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Aurell Martin

Les thèses encadrées par "Aurell Martin"

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13 ressources ont été trouvées. Voici les résultats 1 à 10
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  • L'administration d'Alphonse de Poitiers en Poitou et en Saintonge (1241-1271)    - Chenard Gaël  -  10 décembre 2014

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    Frère de Louis IX, comte de Poitiers et de Toulouse, Alphonse de Poitiers est à la tête de la plus grande principauté de royaume au milieu du XIIIe siècle. Resté dans l'ombre du roi, ce prince a peu attiré l'attention des historiens. Les sources sont abondantes, publiées pour la plus grande partie, mais restées peu exploitées, ou tout du moins rarement pour mener une étude précise du gouvernement de ce prince. Il s'agit pour l'essentiel de documents de gestion – mandements, comptes, livres de fiefs – qui éclairent le fonctionnement des institutions travaillant à l'exploitation des domaines. La nature et l'ampleur de ce fonds sont d'autant plus intéressants qu'ils ne connaissent pas d'équivalent dans les archives royales, la comptabilité ayant disparu dans l'incendie de la Chambre des comptes de Paris en 1737. Cette thèse s'attache à mettre à jour pour partie nos connaissances concernant le comte de Poitiers, et plus particulièrement à donner une vision la plus globale possible de son administration. L'objectif ne se limite pas à identifier les rôles et pouvoirs de chaque officier, mais à donner une compréhension profonde de la conception même du pouvoir dont témoigne l'organisation territoriale. L'exposé aborde ainsi trois niveaux du pouvoir – le prince, l'administration locale, l'administration centrale – qui sont trois occasions de développer un aspect particulier de l'administration, à savoir les enjeux politiques ou idéologiques, les équilibres avec les élites locales et les instruments d'exercice du pouvoir (les officiers et les documents). Face à l'abondance des sources, l'administration locale est essentiellement étudiée à partir des comtés de Poitou et de Saintonge. Une place toute particulière est laissée à l'étude de la comptabilité qui forme le coeur de ce travail. En effet, outre le volume d'étude et d'annexe, la thèse propose l'édition de la quasi totalité de la comptabilité domaniale de l'administration d'Alphonse de Poitiers, à l'exception des sénéchaussées méridionales. Ce fonds est le seul exemple connu pour le règne de Louis IX présentant une complémentarité suffisante des différents types de comptes pour permettre une véritable compréhension de la procédure comptable issue des domaines capétiens. L'étude propose une interprétation tant des mécanismes que des conceptions intellectuelles qui fondent cette procédure.

  • De l'Empire à la Commune : essor et mutation d'une nouvelle noblesse : étude sur le lignage des comtes d'Elci de la maison Pannocchieschi    - Cirier Aude  -  28 juin 2004

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    Cette étude a pour but de reconstituer l'évolution d'un groupe familial noble, de ses origines jusqu'à la fin du XIVe siècle. La maison comtale Pannocchieschi apparaît dans le diocèse de Volterra, au coeur de la Toscane, au XIIe siècle. La propriété foncière constituée de châteaux, l'exercice de prérogatives seigneuriales et l'occupation de charges civiles et ecclésiastiques (comme l'évêché de Volterra) permettent aux membres de cette famille de s'imposer dans la société toscane, en particulier à Marenne et à Sienne, et auprès des autres grandes familles aristocratiques par les relations féodo-vassaliques. Rapidement, le lignage doit faire face à des difficultés internes (avec plusieurs ramifications et des problèmes liés à la gestion patrimoniale), d'ordre politique (avec le développement des cités-républiques et les affrontements entre les Guelfes et les Gibelins). Dès le début du XIIIe siècle, les comtes d'Elci créent un lignage à part entière, totalement émancipé du reste de la Domus Pannocchiensium. Les signes identitaires (héraldique, onomastique) et les stratégies politiques accentuent la scission de la maison noble. Entre XIIe et XIVe siècle, le pouvoir des comtes Pannocchieschi décline face aux prétentions des cités (Sienne, Massa Marittima), la libération des petites communes rurales relevant de la seigneurie comtale. Seuls les comtes d'Elci réussissent à maintenir leur domaine, et s'affirment sur la scène politique malgré des soumissions à répétition en faveur de la Commune de Sienne. Par les réseaux de sociabilité, le mode de vie plus urbain, les alliances matrimoniales et la religiosité, les nobles d'Elci occupent, à la fin du XIVe siècle, une place importante de premier plan dans la société siennoise, toscane et italienne.

  • Identité, mémoire et dévotion dans les livres d'heures et de prières de l'entourage familial de Catherine de Clèves, duchesse de Gueldre (XIVe-XVe siècle)    - Corti Paola  -  15 décembre 2014

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    L'étude de livre d'heures et de prières d'un ensemble familial précis, sous la facette de dépôts de la mémoire et de l'identité personnelle et lignagère est le but de cette thèse. Celle-ci se base sur l'analyse de trente livres à caractère religieux (livres d'heures et de prières principalement) qui appartinrent aux membres d'un même groupe familial étendu dans le temps (du XIVe au XVe siècle), à savoir l'entourage familial de Catherine de Clèves, duchesse de Gueldre (1417-1476). Ce groupe familial constitue, d'une part, une communauté lignagère, soutenue par de forts liens de parenté et d'autre part, une communauté dévotionnelle. Ces liens articulent l'identité ainsi que la culture de l'individu, s'insèrent et se projettent dans les livres d'heures, instruments privilégiés de la dévotion privée, qui en deviennent de véritables dépôts et véhicules de l'identité et de la mémoire de leur propriétaire. Notre étude s'organise en trois parties, cherchant d'abord la définition et la caractérisation de l'ensemble familial, auquel appartenait Catherine de Clèves, particulièrement marqué par l'influence de la maison de Bourgogne, passant, ensuite, par la définition du corpus de manuscrits, pour entrer, finalement, dans l'analyse des formes qui permettent de considérer le livre d'heures comme un locus d'identité et de mémoire (locus memoriae).

  • Écriture monumentale, écriture publique et écriture personnelle : perceptions, lectures et utilisations des inscriptions dans la communication médiévale (Ouest de la France, XIIIe-XIVe siècle)    - Debiais Vincent  -  13 décembre 2004

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    En tant que moyen de communication, l'inscription médiévale prend place dans un ensemble de relations humaines, définissant les conditions de la transmission de l'information (émetteur, public, lecteur). À travers un corpus de plus de 1200 textes, les recherches présentées dans cette thèse orientent le lecteur vers de nouvelles pistes pour interroger l'inscription grâce à une démarche sémiotique, faisant de l'épigraphe un système complexe de signes de différente nature. Repensant les conditions de perception et de lecture, on aborde par la suite la problématique de la lecture et ses spécificités épigraphiques, pour finalement se concentrer sur les diverses utilisations de l'inscription dans la communication médiévale. Celles-ci sont centrées autour de trois notions fortes de la culture du Moyen Âge : la mémoire, le monument et l'ordre. Cette thèse propose donc une démarche originale pour déceler l'importance fondamentale de l'épigraphe dans la communication publicitaire.

  • La sainteté à la fin de l'Antiquité et au début du Moyen Âge, d'après les Vitae sanctorum gauloises    - Fauquier Michel  -  27 mai 2016

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    Basée principalement sur l'étude des Vitæ sanctorum gauloises contemporaines des IVème-VIème siècles, ce travail avait pour but de déterminer la façon dont la sainteté était conçue à un moment où l'Eglise, après avoir été pleinement reconnue par l'Empire romain et finalement adoptée par les royaumes barbares, n'avait pas encore fixé de normes à la reconnaissance officielle de la sainteté. La première partie de ce travail a dégagé une théologie de la sainteté, au sens d'un discours interne de la sainteté sur elle-même. Notre étude a montré l'existence d'une césure entre les deuxième et troisième quarts du Vème siècle, période pendant laquelle l'usage des termes de la sainteté a commencé à s'organiser en un ensemble plus cohérent et hiérarchisé, célébrant le double triomphe de « sanctus » comme terme dominant de la sainteté, et des vertus cardinales comme caractéristiques principales des saints. Dans le même temps, l'ascèse achevait de prendre le relais du martyre sanglant. La deuxième partie a dessiné une politique de la sainteté, en regardant agir au sein du monde des saints, nouveaux citoyens d'un monde nouveau dont ils furent à la fois les pivots, les remparts et les phares. En ne fixant aucune limite à leur action, les saints exercèrent un magistère qui s'imposa aux puissants. La troisième partie a esquissé une sociologie de la sainteté, en montrant la place de celle-ci dans la société et dans le plan divin. Erigé par les Vitæ sanctorum au rang d'une nouvelle aristocratie, et pour cette raison longtemps confondu avec cette dernière par l'historiographie, le groupe d'élite formé par les saints a installé les valeurs de l'ascèse et du détachement au cœur du monde.

  • Le Bas-Poitou du Xe au milieu du XIIIe siècle : organisation de l'espace, affirmation du lignage et évolution des structures de la société    - Jeanneau Cédric Jacques  -  07 décembre 2006

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    Situé aux confins des riches provinces de l’Anjou, de l’Aunis et du Nantais, le Bas-Poitou est l’objet de luttes d’influence qui favorisent l’autonomie des châtelains locaux. À la tête de forteresses de bois ou de pierre, ils multiplient les contacts, nouent des alliances matrimoniales solides et instituent un système de succession original : le viage. Le paysage se transforme : les défrichements menés par les paysans et parfois les moines grignotent le couvert forestier et laissent la place à une terre où alternent champs et résidus boisés pour clore les prairies : le bocage. La domination seigneuriale doit composer avec des originalités : un habitat dispersé et une population composée en majorité de libres. Leur puissance repose d’abord sur le contrôle des moyens de production : moulins, fours, pressoirs. Dans cet exercice du pouvoir, la remise des fiefs permet de concilier l’appui des chevaliers et des sires liés à des seigneurs plus importants par l’établissement de liens vassaliques dont la complexité se révèle à travers la Conventio Hugonis. Au cours du XIIe siècle, le Bas-Poitou a gagné en hommes et en richesse, des progrès remis en cause par la guerre de Cent ans.

  • Troubadours et société en Aquitaine au XIIe siècle (1071-1199)    - Laurent Sébastien-Abel  -  09 décembre 2017

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    L'objectif initial de notre travail était d'enquêter sur la présence des troubadours aquitains du XIIe siècle dans les sociétés qu'ils fréquentèrent. L'étude montre qu'ils ne formaient pas un groupe social au sens contemporain du terme. D'une part, ils venaient de milieux très différents. D'autre part, leur positionnement au sein des cours a évolué au cours du temps. Jusqu'aux années 1130, les troubadours se faisaient les porte-paroles de l'ensemble des membres de cours aux contours bien définis, dans un contexte politique marqué par des révoltes récurrentes. L'espace aquitain traversait alors une période de recomposition territoriale qui aboutit finalement à un changement de capitale, de Poitiers vers Bordeaux. Le troubadour Marcabru changea radicalement de perspective en se plaçant délibérément en dehors de l'espace courtisan, dans un rôle se rapprochant du prédicateur laïc. Il fut imité par un certain nombre de troubadours jusque dans les années 1150. Après cette date, une nouvelle génération de poètes abandonna cette posture. Ils transcrivaient dans leurs oeuvres les expériences d'hommes et de femmes confrontés au renforcement du contrôle étatique sur la noblesse. Par-là, ces troubadours élaborèrent un modèle de comportement qui inspira les aristocrates de Catalogne, de Languedoc, de Provence et du nord de l'Italie, où l'héritage des troubadours finit par être conservé. La rédaction ultérieure des chansonniers provençaux, dont aucun ne fut écrit en Aquitaine, correspondit en effet à une démarche patrimoniale et mémorielle et au besoin de disposer de modèles de comportement. Cela créa l'illusion, par-delà les siècles, qu'une véritable communauté avait existé parmi les troubadours aquitains du XIIe siècle, là où il serait plus judicieux d'évoquer une communauté créée a posteriori par un corpus de textes collectés tardivement.

  • De guerre, de trêve, de paix : les relations franco-anglaises de la bataille de Taillebourg au traité de Paris (années 1240 – années 1260)    - Pélissié Du Rausas Amicie  -  20 novembre 2020

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    Le traité de Paris passé entre Louis IX et Henri III en 1259 est souvent perçu comme un accord bancal, préparant peu ou prou la guerre de Cent ans. L'étude contextualisée de la diplomatie franco-anglaise au XIIIe siècle modifie la donne, à partir d'une nouvelle histoire du politique irriguée par l'étude de la parenté, de la communication et des contacts médiévaux. Au début de leur règne, Louis IX (r. 1226-1270) et Henri III (r. 1216-1271) héritent de l'irrégularité juridique créée par la commise des terres de Jean sans Terre. Cette thèse présente les modalités du passage de la guerre à la paix. Elle démarre avec la bataille de Taillebourg (juillet 1242), dernier affrontement militaire de grande ampleur avant le XIVe siècle. Envisagée comme un fait social total, la guerre de Louis IX et d'Henri III émerge sous un jour logistique et stratégique inédit. Les quinze années qui suivent sont celles de la construction d'une paix du terrain. Douze trêves franco-anglaises sont renouvelées entre 1243 et 1258 et révèlent le visage judiciaire de la paix médiévale. Le troisième et dernier chapitre présente l'élaboration d'une réponse diplomatique durable. La documentation du traité de Paris, dont survivent à ce jour huit originaux scellés, forme le cœur de l'analyse. Elle permet de réévaluer trois éléments essentiels du dispositif : les renonciations anglaises à la Normandie, les contreparties françaises et l'hommage d'Henri III. Elle présente le réalisme politique de Louis IX et la médiation franciscaine comme les clés de la réussite de l'accord. L'ensemble de la thèse repose sur le dépouillement des sources diplomatiques franco-anglaises à Paris et Londres, et sur l'utilisation des textes narratifs en tant que condensés des représentations d'un temps. Contextualisée par les sources et les hommes qui l'ont produite, la paix de Paris apparaît moins comme un fiasco annoncé, que comme un pari diplomatique.

  • «Forfaicte de son corps» : le corps féminin et le crime à la fin du Moyen Âge. Centre-Ouest, Sud-Ouest du royaume de France (XIVe-XVe siècles)    - Pichot Charlotte  -  27 novembre 2020

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    L'étude des sources juridiques et des sources judiciaires de la fin du Moyen Âge (essentiellement des lettres de rémission) permet de repérer les mentions du corps féminin et d'analyser sa plus ou moins grande importance dans la définition des crimes et leur traitement judiciaire. Qu'il soit le mobile, la cible ou l'instrument même du crime, le corps féminin est associé de diverses manières aux gestes criminels. Il se retrouve au cœur des affaires d'adultère, d'agressions sexuelles, d'avortement, d'infanticide, d'injures, de violences conjugales, mais aussi de rixes et des homicides qui surviennent lorsque l'intégrité corporelle des femmes est remise en cause. L'analyse genrée de la notion de corps dans les lettres de rémission suggère que le corps masculin n'est pas perçu de la même façon que celui des femmes. Alors que le premier est plus souvent mentionné pour évoquer la légitime défense ou décrire des altercations violentes, le second est plus fréquemment signalé pour faire allusion à la réputation des femmes. Ces sources judicaires nous transmettent ainsi des récits de crime dans lesquels la gestion du corps n'est pas la même selon le sexe des individus concernés. L'étude des émotions ou des pratiques corporelles (gestes, boisson, vêtements) montre qu'un certain code corporel (reposant notamment sur la chasteté, la sobriété, la pudeur) est exigé de la part des femmes. La préservation de l'intégrité corporelle de leurs parentes conduit ainsi de nombreux hommes sur les chemins de la criminalité. D'objet du crime, le corps féminin en devient aussi l'instrument lorsque les femmes choisissent délibérément de ne pas respecter ce fameux code corporel. En outre, il est nécessaire de questionner la manière dont ces dernières ont intégré, voire transmis, l'idée selon laquelle leur identité dépendrait essentiellement du "bon gouvernement" de leur corps. Le rôle de la communauté (à travers les mécanismes de la rumeur ou de la répression collective), de la justice, notamment de la grâce royale, permet également d'appréhender d'un peu plus près le statut et la place des femmes dans la société du bas Moyen Âge.

  • Mobilités du lignage anglo-normand de Briouze (mi-XIe siècle - 1326)    - Rigollet Amélie  -  06 décembre 2017

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    La famille de Briouze se désigne elle-même, depuis le milieu du XIe siècle, par un toponyme, en référence au centre originel de sa puissance territoriale. Elle conserve ce marqueur identitaire qui désigne un fief modeste de la marche normande, malgré l'acquisition croissante de riches domaines au-delà de la Manche. L'identité géographique protéiforme de la famille de Briouze se façonne au fil du temps et au gré des déplacements de la parentèle, implantée à la fois en Normandie, en Angleterre et au pays de Galles ainsi qu'en Irlande au tournant du XIIIe siècle. Le qualificatif d'« anglo-normand » employé pour désigner le lignage de Briouze permet d'évoquer la double appartenance culturelle du lignage de Briouze. Toutefois, le lignage dépasse cette acception binaire en s'implantant dans les régions annexées par la couronne anglaise. Les Briouze sont des seigneurs transrégionaux, puisqu'au gré des conquêtes, ils construisent un vaste patrimoine transmaritime, morcelé à l'intérieur du monde anglo-normand. Relier les parcours individuels et les stratégies lignagères aux évolutions d'ensemble : cette démarche permet de saisir la complémentarité des phénomènes à des échelles variées pour discerner les particularismes propres aux Briouze. L'acquisition de nouvelles terres est à la fois le résultat de stratégies matrimoniales ainsi que la conséquence de la faveur royale. L'interconnexion entre expansion territoriale, ascension sociale et loyauté envers la royauté semble être l'une des composantes caractéristiques de l'histoire familiale des Briouze. Cette dernière est écrite par le recoupement d'actes principalement collectés dans les fonds ecclésiastiques et les archives du pouvoir souverain, croisés aux discours produits par l'historiographie médiévale. Le travail de sélection a été réalisé par la recherche et la compilation systématique des occurrences du patronyme de Briouze - et ses variantes, dont la plus fréquente est Braose - dans les archives et les éditions d'actes. Le corpus documentaire ainsi composé, qui rassemble mille six cent vingt-sept actes et dix-sept sceaux, n'est pas linéaire et uniforme. Les discontinuités coïncident avec l'évolution de la structure du lignage et des rapports entre la famille et le pouvoir. L'alternance des rythmes, visible dans la pratique diplomatique, s'accorde avec celle de l'historiographie médiévale. La famille apparaît ponctuellement dans la production historiographique de son temps, aux moments où les seigneurs de Briouze sont aux prises avec les évènements du royaume. La combinaison de trois facteurs permet de distinguer trois temps de l'histoire familiale qui coïncident avec les dynamiques de la mobilité géographique expansionniste : l'évolution de la masse documentaire oriente la compréhension des transformations d'ensemble ; la structuration du lignage se modifie du fait des aléas biologiques et des statégies matrimoniales ; le rapport contextuel entre la famille et le pouvoir royal varie. Les fluctuations de la faveur accordée aux Briouze par les rois successifs marquent avec éclat les temps de rupture. La capacité d'adaptation - ou l'inadaptation - du lignage de Briouze aux différentes formes de mobilités, question centrale de cette thèse, transparaît dans leur aptitude à affronter et surmonter les situations de crise. Chacune des quatre formes de mobilité - politique, sociale, culturelle et économique - semble isolée. A l'intersection de ces formes de mobilités aux évolutions distinctes se trouve la mobilité géographique, trait d'union entre ces transformations différenciées ainsi imbriquées. Chaque rupture, chaque chute du lignage éclate sous la pression du pouvoir politique mais survient lorsque les possibilités d'expansions territoriales sont contrariées ou empêchées.

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