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UFR lettres et langues

Les thèses soutenues à l'"UFR lettres et langues"

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  • Le verbe ter : opérateur de localisation. Étude contrastive des variétés européenne et brésilienne du portugais à partir d’un corpus de traductions    - Christiano Caio César  -  21 mai 2014

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    Cette thèse constitue une étude contrastive basée sur corpus de l’utilisation du verbe TER (avoir) en portugais européen (PE) et portugais brésilien (PB), Le corpus VPTrad, formé exclusivement par des traductions parallèles entre PE et PB de textes-sources français et anglais a été compilé pour la réalisation de ce travail. Dans le cadre de la Théorie des Opérations Énonciatives, le verbe TER est analysé comme un opérateur de localisation, contrairement à certains courants linguistiques qui le considèrent comme un simple verbe marqueur de possession. La possession ne constitue qu’une des nombreuses valeurs qui peuvent être présentes dans un énoncé où le verbe ter opère une localisation. Dans le cadre de la théorie sémantique de Bernard Pottier, un schéma est proposé qui permet la comparaison des valeurs des constructions avec ter en PE et en PB. Finalement, nous proposons une nouvelle analyse de la construction du pretérito perfeito composto (PPC) où le verbe TER joue le rôle de verbe auxiliaire. Selon notre hypothèse, le PPC densifie les occurrences dans un intervalle et n’est pas directement responsable des lectures d’itération et durée, jusqu’ici souvent associées à cette aspect.

  • L'oeuvre d'Alfredo Molano : sous le signe de l'hybridation générique    - Osorio Mejía Jesús David  -  19 mai 2014

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    Alfredo Molano, écrivain et sociologue colombien contemporain, remet en question la concentration de la propriété terrienne et la distribution inégale des richesses. L'étude de son oeuvre explore trois axes centraux. Premièrement, la transformation de son écriture, qui évolue d'un format propre au discours scientifique vers le témoignage journalistique et littéraire. Cet écart par rapport à l'objectivisme scientifique entraîne un certain risque de fictionnalisation, que l'écrivain assume, car, d'après lui, il ne porte aucune atteinte à la factualité des récits et favorise en revanche leur lecture et leur diffusion. Nous avons également analysé la technique, chère à l'écrivain, de l' « imputation », consistant en la fusion de plusieurs témoins en un seul personnage, qui garde les traits des individus dont il s'est inspiré. Notre intérêt s'est aussi porté sur l'hybridation générique, puisque le Colombien fait appel aux récits de vie, de voyages et d'apprentissage, autant qu'aux textes sentimentaux, d'action et d'aventures, et à l'essai, entre autres. Cette confluence reflète la complexité d'une société féodale et postmoderne, et permet l'expression d'une variété de témoins hétérogènes, notamment les Amérindiens, les paysans, les activistes politiques, les délinquants et les prisonniers. Ils sont, pour la plupart, victimes de l'inégalité et du conflit permanent entre le centre hégémonique et la périphérie opprimée, deux pôles aussi flous que la violence est tangible, sanglante et multiforme. Alfredo Molano, comme la plupart des témoins, ne s'en tient pas au constat de cette violence, il la dénonce ouvertement et propose des solutions structurelles. Il s'oriente vers la construction d'une « mémoire historique », reconnaissant la souffrance des victimes, et vise une société non seulement hybride, mais surtout juste et égalitaire.

  • La maison close dans le roman contemporain dominicain : un espace de transgression ?    - Racon Carole  -  17 mai 2014

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    La critique a souvent souligné l’absence d’une tradition littéraire en République dominicaine. L’ouvrage de Rita de Maeseneer, critique littéraire à l’université d’Anvers, et le récent intérêt des éditions espagnoles montrent que ce petit « pays de nulle part » (Pedro Mir) n’est pas dépourvu d’une histoire littéraire non seulement par sa richesse et sa diversité mais aussi par une singularité du roman contemporain que représente le roman de la maison close (novela del prostíbulo).Thématique récurrente, dont l’exploitation littéraire résulte bien plus de la lecture socio-historique du pays que d’un lien hypertextuel. Jusqu’en 1960, le roman « costumbrista » dominicain s’intéresse principalement au contexte local en témoignant d’une littérature soucieuse d’exister à travers sa propre histoire et ses particularismes. Les premiers romans de l’univers de la prostitution s’inspirent de la réalité sociohistorique dominicaine qui, au début du XXe siècle, vit s’accroître la prostitution au rythme de la migration interne, comme le montre le premier chapitre : « les espaces de transgression en question ». Notre deuxième chapitre : « les espaces de clandestinité et des transactions morales » analyse les représentations textuelles de la maison close en confrontant l’approche des auteurs à la notion de tabous. Si la société dominicaine n’échappe pas à la condamnation morale, qui frappe la prostitution, les textes posent un regard tolérant, compréhensif, attendri, voire complice sur le fait prostitutionnel. Instituée comme dispositif social, reconnu pour son utilité collective et individuelle, la maison close incarne la société dominicaine, dans un troisième chapitre, nommé : « La marginalité au centre du pouvoir, sens et métaphore de la maison close ». Toute une rhétorique de l’espace, à l’origine de métaphores multiples et significatives se développe transcendant ainsi le binarisme Bien/Mal et aboutissant à une présentation du « bordel » comme lieu d’émancipation, aux derniers jours du dictateur Trujillo. Envisagée, dès lors, comme construction sociale, la maison close comme la prostituée deviennent l’angle critique des écrivains dominicains contre les dynamiques internes du trujillisme. La transgression des règles morales finit par dépasser les limites du « bordel », transformé en miroir de la société dominicaine sous Trujillo par sa représentation géographique, son fonctionnement et ses répercussions sur une population soumise. Et dans ce « bordel » dominicain, le dictateur représente désormais le souteneur et la prostituée, l’archétype de la soumission. Les histoires personnelles deviennent des contre-vérités face à une Histoire officielle, « littéralement » battue en brèche par des romanciers, aspirant à la liberté. Cette déconstruction de l’Histoire réexamine les fondements du pouvoir, ses symboles et ses règles jusqu’à la démythification du dictateur, dans le quatrième chapitre : « La transgression à l’œuvre ». L’écriture se met en scène dans : « L’art et la manière de jouer la transgression » et le roman en tant que fiction se fait espace de transgression(s) au sens figuré cette fois. La partie intitulée : « satanisme esthétique », vient finalement consacrer l’avènement de la liberté à la faveur d’un ordre nouveau qui pratique l’outrance et libère la créativité. Décidés à rejeter tout absolutisme, les auteurs dominicains prônent dorénavant le pluralisme et l’hétérogénéité. L’espace littéraire dominicain s’ouvre ainsi sur un vaste horizon, dessiné par un langage nouveau, qui admet volontiers la dissolution postmoderne. Chez Pedro Antonio Valdez, cela aboutit à une véritable « carnavalisation » du matériau linguistique, chez Marcio Veloz Maggiolo, à la réalisation de soi. La maison close, la prostituée et le boléro réinvestissent ainsi l’Être dominicain dans son histoire et son identité, en s’associant à une démarche à la fois ontologique, mythique et culturelle.

  • Les sermons moyen-anglais du manuscrit Bodley 806 : édition critique et étude    - Sasu Elena  -  22 mars 2014

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    La thèse présente l'étude et l'édition critique du manuscrit Bodley 806, contenant un cycle complet de sermons dominicaux de la fin du quatorzième-début du quinzième siècle. Sont d'abord présentés les contextes historique et idéologique de l'époque, partie à laquelle s'ensuit une présentation de la nature même de l'édition, ainsi que l'argumentation de la position prise par le scribe du manuscrit Bodley 806 telle qu'elle transparaît à travers le texte qu'il compile. La quatrième partie de l'étude qui accompagne l'édition critique détaille les caractéristiques physiques, l'histoire du manuscrit, ainsi que sa structure et sa langue. Le cinquième chapitre présente les éléments qui étayent les thèses selon lesquelles le texte contenu dans le manuscrit a été compilé par une seule et même personne et que ce dernier en a influencé d'autres (sans qu'il soit pour autant leur source directe). La dernière partie de l'étude est consacrée aux conclusions générales et aux principes éditoriaux appliqués à l'édition. A la partie introductive succède l'édition du texte, où chaque sermon est accompagné de son apparat critique et ses notes explicatives. En annexe de cette édition se trouvent également un glossaire et trois indexes : l'un de citations bibliques, un autre de citations non-bibliques et le dernier de noms propres.

  • Les confessions silencieuses du cadavre : de la fiction d’autopsie aux figures du mort dans les séries et films policiers contemporains (1991-2013)    - Desmet Maud  -  14 mars 2014

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    Sans corps, pas d'histoires. Vecteur d'action, instrument de la narration, et support d'un lien d'identification fort entre le spectateur et le personnage, le corps est la principale figure des médiums cinématographique et télévisuel. Si le cinéma a toujours, depuis ses balbutiements, glorifié la vivacité inépuisable des corps, parallèlement déjà, planait la face inversée de cette exposition, la menace muette de la mort. Mais si le dernier souffle avant la mort est bien souvent encore, au cinéma et à la télévision, synonyme d'ultime communion avec la vie et de résistance à la mort, qu'en est-il du corps et du personnage quand la mort s'en est saisi à jamais et qu'il ne reste plus aux vivants, personnages et spectateurs, qu'à se confronter au cadavre ? Figure parasitaire, le cadavre n'est ni un personnage ni même un figurant. A la fois signe vide et noyau narratif, c'est à partir de lui et de son examen pendant l'autopsie ou sur les lieux du crime que va se nourrir et se développer l'intrigue policière. Et s'il peut paraître secondaire, voire accessoire, à regarder les fictions policières sous l'angle de son non-regard fixe et opaque, il donne à voir quelque chose du crime, de son caractère profondément injuste, et des rapports qu'entretiennent les vivants avec une mort qui se présente sur la table d'autopsie, sous ses traits les plus abjects. L'enjeu de cette thèse sera d'envisager la façon dont les fictions policières mettent en scène le cadavre comme le reflet, d'une troublante précision, d'un défaut contemporain de distanciation face à la mort. Il s'agira bien pour nous, et selon un principe analogue à celui qu'applique le philosophe Maxime Coulombe dans son essai sur les zombies, de considérer le cadavre fictionnel comme « analyseur de la société contemporaine » et comme « symptôme de ce qui taraude la conscience de notre époque ».

  • Le Roman de l'art chez Aragon : l'essai aux frontières de la fiction    - Morisson Julie  -  18 janvier 2014

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    Ce travail de recherche vise l'exploration de la prose critique et romanesque des années soixante chez Aragon dans une optique qui prend en compte les correspondances et les déplacements en réorganisant le système générique. En mobilisant les notions d'anachronisme et de défiguration Aragon réinvestit la notion de transgénéricité en suivant une poétique de la collusion des paroles et des espaces qui transforme l'écriture en réseau organique. Le partage des genres s'opère au sein d'une dynamique de circulation de codes, de paroles et de motifs prégnants contrôlée par une langue qui tente de contenir les enjeux d'une pensée de l'art. Cette parole qui raccorde la critique d'art et le roman s'impose ainsi comme une langue de l'art à la fois invisible et fuyante. Notre travail consiste donc à en saisir les contours, les modalités, les accents et les formes afin d'examiner comment elle engendre la mutation du récit romanesque à mesure qu'elle s'introduit en son sein, édifiant un véritable roman de l'art. Les enjeux théoriques qui innervent le roman s'expriment par une pensée graphique qui puise dans la critique les moyens de son expression. Dans un mouvement inverse, la langue de l'art déclenche des modifications dans la critique qui s'impose dès lors comme un espace prépondérant de l'hybridité. Aragon tente d'exprimer une théorie de l'art tout en retenant la pensée esthétique qui laisse place à des images poétiques à forte imprégnation picturale. Le déplacement des genres s'exprime dès lors en partage des espaces artistiques. Les arts, la critique et le roman communiquent ainsi par une cinétique qui met en oeuvre une pensée théorique dans une prose lyrique et romanesque. La transversalité s'effectue donc par expansions successives qui sculptent les espaces de paroles suivant une poétique de la plasticité. Cette écriture de translations et de permutations dessine un réseau de ramifications qui nous permet d'envisager ensemble la critique et le roman comme les espaces divers d'une même parole à la fois esthétique, romanesque et poétique. L'art s'écrit désormais dans une connexion des voix et des territoires : il se raconte sous forme de roman.

  • Le mythe andin d'Inkarrí : catalogue raisonné des versions du corpus et analyse    - Omer Aurélie  -  18 décembre 2013

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    La thèse se compose de deux parties, la première étant un catalogue raisonné des versions du mythe d'Inkarrí et la seconde une analyse du corpus ainsi défini. Le catalogue est constitué de 114 fiches correspondant aux 114 versions collectées par nos soins, 110 dans des publications et 4 auprès de membres de divers groupes autochtones à la faveur d'enquêtes de terrain. Les versions du mythe proviennent majoritairement du Pérou mais certaines d'entre elles sont issues de Bolivie, d'Argentine et du Chili. L'analyse du corpus se déroule en trois phases correspondant à trois chapitres. Dans le premier sont identifiés divers thèmes qu'Inkarrí partage avec un certain nombre de mythes issus de cultures n'ayant jamais entretenu de contact avec la civilisation andine : ceux de la résurrection, de la tête coupée, de la compétition et de la justification de l'ordre établi. Ces comparaisons soulignent la portée universelle du mythe d'Inkarrí. Dans le deuxième chapitre est entreprise une comparaison avec des diverses sources andines, d'origine coloniale ou contemporaine. Il en ressort que les séquences sur lesquelles portent les similitudes peuvent être regroupées en cinq familles : des fragments de mythes d'origine préhispanique, des évocations de la Conquête, des éléments issus de la tradition chrétienne, des mythes de portée locale et des réminiscences historiques non transmises par la tradition. Dans le troisième chapitre, qui se présente comme une synthèse, nous nous proposons d'établir les origines du mythe et de retracer les étapes de son évolution en soumettant le corpus à trois approches successives, la première structurale, la seconde géographique et la troisième philologique. Il s'en dégage que la version première était préhispanique et tournait autour de la rivalité d'Inkarrí et du roi des Collas. Sa diffusion s'est limitée au territoire correspondant aux actuels départements de Cuzco et Puno. Postérieurement à la Conquête eut lieu une réélaboration qui vit le roi d'Espagne se substituer au roi des Collas, suivie d'une expansion foudroyante dont le vecteur, selon nous, aurait été le mouvement religieux appelé Taqui Oncoy, dans les années 1560.

  • La résistance néo-inca de Vilcabamba (1537-1572) et son héritage dans le Pérou actuel : étude historique et anthropologique    - Roy Hélène  -  10 décembre 2013

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    Le royaume néo-inca de Vilcabamba est communément assimilé à une cité perdue. Refuge où les derniers souverains du Tawantinsuyu continuèrent, trente-six ans durant (1537-1572), de perpétuer les traditions d'un Empire déchu par la colonisation, il n'a eu de cesse de susciter la curiosité des explorateurs puis des historiens. Longtemps confondue avec le célèbre Machu Picchu, cette cité a été localisée et est désormais connue des chercheurs. Pourtant, de nombreuses interrogations demeurent encore aujourd'hui. Quel fut le rôle exact de cette formation étatique indigène dans la société coloniale ? Des composantes de sa contestation ont-elles survécu ? Peut-on voir dans le royaume néo-inca, comme certains l'affirment, l'origine de certaines traditions dramatiques et mythiques contemporaines ? Telles sont les questions que nous nous sommes posées dans ce travail de thèse. Pour tenter d'y répondre, nous avons mené un travail de recherches inédites combinant deux disciplines : l'histoire et l'anthropologie.

  • Imitation et création dans la chronique de Felipe Guaman Poma de Ayala. De l’emprunt culturel à l'expression d'un sentiment national (Pérou, 1615)    - Prévôtel Audrey  -  09 décembre 2013

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    El primer nueva corónica y buen gobierno, manuscrit terminé par le cacique indien Felipe Guaman Poma de Ayala en 1615, est un témoignage unique de l'époque coloniale. La présente étude, consacrée à cet ouvrage, pose la question des liens qu'entretient l'aspect externe de l'œuvre avec l'intention de son auteur. De fait, il s'agit d'un manuscrit de 1200 pages, dont un tiers de dessins, réalisé par un Indien ladino d'origine prétendument noble de la région de Huamanga, fin connaisseur de l'administration et de la justice coloniales. Son ouvrage propose une autre version du passé préhispanique et de la Conquête que celle des chroniqueurs espagnols. Il contient également une description de la société coloniale dans laquelle les exactions des Espagnols, qui mettent en danger les populations indigènes, sont dénoncées et constituent l'occasion d'exposer une série de réformes potentielles. Dans ce travail, il s'agit donc d'examiner le fond et la forme de la chronique de Guaman Poma afin de comprendre l'intention de l'auteur. En analysant l'imitation des modèles européens – le livre imprimé, la gravure, l'historiographie, les livres de vies de saints et les repertorios de los tiempos –, nous sommes en mesure de mieux cerner sa stratégie et d'identifier certaines de ses sources. C'est ensuite en envisageant la Nueva corónica sous l'angle de la mémoire que nous sommes à même de déterminer l'élément-clé qui fonde la cohérence interne de cet ouvrage dont les composantes semblent disparates.

  • Massacres et mascarades : « Hop-Frog » d'Edgar Poe (1849) et le film d'horreur américain contemporain (1964-1984)    - Christol Florent  -  09 décembre 2013

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    Le slasher est un sous-genre du film d'horreur reposant sur une figure de tueur masqué punissant en apparence la sexualité adolescente. Très populaire auprès du public adolescent de 1978 à 1984, il serait, selon de nombreux critiques, une expression de sadisme « gratuit ». Cependant, toute production culturelle possède une légitimité qui peut lui être conférée en trouvant une clé de lecture adéquate. Cette clé est selon-nous un archétype culturel que nous nommons foolkiller, et qui figure une victime marginale sanctionnant les actes irresponsables mettant en danger les membres les plus faibles de la communauté. Cet archétype convoque l'imaginaire médiéval du charivari, un rite de justice folklorique punissant les manquements à la morale. Pour parvenir à cette référence, il est nécessaire de montrer que le slasher a masqué un genre plus large qui gravite autour d'une victime humiliée se vengeant de ses persécuteurs et qui inclue des films comme Willard (1971), Carrie (1976), ou encore Fade to Black (1980). Or, on peut trouver une formulation prototypique de cette histoire dans Hop-Frog (1849), une nouvelle d'Edgar Poe racontant la vengeance d'un bouffon difforme persécuté par un roi sadique. Nous envisageons cette nouvelle comme un artefact prototypique de l'archétype culturel du foolkiller dont le genre masqué par le slasher est une expression contemporaine. L'étude de cette nouvelle et de ses références culturelles permet de comprendre le fonctionnement de l'archétype et son apparition en réponse à une crise sacrificielle au sens où l'entend René Girard. Une crise du même genre est repérable dans la culture américaine des années 1970, ce qui explique la résurgence de l'archétype à cette période.

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