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10 - Littératures comparées

Les thèses se rapportant à la section CNU "10 - Littératures comparées"

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  • La figure de Circé : métamorphoses, réécritures, transpositions intermédiales de l'Antiquité à nos jours    - Arnaud Lucille  -  17 décembre 2015

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    La figure de Circé occupe une place fondamentale dans la lignée des personnages issus de la mythologie classique. Elle traverse les siècles, les courants artistiques aussi bien que littéraires, et les genres. Si la métamorphose peut être considérée comme la signature de ses actes magiques, elle se prête elle-même à ce jeu de la transformation. Notre objet est ainsi de comprendre et d'expliquer ce phénomène qui lui est propre. Circé se définit par ce qui tend à la destruction et la transformation. Elle est une image de la femme et de la voix toute puissante, concrétisée par un ensemble de moyens esthétiques et littéraires. Dans l'étude présentée ici, textes et images s'entrelacent autour de la figure circéenne et tissent entre eux un système ordonnancé. Ce travail sur l'intermédialité bouscule donc la chronologie et la linéarité afin d'envisager ce système. Notre double corpus se compose de quatre œuvres littéraires. L'Odyssée d'Homère (chant X) constitue la genèse de Circé et celle des personnages de magiciennes et de sorcières qui lui succéderont. Dans le livre XIV des Métamorphoses d'Ovide, l'enchanteresse traverse les différents épisodes qui le constituent, tout en déployant son caractère protéiforme. Ulysses de J. Joyce (chapitre XV), offre à Circé un nouveau statut : la déesse devient prostituée. Outre cette métamorphose essentielle, le roman de Joyce nous a semblé fondamental dans la mesure où il ne peut être lu indépendamment du texte homérique. Enfin, le Ve traité de La Haine de la musique de P. Quignard, place au premier plan l'animalité de Circé. Cet aspect, auparavant évoqué par certains artistes, devient sous la plume de l'auteur, l'essence même de la figure. Si Circé parcourt les siècles dans le domaine littéraire, l'histoire des arts la présente comme l'héroïne-clef d'une mythologie à la fois classique et contemporaine, qu'il s'agisse des arts plastiques (en particulier l'art vasculaire grec archaïque et classique, du maniérisme et du baroque, puis du symbolisme et du préraphaélisme) ou des arts du spectacle (opéra, ballet ou encore cinéma, dont il ne sera pas question ici). Incarnation d'un mystère, source de fascination et d'effroi, ou symbole d'érotisme et de sensualité, Circé offre différents visages au fil des siècles et de ses transpositions intermédiales. Dans quelle mesure incarne-t-elle alors une figure du liage, à l'origine d'un leitmotiv transhistorique et transgénérique ? La structure de ce travail propose l'association de trois perspectives complémentaires : thématique (le jeu des métamorphoses), stylistique (les effets de réécritures) et transdisciplinaire (littérature / arts plastiques). Le premier chapitre (L'art de la variation. Circé : image de la magicienne / sorcière) définit la pluralisation et l'évolution de Circé. Si l'on est convaincu que les voix et les poisons sont des instruments inextricablement liés à la représentation de Circé, il convient d'observer quels sont les traitements qui leur sont réservés et comment ils modifient, déplacent ou réaffirment notre perception de la figure (Chapitre II. Création et liage. Voix, poison et ravissement). Réécrire ou recréer une figure, c'est également prendre en compte l'environnement dans lequel elle évolue, saisir les motifs et symboles (mort symbolique, piège, prison, initiation, animalité, etc.) qui l'accompagnent d'une œuvre à une autre, et voir quels liens Circé entretient avec eux. Cette perspective est étayée par notre troisième chapitre (Chapitre III. Aiaié la vénéneuse. Visages de la dévorante.) Enfin, si la métamorphose constitue le pouvoir premier de Circé, et s'il a contribué à sa funeste renommée, nous établissons quels liens la transformation entretient avec la question de l'identité (Chapitre IV. Métamorphoses et identités : des contours indistincts).

  • Le lieu où vivre. Subtopie, utopie, dystopie dans la littérature et le cinéma de Pier Paolo Pasolini    - Bardellotto Daria  -  30 novembre 2017

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    Il faut attendre le dernier projet cinématographique inachevé de Pier Paolo Pasolini, Porno Théo Kolossal, pour trouver dans son œuvre des systèmes spatiaux circonscrits présentés comme utopies. Pourtant, il est possible d'apercevoir dans sa littérature et dans son cinéma non seulement des thèmes, des personnages et des espaces de l'utopie (le topos de l'éden et de l'habitat rêvé, l'enfer et le paradis de Dante et de Giotto, des figures de la marche et du voyage, les motifs eschatologiques), mais également un processus dialectique qui se répète sans cesse et qui marque tout aussi bien l'histoire de l'utopie : l'évocation de l'éden bascule vers la représentation d'un paradis métaphorique, qui prend la forme d'une véritable utopie, avant que cette dernière ne se renverse en son contraire dystopique. Les nombreux motifs utopiques dans l'œuvre pasolinien ne sont donc pas de simples récurrences thématiques : ils donnent à voir une matrice de son univers, déchiré entre le fantasme inconsolable du paradis perdu et l'aspiration irréfrénable vers le Pays Idéal, que la propagation du modèle néocapitaliste éloigne de plus en plus de l'horizon du réel. Il est alors possible de relire la littérature et le cinéma de Pasolini à travers le prisme de l'utopie, comprise en même temps comme tradition littéraire et comme « pensée qui reçoit » cette tradition (ce qu'Alexandre Cioranescu a appelé l'« utopisme »). De sa poésie frioulane à Salò en passant par l'utopie du Décaméron, sa poétique de l'espace révèle un regard qui transforme constamment les lieux en symboles, et les symboles en lieux, faisant jaillir dans son œuvre un archipel de cités utopiques et dystopiques.

  • Le metacomic : la réflexivité dans le comic book de super-héros contemporain    - Baurin Camille  -  25 juin 2012

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    « Comic book » est un terme anglo-saxon, plus spécifiquement américain, employé pour désigner les fascicules de bande dessinée. Il a trouvé son autonomie en 1938 avec la création de « Superman » qui a amorcé l'hégémonie de la figure du « super-héros » dans la production. Au cours du vingtième siècle, éditeurs et auteurs ont eu recours à des stratégies de conquête et de fidélisation du lectorat dont le procédé de la réécriture est le plus significatif. Le super-héros fut alors soumis à l'interprétation de nombreux créateurs et devint le témoin à multiples facettes de l'Histoire des États-Unis. Il s'est dessiné à partir des années quatre-vingt une tendance réflexive qui prend cette figure comme objet critique et qui a donné naissance à ce qu'on appelle ici le « metacomic ». À partir d'un corpus représentatif, cette thèse est consacrée aux stratégies qui fondent cette réflexivité et aux discours qu'elle véhicule dans les œuvres. Elle se divise en quatre chapitres. Le premier est un descriptif de l'industrie du comic book qui explique ses particularités et l'hégémonie en son sein du genre « superhéroïque ». Le second est dédié aux processus formels qui permettent de justifier la constitution du corpus en définissant la réflexivité des œuvres. Le troisième est voué à une analyse du caractère idéologique de cette métafiction, afin de montrer en quoi la mise en crise du super-héros sert un discours sur l'Histoire et la politique américaines. Le dernier s'intéresse à la manière dont les œuvres consacrent le super-héros comme figure de l'imagination : adoptant une approche fictionnaliste, on y démontre comment transfictionnalité et univers fictionnels sont utilisés pour revisiter

  • De la musique et des mots. La critique rock à l’aune de la littérature (1966-1975)    - Berthomier Maud  -  26 juin 2012

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    Dans la seconde moitié des années soixante naissent aux États-Unis le rock et la critique rock. Les participants de ces deux sphères s'unissent jusqu'à former une camaraderie, mais de cette rencontre surgit aussi un troisième champ. Ni vraiment musical, ni totalement critique, celui-ci est avant tout « littéraire ». Il nous met au défi de parler de critique rock pour mieux discuter de littérature et non de musique. C'est dans ce paradoxe apparent que Lester Bangs évolue par exemple. Génie tutélaire de ce petit groupe d'auteurs formés au sein des premiers fanzines et magazines rock, il ne décrit pas seulement les mythes rock ; il interroge aussi leur écriture. Plus avant, ce qui se dessine dans ses textes est le portrait du jeune écrivain « débutant » issu de la grande tradition du « journalisme littéraire ». Cela crée des liens entre les conditions d'accès à l'écriture dans la presse et le devenir « écrivain » en littérature. De même, trouve-t-on des annonces et des échos de ces discours dans le « cinéma direct » américain de l'époque, ainsi que dans la critique rock française. Le film Dont Look Back de Donn Alan Pennebaker par exemple montre déjà dès 1965 la nécessité de la création d'une critique non-journalistique sur le rock. Puis, Yves Adrien s'inspire de l'œuvre de Lester Bangs. Et enfin aujourd'hui à plus de quarante ans de distance, toujours Nick Tosches, Peter Guralnick, Greil Marcus et Lenny Kaye reconstruisent en paroles cette première expérience d'écriture et de publication. Aussi, cette thèse étudiera la création inattendue d'un champ littéraire au sein de la critique rock sur un plan mythographique : bien qu'éphémère, celui-ci s'avèrera fécond

  • La poétique du mythe dans la littérature contemporaine    - Boskovic Danojlic Sanja  -  08 mars 2002

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    Nous avons essayé de définir la fonction poétique du mythe dans la littérature contemporaine à partir de l'originalité de l'esprit phénoménologique qui couronne l'évolution de la conscience cognitive au XXème siècle. A travers les analyses comparatives des emplois différents des mythes ethnologiques et des mythes culturels dans les œuvres littéraires, notamment dans "Ulysse" de James Joyce, dans "Le Prométhée mal enchaîné" et dans "Perséphone" d'André Gide, dans "Le Docteur Faustus" de Thomas Mann et dans "Le Dictionnaire Khazar" de Milorad Pavic, nous avons essayé de montrer que les interprétations diverses des récits mythiques dévoilent aussi les caractéristiques principales de l'esthétique moderne. Il s'agit d'une reconstitution critique du mythe chez Joyce, d'une destruction analytique du récit mythique chez Gide, d'une découverte de la force magnétique du mythe chez Mann et d'une mythification de l'image poétique chez Pavic. Cependant, la figure mythique ouvre, une voie d'expérimentation : elle engage une technique poétique de visualisation. Le mythe devient ainsi une figure multidimensionnelle qui englobe plusieurs niveaux de réalité -la réalité mythique, la réalité poétique, la réalité de l'imaginaire, la réalité historique, la réalité culturelle- et qui joue un rôle important dans la structuration de l'oeuvre littéraire.

  • Encore un petit chaperon rouge ? Les transpositions du conte à l'usage de la littérature de jeunesse et à l'épreuve du monde moderne    - Brissonnet Mathilde  -  21 décembre 2012

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    Cette thèse propose une lecture des réécritures du Petit Chaperon Rouge en littérature de jeunesse des années 1970 à nos jours. Elle montre que les œuvres ne peuvent se définir uniquement dans la relation qu'elles entretiennent avec l'hypotexte de Charles Perrault ou celui des frères Grimm qui constitue un élément, seulement, de leur construction. Il faut donc dépasser cette analyse traditionnelle qui participe à enfermer ces livres en les considérant alors comme un autre Petit Chaperon Rouge... encore un ! Ainsi, le retour sur le modèle de Gérard Genette proposé dans Palimpsestes, ne sera qu'un point de départ à l'étude. La culture commune du conte et sa plasticité permettent un nombre infini de jeux du texte et de l'image à tel point que la typologie de Genette est insuffisante pour rendre compte des transpositions du conte. Ces éditions sont marqués par leur époque et à ce titre témoignent de l'évolution de la cellule familiale et de celle de la littérature de jeunesse car c'est bien à cet ensemble plus vaste qu'elles appartiennent. Elles sont porteuses d'une dynamique éditoriale forte et stimulante amenant l'éditeur comme le créateur à se démarquer des autres collections de contes mais aussi des autres types de productions en littérature de jeunesse. Ainsi, non seulement ces Petit Chaperon Rouge ont su évoluer en même temps que la littérature de jeunesse mais aussi être le moteur de nouvelles formes d'expression. Le corpus nous a permis de questionner la littérature de jeunesse plus généralement : l'opposition systématique par exemple entre un auteur/illustrateur et un auteur distinct de l'illustrateur ne résiste pas à ces œuvres.

  • Raconter le vivant : un essai de zoépoétique narrative (XXe-XXIe siècles)    - Cazaban-Mazerolles Marie  -  25 mai 2018

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    Cette thèse de littérature générale et comparée met au jour la présence, dans la littérature occidentale des XXe et XXIe siècles, d'un geste narratif qui consiste à raconter non plus « la vie » mais « le vivant » - défini comme une formule assumant un point de vue bio écologique sur l'existence et récapitulant les axiomes anthropologiques, ontologiques et métaphysiques impliqués par la révolution darwinienne. Dépassant le schème des « deux cultures » selon lequel les champs scientifique et littéraire sont supposés hétérogènes, l'essai examine ainsi comment le récit de fiction intègre et réagit de façon créative aux bouleversements provoqués par le développement des sciences du vivant modernes : modification de l'appréhension du phénomène de la vie, et altération de la conscience que l'humain a de lui-même ainsi que de sa place dans le monde. Le phénomène étudié est baptisé zoégraphique en référence à l'opposition existant en Grec ancien entre le bios - la vie humaine individuelle et caractérisée - et la zoé - entendue comme la vie trans-individuelle et trans-spéciste commune à toutes les créatures animées. L'analyse d'un vaste corpus de récits publiés depuis le début du XXe siècle en Amérique du Nord, en Angleterre, en France, au Brésil et en Afrique du Sud, permet dès la première partie de mettre en valeur la façon dont le paradigme bio-écologique post-darwinien met à l'épreuve les habitus anthropocentriques de la poétique narrative occidentale moderne. L'étude se focalise en premier lieu sur le renouvellement de la poétique du personnage, montrant d'une part comment les textes mettent en avant les dimensions biologiques et animales de l'identité humaine, et comment ils multiplient d'autre part les personnages non-humains en s'efforçant de rompre avec leurs anciennes modalités anthropocentriques de représentation. Ce faisant, la thèse défend l'idée que les auteurs considérés travaillent à défaire ce qui apparaît comme l'indexation traditionnelle de la poétique du personnage sur le mythe de l'exception humaine, au profit de la figuration du continuum du vivant. En outre, elle montre que les récits étudiés développent contre les imaginaires de la séparation et de la domination des intrigues qui mettent en scène Homo sapiens dans un rapport d'interdépendance écosystémique et d'appartenance au collectif du vivant. Les textes examinés achèvent ainsi d'émanciper leur poétique des représentations véhiculées par l'humanisme classique, et mobilisent des ressources propres à la narration littéraire pour faire advenir à la littérature un « vivant » caractérisé par son refus non seulement de l'opposition humains/non-humains, mais encore d'une conception autarcique et substantialiste de la subjectivité. Examinant dans un second temps les valeurs dont les écrivains chargent l'imaginaire du vivant qu'ils élaborent, cette recherche montre que le corpus étudié déploie une compréhension heureuse de ce qu'être un vivant parmi les vivants signifie, luttant contre la propension à requalifier les implications de l'épistémè post-darwinienne en termes de réduction ou d'humiliation métaphysiques. Semblable travail de médiatisation euphorique s'avère particulièrement manifeste dans la façon dont les textes réinvestissent l'imaginaire angoissé caractéristique de la première réception darwinienne pour en convertir la tonalité affective. Afin de compenser les perspectives de la finitude et de la dégradation ontologique, le corpus procède en outre à la reformulation immanente et écologique de l'imaginaire des au-delàs et de la grandeur. Étudiant pour finir comment les textes mettent globalement en scène la possibilité d'un enchantement non pas exclu par une vision scientifique du monde mais compatible voire subordonné à ses démonstrations, l'étude considère la fiction narrative comme un dispositif efficace de réorientation de l'attention et des affects, susceptible de faire valoir la valeur enchanteresse des postulats du paradigme bio-écologique moderne.

  • Nuits d'encre : cycles de fictions nocturnes à l'époque romantique (Allemagne, Russie, France)    - Feuillebois Victoire  -  30 novembre 2012

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    La thèse isole un corpus particulièrement large dans l'Europe romantique, constitué de fictions à récit-cadre oral nocturne organisées en « veillées », « nuits » ou « soirées ». Ce constat bibliographique fait apparaître un paradoxe : la littérature de l'époque romantique rêve-t-elle encore de pratiques orales alors que s'inaugurent au même moment le fonctionnement moderne de l'ordre des livres et sa régulation par des techniques commerciales ? Comment conjuguer l'idée du sacre de l'écrivain et la nostalgie apparente pour le récit de vive voix ? Le cycle de fictions nocturnes semble d'abord une survivance ou une nostalgie des formes plurimillénaires de narration orale (Le Pantchatrantra, Les Mille et une nuits) : les auteurs ressusciteraient la technique du récit encadré pour mieux profiter de la vitalité associée à l'échange direct ainsi simulé dans ces textes. Pourtant, l'étude de ce corpus montre que la relecture romantique n'a rien d'un archaïsme. D'abord, le cycle nocturne est en réalité une forme intermédiaire entre la tradition littéraire et les modifications contemporaines du champ : parfaitement adaptées à la publication journalistique, les fictions nocturnes rétablissent néanmoins une forme d'aura auctoriale en instaurant une ambivalence orale qui suggère une présence directe du conteur. Les « nuits » permettent donc de tirer parti de la mercantilisation croissante du monde des lettres, tout en continuant à bénéficier du prestige des mages romantiques et autres poètes de la nuit...

  • Pour une littérature cyborg : l'hybridation médiatique du texte littéraire    - Guilet Anaïs  -  28 mars 2013

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    [Note de l'auteur : "la lecture du texte imprimé de cette thèse pourra être complétée par la lecture et le visionnage de modules disponibles sur le site Web : cyborglitteraire.com"]

    Notre thèse aborde sous l'angle métaphorique du cyborg, ce pan de la production littéraire contemporaine qui propose des textes dont le statut médiatique procède d'une hybridation spécifique entre l'hypermédia et le livre. Le cyborg permet de créer un parallèle entre la relation qui s'instaure actuellement entre le livre et l'hypermédia et la relation, faite de fantasmes et de craintes, que les hommes entretiennent avec les technologies qu'ils créent. La littérature cyborg ne propose pas des oeuvres au sein desquelles le livre et l'hypermédia s'opposeraient, mais des oeuvres offrant une hybridation médiatique du texte littéraire, fruit d'une rencontre matérielle tensionnelle. Les nouveaux médias doivent être perçus comme un moteur d'évolution plutôt que comme une menace. Il s'agit, en effet, pour la littérature contemporaine et le livre de relever le défi qui leur est posé. Le livre est au coeur de notre problématique. Il importe de le considérer comme un support du texte qui n'est pas neutre et qui possède ses caractéristiques et ses potentialités propres. L'apparition de nouveaux médias offre une occasion de réévaluer le livre dans sa dimension matérielle. Celui-ci n'est plus l'unique support du texte, nos pratiques quotidiennes de lecture, entre livre et écran, le prouvent...

  • La mémoire à l'épreuve du quotidien dans la littérature contemporaine française et du Río de la Plata : Georges Perec, Jacques Roubaud, Julio Cortázar et Mario Levrero    - Klein Paula  -  22 novembre 2017

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    Ce travail interroge les modalités assumées par le quotidien dans un ensemble d'oeuvres qui abordent la mémoire d'un passé marqué par la violence historique. C'est à partir du « bruit de fond » des grands événements historiques, de l'expérience « commune » et ordinaire, que des auteurs comme Georges Perec, Julio Cortázar, Jacques Roubaud ou Mario Levrero conçoivent leurs démarches mémorielles. La réflexion sur la violence de la guerre et de la Shoah constitue ainsi le point de départ des projets de Perec et de Roubaud, ces deux « enfants de la Seconde Guerre mondiale ». Dans le Río de la Plata (Argentine et Uruguay), la violence d'État des dictatures des années 1970 et 1980 est également déterminante pour comprendre le tournant documentaire et mémorialiste observé dans l'oeuvre tardive de Cortázar et Levrero. Créé à partir d'une sélection d'oeuvres de ces quatre écrivains, notre corpus partage cette nécessité d'inscrire la vie quotidienne dans l'histoire. Malgré les différences évidentes entre leurs poétiques et leurs contextes de production, les démarches de ces écrivains se rapprochent en ce qu'elles appréhendent le quotidien à partir d'une conception de l'oeuvre comme « projet ». Se reflétant dans l'utilisation de contraintes et de protocoles qui exigent un investissement total de la part des écrivains, la double dimension textuelle et performative de ces textes représente ainsi l'une de leurs facettes les plus originales. Cette étude se propose d'aborder les trois dimensions théorique, littéraire et performative du quotidien faisant de l'oeuvre un laboratoire d'expérimentation. L'emprunt de procédés et de méthodes issus des sciences sociales caractérise ce versant expérimental qui sera notamment abordé dans cette thèse à partir de deux postures : celle de l'« ethnographe de proximité » et celle de l'« archiviste du quotidien ». Se donnant pour objectif de saisir une mémoire du présent et des « choses communes », ces multiples inflexions du quotidien le transforment en un moyen d'énonciation oblique des questions d'ordre mémoriel et politique relevant d'un arsenal de figures de résistance active.

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