétique des représentations véhiculées par l'humanisme classique, et mobilisent des ressources propres à la narration littéraire pour faire advenir à la littérature un « vivant » caractérisé par son refus non seulement de l'opposition humains/non-humains, mais encore d'une conception autarcique et substantialiste de la subjectivité. Examinant dans un second temps les valeurs dont les écrivains chargent l'imaginaire du vivant qu'ils élaborent, cette recherche montre que le corpus étudié déploie une compréhension heureuse de ce qu'être un vivant parmi les vivants signifie, luttant contre la propension à requalifier les implications de l'épistémè post-darwinienne en termes de réduction ou d'humiliation métaphysiques. Semblable travail de médiatisation euphorique s'avère particulièrement manifeste dans la façon dont les textes réinvestissent l'imaginaire angoissé caractéristique de la première réception darwinienne pour en convertir la tonalité affective. Afin de compenser les perspectives de la finitude et de la dégradation ontologique, le corpus procède en outre à la reformulation immanente et écologique de l'imaginaire des au-delàs et de la grandeur. Étudiant pour finir comment les textes mettent globalement en scène la possibilité d'un enchantement non pas exclu par une vision scientifique du monde mais compatible voire subordonné à ses démonstrations, l'étude considère la fiction narrative comme un dispositif efficace de réorientation de l'attention et des affects, susceptible de faire valoir la valeur enchanteresse des postulats du paradigme bio-écologique moderne.

  • Goldoni tra testo e scena : il rapporto fra autore e attore negli anni parigini    - Manciati Silvia  -  11 avril 2018

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    Le point de départ de ce travail se situe à l'intérieur du filon de recherche qui a tenté de réévaluer l'importance dans l'aventure goldonienne de l'étude conjointe des aspects scéniques et textuels de son œuvre, dans la mesure où il est inenvisageable de séparer ces deux versants dans l'analyse des formes dramaturgiques. Une fois considéré le profond inchevêtrement des pratiques scéniques et dramaturgiques dans l'œuvre de Goldoni, l'objectif premier de notre recherche a été donc celui d'enquêter sur les rapports entre l'auteur et l'acteur, le texte et la scène, au cours de la période parisienne (1762-1793), afin de restituer un tableau des systèmes d'influence réciproques, à l'époque d'un changement majeur du contexte socio-culturel de référence. Et cela en tâchant de maintenir sur l'œuvre de Goldoni un regard unitaire, à même de faire émerger des connections transversales et de connecter le synchronisme de l'écritoire, de la scène et de l'édition, sur le double versant italien et français. Dans la perspective de conjuguer les aspects littéraires et scéniques dans l'horizon d'une enquête critique, la période parisienne résulte particulièrement significative : le changement de contexte réceptif devient un paramètre révélateur de la spécificité de l'écriture de Goldoni et des variations qui s'en suivent. L'étude du rapport aux deux nouveaux contextes théâtraux de la Comédie Italienne et de la Comédie Française, ainsi que du lien maintenu à distance avec la scène vénitienne du Teatro San Luca, nous a permis d'observer les solutions méthodologiques de l'auteur pour faire face à ces trois contextes réceptifs différents. Si le rapport avec l'auteur en termes humains, théoriques et professionnels caractérisa la carrière de Goldoni toute entière, c'est à son arrivée à Paris que l'auteur fut contraint à une confrontation renouvelée avec la posture de l'auteur en tant qu'acteur de la vie de l'œuvre sur scène. Il dut alors parcourir à nouveau les étapes de l'affirmation de sa propre autorité-auctorialité, visant une nouvelle reconnaissance de son statut professionnel autant au niveau social, que symbolique et sémiotique. Nous avons cherché, donc, à considérer le rapport dialectique entre auteur et acteur comme le levier autant pragmatique que théorique sur lequel appuyer l'analyse de la parabole française de Goldoni, afin d'évaluer comment ces deux forces, dans la période prise en compte, ont exprimé leur autorité réciproque dans la bataille pour l'hégémonie de la scène. À travers le dépouillement des différentes typologies des documents disponibles, des sources journalistiques et anecdotiques contemporaines aux documents directs de la Comédie Italienne et Française et du Teatro San Luca, nous avons analysé la production de l'auteur durant cette période par rapport aux divers référents actoriels, en cherchant ainsi à vérifier comment ces derniers ont accueilli et élaboré cette instance dans la pratique de la scène et du jeu. Un regard d'ensemble posé sur les pôles de la scène et de la page nous a permis d'observer les choix de méthode de l'auteur, en faisant émerger des connections significatives sur les points de connections entre l'écriture goldonienne, les compétences des interprètes, leur adhésion aux mêmes principes de pratique théâtrale.

  • Musique en lieu : une topographie de l'expérience musicale à Barcelone et sur son territoire (1760-1808)    - Bertran Xirau Lluís  -  19 décembre 2017

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    Le thème de l'articulation entre la musique et l'espace urbain occupe une place croissante dans la réflexion musicologique depuis la décennie de 1980. Les développements récents de l'histoire urbaine invitent à repenser l'objet ville moins comme une totalité organique, que comme le cadre physique d'une multiplicité d'expériences individuelles. Dans ce travail, l'analyse de l'expérience musicale d'individus concrets amène à privilégier d'autres dimensions de l'urbain : un cadre plus large, celui du territoire environnant la ville, et un cadre plus réduit, celui du quartier. La richesse de détail du long journal (1769-1819) du baron de Maldà, mélomane passionné, permet de délimiter les contours de son expérience musicale à l’intérieur comme à l'extérieur de la ville. D'autres sources locales, ainsi que les récits de voyageurs étrangers en Catalogne au XVIIIe siècle, sont mis à contribution pour préciser la description de nombreux lieux de musique. La première partie (« Le ton de Sarrià ». Musique et musiciens entre la ville et son territoire) traite du calendrier festif et musical de la région, des mobilités des musiciens et des pratiques musicales liées à la villégiature des Barcelonais. Dans la seconde partie (Barcelone. Des villes dans la ville), le témoignage des voyageurs étrangers est confronté à celui du baron de Maldà, ce qui éclaire des usages différents et très sélectifs de l'offre musicale urbaine. Il a été possible, ainsi, d'identifier et de décrire, dans un même cadre urbain, une grande diversité d'approches de la musique. Cela invite à repenser la vie musicale urbaine de l'Époque Moderne moins dans l'unanimité de ses goûts et de ses choix, que dans la richesse de ses cloisonnements.

  • L'ambigüité morale de la fin'amors dans le roman courtois des XIIe-XIIIe siècles    - Quarti Lara  -  16 décembre 2017

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    La fin'amors, «cet amour courtois si compliqué à vivre et à chanter, cet amour dont la mesure de la sincérité est la qualité de la poésie», qui est exalté et évoqué au débout dans la lyrique des troubadours, a depuis toujours, suscité un vif intérêt de la part de la critique moderne et contemporaine. Le corpus lyrique des troubadours a été à l'origine de la constitution du premier langage érotique et des topoi et motifs de la fin'amor avant qu'ils trouvent un écho et une résonnance dans les autres littératures européennes : au nord de la France, avec les trouvères, dans l'espace germanophone avec les Minnesënger, dans la péninsule Ibérique et en Italie. L'étude que nous avons essayé de construire comme une hypothèse de lecture, de la traslatio amoris, dans les différentes manifestations littéraires françaises des XIIe et XIIIe siècles, notamment à partir de la lyrique courtoise jusqu'au roman en prose, a révélé, nous semble-t-il, qu'un certain nombre de topoi et motifs de la fin'amors, parmi lesquels on peut citer le désir en absentia et les personnages canoniques du lauzengiers et du gelos qui, dans le roman arthurien, trouvent une nouvelle dimension, ont été utilisés par les romanciers qui ont ainsi créé des véritables summae, en faisant de l'amour courtois le cœur et le moteur de la narration : l'axe syntagmatique autour duquel tourne le roman. Ce sont les légendes d'amour de Tristan et Iseut ou de Lancelot et Guenièvre qui offrent la représentation la plus aboutie de la fin'amors : il s'agit de deux histoires de passions totalisantes et adultères avec une dimension et une perspective sociales que l'on peut retrouver dans l'univers des cours de l'époque. L'intérêt remarquable pour les amours illicites des amants se traduit dans l'immense continuation en prose du XIIIe siècle qui assure la circulation de l'histoire tragique des protagonistes dans toute l'Europe médiévale, en faisant de l'amour adultère un mythe de la culture occidentale. Si les histoires d'amour et d'adultère des couples Lancelot-Guenièvre et Tristan-Yseut ont trouvé un terrain fertile dans les grandes continuations en prose du XIIIe siècle, qui reprennent certains thèmes et motifs propres de la fin'amors, il existe, d'ailleurs, une tradition de romans courtois en vers que l'on peut considérer comme une sorte de catégorie hybride, puisqu'ils alternent narration et pièces lyriques ; il s'agit, spécifiquement, des romans «de l'amour troubadour», qui font de la fin'amors le centre focal de toute la narration. Toutefois le choix adopté par les différents écrivains de récits en vers et en prose de développer une narration entière à partir du récit d'une relation adultérine, entraîne une série d‘implications morales et sociales qui semblent refléter, à travers les mots des personnages - même s'il faut se méfier de toute identification automatique et de toute lecture historicisante des textes fictionnels - la pensée des romanciers et de la société de l'époque. Des récits en vers jusqu'aux romans en prose, les amours illicites des couples protagonistes sont remarquablement développés: l'amour courtois ne confère pas seulement une cohésion interne et externe au récit mais, en servant de fil conducteur entre les différents épisodes, il permet aux romanciers de (re)créer nouvelles aventures, en favorisant donc les continuations de ces romans.

  • Correspondance et réseaux épistolaires latins en péninsule Ibérique de 711 au milieu du XIe siècle.    - Cousin Michaël  -  16 décembre 2017

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    En dépit de la conquête de la péninsule Ibérique par les armées musulmanes à partir de 711, le recours à la correspondance par les épistoliers latins ne cessa pas. Au contraire, les échanges épistolaires émaillèrent la plupart des crises et des épisodes les plus importants de l'histoire médiévale de la péninsule pour la période comprise entre 711 et le milieu du Xie siècle, comme la polémique adoptianiste ou l'invention de l'apostolicité de saint Jacques. Du fait de la faculté propre à la lettre de faire dire et de faire agir à distance, l'analyse des échanges épistolaires permet de restituer les stratégies ecclésiastiques et seigneuriales qui s'affrontaient ou, au contraire, se complétaient. En outre, leur étude au prisme de l'analyse des réseaux permet de reconstituer les réseaux de pouvoir et d'amitié auxquels étaient intégrés les épistoliers péninsulaires. La thèse met en exergue le rôle fondamental joué par ces réseaux dans le déroulement d'événements comme la crise des martyrs volontaires de Cordoue mais aussi le rôle de la correspondance comme instrument indispensable à l'organisation et aux gouvernements de communautés monastiques de plus en plus étendues. Enfin, la thèse met en évidence l'importance des réseaux épistolaires dans la préservation de l'identité latine des chrétiens d'al-Andalus au cours des siècles qui suivirent la conquête musulmane.

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