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UFR de sciences humaines et arts (SHA)

Les thèses soutenues à l'"UFR de sciences humaines et arts (SHA)"

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258 ressources ont été trouvées. Voici les résultats 1 à 10
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  • «Forfaicte de son corps» : le corps féminin et le crime à la fin du Moyen Âge. Centre-Ouest, Sud-Ouest du royaume de France (XIVe-XVe siècles)    - Pichot Charlotte  -  27 novembre 2020

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    L'étude des sources juridiques et des sources judiciaires de la fin du Moyen Âge (essentiellement des lettres de rémission) permet de repérer les mentions du corps féminin et d'analyser sa plus ou moins grande importance dans la définition des crimes et leur traitement judiciaire. Qu'il soit le mobile, la cible ou l'instrument même du crime, le corps féminin est associé de diverses manières aux gestes criminels. Il se retrouve au cœur des affaires d'adultère, d'agressions sexuelles, d'avortement, d'infanticide, d'injures, de violences conjugales, mais aussi de rixes et des homicides qui surviennent lorsque l'intégrité corporelle des femmes est remise en cause. L'analyse genrée de la notion de corps dans les lettres de rémission suggère que le corps masculin n'est pas perçu de la même façon que celui des femmes. Alors que le premier est plus souvent mentionné pour évoquer la légitime défense ou décrire des altercations violentes, le second est plus fréquemment signalé pour faire allusion à la réputation des femmes. Ces sources judicaires nous transmettent ainsi des récits de crime dans lesquels la gestion du corps n'est pas la même selon le sexe des individus concernés. L'étude des émotions ou des pratiques corporelles (gestes, boisson, vêtements) montre qu'un certain code corporel (reposant notamment sur la chasteté, la sobriété, la pudeur) est exigé de la part des femmes. La préservation de l'intégrité corporelle de leurs parentes conduit ainsi de nombreux hommes sur les chemins de la criminalité. D'objet du crime, le corps féminin en devient aussi l'instrument lorsque les femmes choisissent délibérément de ne pas respecter ce fameux code corporel. En outre, il est nécessaire de questionner la manière dont ces dernières ont intégré, voire transmis, l'idée selon laquelle leur identité dépendrait essentiellement du "bon gouvernement" de leur corps. Le rôle de la communauté (à travers les mécanismes de la rumeur ou de la répression collective), de la justice, notamment de la grâce royale, permet également d'appréhender d'un peu plus près le statut et la place des femmes dans la société du bas Moyen Âge.

  • « Me voilà donc encore Barbaresque » : Les Français dans les régences d'Alger et de Tunis dans la seconde moitié du XVIIIe et au début du XIXe siècle.    - Guesdon Olivier  -  11 décembre 2020

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    En nous intéressant aux Français d'Alger et de Tunis dans la seconde moitié du XVIIIe et au début du XIXe siècle, nous avons cherché à mieux comprendre leur insertion dans une aire culturelle différente de celle dont ils proviennent, ainsi que les liens qu'ils ont entretenus avec leur pays d’origine. Étudier une communauté revient à s'intéresser aux conditions de vie, aux activités et aux intérêts des membres qui la composent, en pensant ces derniers à l'échelle de l'individu et du groupe. C'est aussi en comprendre les interactions avec d'autres Européens sur place, quelquefois originaires de pays en guerre avec la France. Qu'ils soient membres du personnel administratif (consuls, drogmans, chanceliers…), marchands et artisans établis entre les deux rives, ou encore captifs chrétiens amenés de force sur la rive méridionale de la Méditerranée, tous ont laissé des documents dans les chancelleries des consulats qui peuvent nous renseigner sur leurs activités et leur quotidien. En croisant la microstoria et l'histoire des relations internationales, l'étude de ces Français de l'étranger nous amène à analyser la manière dont ils se sont construits en tant que citoyen au cours des bouleversements politiques advenus à la fin du XVIIIe siècle. Cela nous permet plus largement, en dehors de toute réflexion téléologique, de penser l'existence d'une politique française en Méditerranée sur le long terme.

  • « Mauvaises filles » : portraits de la déviance féminine juvénile (1945-1958)    - Blanchard Véronique  -  09 juin 2016

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    Cette étude, qui porte sur la spécificité de la déviance féminine juvénile dans l’immédiat après- imguerre, s’inscrit dans une histoire de la justice, de la jeunesse et du genre. Á partir d’archives judiciaires, les dossiers individuels du Tribunal pour enfants de la Seine et du Centre d’observation de Chevilly-Larue, elle retrace, à travers les mots des « experts » et les paroles des jeunes filles, l’essentiel de la sociabilité juvénile féminine, tout en cernant le contexte social et familial des classes populaires dans le Paris de la Libération. Ces éléments permettent de mettre en lumière l’importance des normes de genre dans la société des années 1950 : une « mauvaise fille » n’équivaut pas à un « mauvais garçon ». Cette thématique est abordée en termes de parcours et de portraits. Ainsi se dégagent les trois figures centrales de ce travail : des délinquantes, peu dangereuses pour le corps social ; des fugueuses, nombreuses et inquiétantes car susceptibles de tomber dans la troisième catégorie, la plus menaçante : celle des débauchées. La dimension morale est donc au centre des attentes concernant les conduites féminines juvéniles. L’intervention de la justice, par conséquent, se présente essentiellement comme le régulateur des supposés débordements sexuels des adolescentes : le traitement judiciaire des mineures délinquantes, fugueuses et débauchées, se résume à leur enfermement dans des institutions religieuses. Tout en soulignant le poids de l’ordre moral et l’importance du contrôle social dans la décennie qui suit la Seconde Guerre mondiale, cette étude pointe néanmoins également la force de résistance et l’élan vital de certaines de ces « mauvaises filles », incorrigibles, qui se jouent des conventions et décident malgré tout de vivre libres.

  • « Kairos », le temps de la fin. Lecture philosophique de saint Paul    - Dieudonné Manuel  -  13 décembre 2014

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    Ho kairos sunestalmenos estin, « le temps est écourté », écrit saint Paul à la communauté de Corinthe. La proclamation chrétienne plonge en effet le croyant dans une temporalité abrégée, pressée, contractée, comprise entre la Résurrection et la Parousie. La fin des temps est donc à la fois existentiellement imminente (« le Jour est tout proche ») et chronologiquement indéterminée (« le Jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit »). Frappée par la surrection brutale d'une telle de crise dans la fluence chronologique, l'existence ne peut qu'en être sidérée. Cependant, malgré la pénurie d'avenir, le temps n'en continue pas moins d'affluer, et de l'angoisse (thlipsis) suscitée doit rejaillir une retemporalisation du temps lui-même. Explorer la temporalité à partir de l'imminence et de l'indétermination de la fin, expliciter le phénomène du temps à partir l'inquiétude eschatologique : telle est la tâche principale de ce travail. Kairos est le nom d'une telle tension existentielle chez Paul, dont les épîtres fournissent un riche matériau philosophique. Martin Heidegger a proposé en 1920 une approche phénoménologique du temps à partir de la situation d'urgence décrite dans l'épistolaire paulinien (Phénoménologie de la vie religieuse). Il était nécessaire d'en développer les prémices. Nous montrons d'abord, par une approche historique, que la conception paulinienne du kairos n'est réductible ni à l'épistémè grecque ni au « cosmos culturel » juif. Nous montrons également, par une herméneutique existentielle, que la tension du kairos (où se mêlent présence et attente) se résout dialectiquement dans une forme inédite de liberté. Nous détaillons enfin, puisqu'un certain savoir est toujours afférant à une situation temporelle critique, les nouveautés anthropologiques (renouvellement de la compréhension de l'homme), sociales (renouvellement de la signification de la communauté) et politiques (renouvellement du rapport au politique) dont l'expérience chrétienne primitive est féconde.

  • Voir consiste à ne pas voir. La sculpture du portail et la théologie apophatique au XIème siècle (Saint-Denis, Moissac, Aulnay)    - Vernerey Élise  -  11 décembre 2020

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    Intimement liés au Moyen Âge, le décor de l'église et la théologie ont pour visée l'appréhension par l'homme des réalités divines. Au carrefour de la philosophie et de l'histoire de l'art, cette recherche a pour objet l'étude des mécanismes communs à la théologie apophatique et à la relation entre l'homme et les images sculptées du portail au XIIe siècle. L'analyse des décors du portail central de Saint-Denis, du porche de Saint-Pierre de Moissac et du portail méridional de Saint-Pierre d'Aulnay rend nécessaire celle de leurs présupposés théologiques respectifs. Les modes négatif et aporétique, prônés par la théologie, permettent de concevoir les images de la façade de ces églises comme les déclencheurs d'une élévation spirituelle anagogique chez leur regardeur. Grâce à la sollicitation visuelle d'une distanciation face à l'artefact, mais aussi face à la prétention humaine de connaître son prototype divin, les décors servent l'homme dans un travail de purification et de restauration qu'il opère sur sa propre personne. Ainsi, les images du portail peuvent être pensées comme la figuration d'un cheminement mental abstractif, donné en exemple à l'homme. La technique de la sculpture est une soustraction de la pierre faisant apparaître l'idée. Elle fait écho au procédé de retranchement théologique, hérité des théories néoplatoniciennes. Passage et séparation, le portail de l'église rend possible l'expérimentation de ce parcours intérieur. Conduit à outrepasser par la négation les conditions terrestres et celles de son intellect, le fidèle est préparé au mystère de l'union liturgique au sein de l'édifice sacré : il renonce à comprendre le Dieu ineffable et accepte de s'en émerveiller.

  • Violation, pillage, profanation : la perturbation des sépultures mérovingiennes au Haut Moyen Age (VIe-VIIIe siècle) dans la moitié nord de la France    - Noterman Astrid  -  21 décembre 2016

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    La Gaule mérovingienne (Ve-VIIIe siècle après J.-C.) de Grégoire de Tours est en partie conne pour ses vastes nécropoles, ses pratiques funéraires et sa législation "barbare". Elle est également marquée par un phénomène bien connue des archéologues et des historiens des textes : la réouverture de sépultures, plus communément désignée sous le terme de "pillage". Les recherches menées à ce sujet sont essentiellement étrangères et anciennes. De nombreuses assertions sont associées au pillage (cupidité, vol du mobilier le plus précieux, peur des morts...) sans que des études critiques et statistiques aient été conduites sur le sujet. L'objectif de ce travail est de mener une nouvelle réflexion sur ce phénomène en s'appuyant sur des données archéologiques, ostéologiques et textuelles. À partir de l'analyse des 36 sites français répartis au nord de la Loire, les formes et les modalités de la perturbation sépulcrale ont été précisément étudiées. Un premier travail a consisté à adapter une fiche anthropologique de terrain permettant d'enregistrer aisément les données relatives à la perturbation en contexte archéologique. Les tombes bouleversées des différentes gisements ont fait ensuite l'objet d'une étude approfondie, en tenant compte à la fois des structures funéraires intactes et du contexte spécifique de chaque site. Les observations archéologiques ont été, lorsque cela était possible, comparées avec les informations recueillies dans les textes anciens afin de mieux cerner la perturbation sépulcrale. L'approche archéothanatologique des réinterventions post-sépulcrales liées au pillage a permis de tenter de définir les méthodes permettant de déterminer la période d'intervention des perturbateur, mais aussi d'ouvrir la discussion sur les motivations de ces derniers. La diversité des cas de remaniements sépulcraux observés en Gaule mérovingienne montre que le vol cupide de beaux objets ne peut expliquer à lui seul l'ensemble des réouvertures. Le terme "pillage", employé systématiquement pour expliquer la perturbation des sépultures à l'époque mérovingienne, est ainsi en partie remis en question

  • Vers des stratégies touristiques plus durables dans les villes patrimoniales de l'Ouest français    - Gheraibia Nardjes  -  02 décembre 2019

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    D'une manière générale, les villes moyennes en France, font valoir leurs atouts touristiques par la valorisation de leur patrimoine et par leur situation d'interface entre les métropoles et les espaces ruraux. En concurrence avec les métropoles, les villes moyennes, sur le plan touristique, présente une image brouillée. Si, dans l'esprit du plus grand nombre, le statut de «ville moyenne» est souvent associé à une certaine qualité de vie, à une taille humaine et conviviale, il décline aussi plusieurs autres représentations moins positives : villes de passages, villes qui ne méritent pas un déplacement «spécifique», villes trop petites, villes «dont on fait rapidement le tour». L'orientation prise, ces dernières décennies, par les politiques publiques locales et nationales, a une part de responsabilité dans cette situation de fait. En effet, malgré leur place importante sur le plan économique et urbanistique, les villes moyennes françaises ont toujours été victimes d'un intérêt limité en matière touristique. Comme toutes les autres villes moyennes, Poitiers, Tours et Limoges sont des villes riches en patrimoine. Malgré leur différence de taille et de situation, ces villes sont reconnues comme étant «des villes où il fait bon vivre». Ce sont des villes qui comptent beaucoup dans l'histoire de France, Poitiers en tant que ville universitaire depuis toujours, Tours en tant que ville royale et enfin Limoges pour ses différents savoir-faire industriels. Villes d'Art et d'Histoire, - Poitiers depuis 1985, Tours depuis 1988 et Limoges depuis 2008 -, le patrimoine constitue toujours un atout essentiel pour le développement touristique de ces villes, même s'il n'est pas le seul critère permettant à ces trois villes moyennes d'être attractives. En effet, Poitiers, Tours et Limoges bénéficient de beaucoup d'atouts touristiques. La bonne situation géographique de ces trois villes moyennes représente l'un de ces atouts, même si elle est plus visible pour Tours et Poitiers que pour Limoges. L'environnement de ces trois villes moyennes est le deuxième atout. Sans le Futuroscope, les châteaux de la Loire, Oradour-sur-Glane, le plateau de Millevaches… Les politiques touristiques mises en oeuvre sur ces territoires auraient certainement été différentes de celles d'aujourd'hui. Mais ces deux atouts ne sont pas suffisants, nous le constatons dans ce travail, pour faire de ces entités urbaines de vraies destinations touristiques. Notamment dans le contexte actuel, où non seulement les attentes des touristes ont changé, mais aussi, la définition même de «ce qui fait tourisme» a changé. C'est l'analyse de ces mutations qui a motivé notre engagement scientifique dans cette thèse. L'objectif de cette thèse est de montrer comment les villes moyennes peuvent s'appuyer sur d'autres atouts que le patrimoine pour faire évoluer leur statut de villes de passage à de vraies destinations touristiques, à travers la participation «experte» des habitants et des citoyens, sans en occulter les difficultés. Pour ce faire, l'étude des différentes représentations de toutes les parties prenantes de l'offre touristique était indispensable, ainsi que l'analyse des modes d'implication d' acteurs qui participent, aujourd'hui de fait, au développement touristique de Poitiers, Tours et Limoges, de manière différente que les opérateurs «classiques» du secteur touristique, liée plutôt à leurs pratiques et leurs expériences de vie (Greeters, couchsurfers, propriétaires de chambres d'hôtes, restaurateurs, etc).

  • Verbes, agents et patients : questions de sémantique : étude de verbes de relations interpersonnelles    - Pariollaud Fanelly  -  04 octobre 2006

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    Le verbe, longtemps exclu des recherches portant sur la sémantique, n'est que depuis un passé proche considéré comme dénotant un concept d'action. Ce travail de thèse avait pour objectif d'étudier le verbe d'un point de vue sémantique, c'est-à-dire de déterminer si son traitement permet l'activation rapide d'informations sémantiques relatives à ses rôles thématiques d'agent et de patient. La question de l'organisation des concepts d'action est abordée conjointement avec celle du traitement des verbes par le biais de l'étude expérimentale de verbes de relations interpersonnelles. Les expériences de décision lexicale, utilisées ici, ont permis de mettre en évidence une activation automatique d'une représentation privilégiée - non associée - d'agent lors du traitement du verbe. Bien qu'une méthodologie identique ait été exploitée pour les expériences portant sur les patients, les résultats, eux, ne le sont pas. Il aura fallu la mise en œuvre de processus stratégiques pour mettre en évidence l'activation de la représentation privilégiée de patient. Ainsi, si le lien unissant le verbe à son rôle thématique "agent" peut- être considéré comme purement sémantique, celui l'unissant au "patient" pourrait bien révéler être de nature sémantico-associative.

  • Vaincre l'abstraction. Théorie de la connaissance au début du XXe siècle (Husserl, Bergson, Cassirer, Heidegger)    - Company Diego  -  14 novembre 2018

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    Peut-on thématiser la crise qui atteint la philosophie moderne au début du XXe siècle comme une crise de l'abstraction ? Telle est la question d'où part la recherche proposée par cette thèse. Nous commençons par délimiter un cadre d'étude. Il s'agit de confronter à cette question quatre représentants influents de la période en question, Edmund Husserl (1859-1938), Henri Bergson (1859-1941), Ernst Cassirer (1874-1945) et Martin Heidegger (1889-1976). Il s'agit ensuite de l'aborder comme un problème de théorie de la connaissance, dans le prolongement des représentants classiques de cette discipline que sont J. G. Fichte (1762-1814) et F. W. J. Schelling (1775-1854). La thèse s'organise en deux parties. Dans les cinq premiers chapitres qui constituent la partie I, nous nous employons à réunir les quatre auteurs étudiés sous le signe de la théorie de la connaissance. Nous procédons par une analyse successive des notions les plus fondamentales mises en jeu par ce domaine philosophique : l'idée même de théorie de la connaissance, celle de métaphysique, puis les concepts de connaissance, de réalité, de vérité et d'idéalisme. Dans le cas de chaque notion, nous en relevons une acception restreinte entrant diversement dans le cadre d'une critique de l'abstraction menée par l'un ou plusieurs de nos auteurs. Nous cherchons d'autre part à saisir les métamorphoses auxquelles les auteurs soumettent chacun de ces concepts, en réponse à une telle critique, afin de les réintégrer dans une analyse de la connaissance propre à leur horizon conceptuel. Ce faisant, nous dégageons les éléments structurels d'une théorie de la connaissance transversale à même de regrouper l'ensemble des auteurs, tout en montrant comment s'y joue de manière centrale le problème de l'abstraction et de son dépassement. Dans les quatre derniers chapitres constituant la partie II, nous abordons le problème central de la théorie de la connaissance : l'accès de la pensée à la réalité. Nous détaillons la manière dont ce problème est posé et résolu par chaque auteur. Ce problème présente le coeur de la crise de l'abstraction sitôt qu'elle est reconduite sur le terrain de la théorie de la connaissance, dans la mesure où ce qui fait l'unité du concept d'abstraction dans ce cadre est essentiellement l'incapacité de la pensée abstraite, quelles qu'en soient les manifestations particulières, à saisir véritablement le réel. Faisant écho aux concepts restreints de connaissance, de réalité ou de vérité mises en lumière au cours de la partie I, ce sont à présent des manières de penser qui sont écartées en raison de leur insuffisance à embrasser véritablement le réel. Ainsi la pensée scientifique, la pensée logique ou a priori, la pensée systématique ou encore la pensée métaphysique sont-elles, au cours de la partie II, passées au crible d'une critique de l'abstraction. Et tout comme, dans la partie I, une acception renouvelée ou élargie faisait réponse aux concepts abstraits de connaissance, de réalité, de vérité ou d'idéalisme ; de même ici nous recueillons chez nos auteurs les indices d'une science, d'un système, d'une logique ou d'une métaphysique entendus en un sens nouveau, permettant une victoire sur l'abstraction présentée par leur acception traditionnelle. Au terme de ces analyses, nous parvenons à ressaisir en toute clarté les mécanismes et les ressorts qui sous-tendent ce que nous nommons une « dialectique de l'abstraction ». L'approche transversale et comparative adoptée permet de déceler des invariants profonds et insistants, malgré la disparité conceptuelle présentée par le corpus choisi. Ces invariants nous montrent une pensée du XXe siècle en lutte avec elle-même, qui se sert du spectre de l'abstraction pour rejeter certains pans de la pensée de l'autre penseur, afin de s'élever par l'exercice de la pensée propre au-dessus des limites ainsi décelées, et de découvrir par là des voies nouvelles à l'exploration philosophique.

  • Une approche situationnelle des effets du vieillissement sur la mémoire : Mécanismes cognitifs de la menace du stéréotype et intervention psycho-sociale    - Mazerolle Marie  -  03 décembre 2013

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    L'influence des stéréotypes en vigueur dans nos sociétés fait depuis une vingtaine d'années l'objet de nombreux travaux expérimentaux permettant de rendre compte, au moins en partie, du maintien de certaines différences entre groupes sociaux, notamment en matière de performances cognitives. Les stéréotypes défavorables à certains groupes auraient pour effet de maintenir les individus qui en sont la cible à des niveaux de performance inférieurs à leur capacité réelle, contribuant ainsi aux différences observées. Précisément, la thèse défendue revient à considérer les différences souvent observées entre personnes jeunes et âgées en matière de performances mnésiques en référence à l'intervention de stéréotypes associés au vieillissement cognitif. Les quatre études rapportées non seulement nourrissent cette thèse, mais clarifient la nature des mécanismes sous-jacents à la menace exercée par les stéréotypes en question (impact sur les processus contrôles et automatiques d'accès à la mémoire), et livrent aussi des pistes pour en réduire l'influence (via l'écriture expressive) dans les situations de test. Au total, sans nier l'idée d'un vieillissement cognitif, nos résultats invitent donc à la fois à tenir compte des stéréotypes sociaux dans l'explication d'effets sinon attribués exclusivement à ce vieillissement et à poursuivre l'effort engage pour mieux comprendre comment combattre les stéréotypes au moment même de l'évaluation des performances mnésiques.

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